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Répression tout-azimut

vieuxcmaq, Martes, Abril 24, 2001 - 11:00

Sébastien Gilbert-Corlay (sebgc@hotmail.com)

Un exemple, juste un, d'un journaliste victime de la violence policière en plein exercice de son métier.

Québec. Dimanche matin, 3 heures. Une bonne centaine de casseurs qui s'acharnent sur le coin d'un immeuble situé au coin Charest Est et De la Couronne. Gros feu dans la rue, dans l'immeuble, les vitrines sont défoncées: l'heure est à la casse. J'observe la scène, je suis à une cinquantaine de mètres du point chaud. Une ambiance guerre civile fait frissonner ma voix qui décrit la scène par téléphone cellulaire en direct sur la radio internet du CMAQ. Un caméraman est à mes côtés, il filme. Les forces policières arrivent. Une quinzaine de fourgonnettes s'alignent le long de la Couronne. L'antiémeute débarque et c'est par groupe de trente qu'ils s'avancent vers la casse. Les émeutiers sont déjà partis. Les chats et les souris se mettent à jouer. On entendra des coup de feux (sûrement des bombes lacrymogènes et des "shotgun") dans la ville pendant encore plusieurs heures.
Nous sommes deux et nous nous faisons signe de rester proche l'un de l'autre. Lui est à la caméra et moi à la radio. À ce moment deux anti-émeutes apparaissent derrière nous. Ils nous tirent dessus. Balles de platique (shotgun) et lacrimogène. Une de ces balles passe proche de ma tête. Je l'entend siffler. Ils me crient de me mettre par terre, ce que je fait. Ils continuent à crier. Je recois un coup de pieds dans les côtes. Je recois aussi l'ordre de me lever et de partir rapidement. J'obéis. Ma peau pique et mes glandes lacrymogènes sécrètent à volonté. Je viens de perdre mon téléphone cellulaire, il est resté au milieu des agents de l'escouade tactique. À bien y réfléchir, le téléphone je m'en fou, un balle de "shot gun" vient de froler ma tête. Raté. Je ne suis ni blessé ni...
La question revient: les journalistes peuvent-ils pratiquer leur métier librement? Autant à l'intérieur du périmètre de sécurité, où les journalistes qui ont mordu à l'amecon récupèrent une information totalement controlée, qu'à l'extérieur où les journalistes doivent s'exposer au risque (arrestation ou ou blessure) pour récupérer une information qui n'est pas contrôlé par une entreprise-média de masse.

PS: dès que les moyens techniques le permettront, les enregistrement de la scène ci-dessus décrite seront disponible sur le www.cmaq.net .



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