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Des violences sans précédent à l'égard de la pressevieuxcmaq, Martes, Julio 24, 2001 - 11:00
Reporters Sans Frontières RSF (r.romain@brutele.be)
Dans une lettre adressée au président du Conseil, Silvio Berlusconi, et au ministre de l'Intérieur, Claudio Scajola, Reporters sans frontières (RSF) a exprimé son indignation suite aux violences dont ont été victimes les médias à Gênes, les 21 et 22 juillet, lors de la répression policière contre les mouvements anti-mondialisation. "Ce qui s'est passé à Gênes est sans précédent. Certaines opérations policières, d'une violence inouïe, ont été planifiées et menées à l'intérieur de bâtiments où les manifestants et la presse se reposaient ou travaillaient loin de l'agitation" a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF. ITALIE - Sommet du G8 à Gênes Au moins seize journalistes sérieusement blessés, le centre de presse du contre sommet saccagé, interpellations, matériel confisqué, menaces : RSF dénonce des violences sans précédent à l'égard de la presse. Dans une lettre adressée au président du Conseil, Silvio Berlusconi, et au ministre de l'Intérieur, Claudio Scajola, Reporters sans frontières (RSF) a exprimé son indignation suite aux violences dont ont été victimes les médias à Gênes, les 21 et 22 juillet, lors de la répression policière contre les mouvements anti-mondialisation. "Ce qui s'est passé à Gênes est sans précédent. Certaines opérations policières, d'une violence inouïe, ont été planifiées et menées à l'intérieur de bâtiments où les manifestants et la presse se reposaient ou travaillaient loin de l'agitation" a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF. "La violence effroyable, le saccage du centre de presse, la confiscation des matériels et des images, tout cela relève-t-il d'instructions du ministre de l'Intérieur et du président du Conseil ? Nous demandons l'ouverture immédiate d'une enquête, et l'établissement rapide des responsabilités" a ajouté M. Ménard. Selon les informations recueillies par RSF, la police a investi par la force, le dimanche 22 juillet 2001 vers une heure du matin, les différents bâtiments hébergeant les associations antimondialisation et Indymedia, le réseau des médias contre la globalisation, mis à la disposition, par la municipalité de Gênes. Les correspondants du quotidien italien Il Manifesto, du magazine Carta, de la radio GAP, et d'autres journalistes travaillaient également dans ces locaux. Selon plusieurs témoignages, la descente de police a été extrêmement violente et de nombreux blessés ont été évacués vers les hôpitaux. Le matériel informatique a été soit confisqué, soit fracassé. Quinze appareil photo ont été confisqués. Cette intervention a mobilisé de très nombreuses unités de police, dont plusieurs hélicoptères. Un journaliste britannique, Mark Covell, travaillant pour Indymédia, aurait été grièvement blessé par les forces de police lors de cette intervention. Il serait aujourd'hui entre la vie et la mort. Au moins quinze autres journalistes ont été sérieusement blessés à Gênes pendant le sommet du G8, par les forces de l'ordre ou par des émeutiers. Domenico Affinito, journaliste de la radio CNR et membre du conseil directif de RSF Italie a été frappé par la police. Lorenzo Guadagnucci, journaliste du quotidien Il Resto del Carlino, a été également frappé par la police et arrêté pendant l'assaut contre le centre de presse. Il a été hospitalisé avec un bras fracturé et une blessure à la tête. Massimo Alberti, journaliste de radio Onda díUrto et de radio GAP a été frappé par la police. Ses lunettes se sont cassées en lui causant des blessures au visage. Il a été gardé à vue plusieurs heures sans être soigné. Les journalistes Lorenzo Guadagnucci et Enrico Fletzer, de la Radio K de Bologne, ont été eux aussi brutalement frappés par la police. Sonia Fedi, cameraman de la télévision commerciale Mediaset, a été, quant à elle, frappée par des émeutiers du groupe des "Black blocs". Ella a été hospitalisée avec une fracture à la jambe. Kerstin Wagenschein, journaliste allemande travaillant pour le quotidien Junge Welt à Berlin a été par ailleurs arrêtée, et est détenue à la prison de Voghera (au nord de Gênes) dans l'attente d'une décision du juge. Dimanche 22 juillet, quatre journalistes ont signé une déposition devant le magistrat Francesco Pinto pour témoigner de violences lors de l'assaut de la police au centre de presse du mouvement anti-mondialisation, dans la nuit du samedi 21 juillet : le journaliste Luca Tomassini de l'agence Digipress, le cameraman français Philippe Blanchard, le président de l'Ordre des journalistes de Ligurie, Attilio Lugli et le chef du syndicat des journalistes ligures Marcello Zipola. RSF a par ailleurs lancé un appel à témoignages sur les évènements de Gênes et annoncé l'envoi prochain d'une mission d'enquête en Italie. RSF demandera à être reçu par le Président du Conseil italien, et le ministre de l'Intérieur lors de cette mission. -- |
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