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La couverture médiatique du Sommet des Amériques : non aux enjeux, ou au sensationnalisme

vieuxcmaq, Sábado, Abril 21, 2001 - 11:00

Richard Fecteau (rfecto@hotmail.com)

Québec, 19 avril 2001. Afin de mettre au clair leur revendications, cinq groupes ont aujourd’hui convoqué les médias. La Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC), l’International Socialists (IS), Opération Québec Printemps 2001 (OQP 2001), le Comité d’Accueil du Sommet des Amériques (CASA) et le Groupe Opposé à la Mondialisation des Marchés (GOMM) ont uni leurs voix pour tenter de ramener l’attention médiatique sur les enjeux réels du Sommet des Amériques.

Malgré ce front uni, les questions sociales, environnementales, politiques et économiques ont été
évacuées par les journalistes présents. La plupart d’entre eux, effectivement, ne voulaient tout
simplement rien savoir des enjeux soulevés par le Sommet des Amériques. Sans même s’intéresser
aux revendications des groupes présents, ils y sont allés d’une série de question sur le plan d’action,
particulièrement sur l’usage de la violence par les manifestants.

Dans le but que les groupes se commettent dans des phrases qui puissent être récupérées, La presse
pressée a également tendu des pièges pour que les cinq groupes se commettent effectuant des
rapprochements douteux entre ceux-ci et certaines arrestations survenues la veille. Rappelon que le
mercredi 18 avril furent arrêtés six activistes en possession de l’arsernal équivalent à celui des
policiers. À ces questions biaisées, Louise Boivin, de la CLAC, a fait mention d’un cas d’infiltration
policier survenu au cours des années 80. Dans ce cas précis, Marc Boivin a, durant 16 années, agi à
titre d’agent provocateur dans le but d’inciter la CSN à commettre des actes illégaux. "Il est inquiétant
de voir que la police agit à la fois à titre répressif et de manière à justifier son action auprès des
groupes militants."

Enfin, les journalistes ont tenté de faire valoir les divisions au sein du mouvement, notamment entre
les groupes militants et le Sommet des Peuples. Bien entendu, à la veille du Sommet des Amériques,
il était prévisible de voir l’appareil médiatique capitaliste garder le cap du sensationnalisme plutôt que
de procéder à des analyses de fond qu’il n’est visiblement pas en mesure d’effectuer.

Des groupes et coalitions se réunissent pour dire NON à la Zone de libre-échange des Amériques et
inviter à la mobilisation

Fecteau
Richard

CMAQ, Québec, l9 avril 2001. Afin de mettre au clair leurs revendications, la Convergence des luttes
anticapitalistes (CLAC), l’International Socialists (IS), Opération Québec Printemps 2001 (OQP 2001),
le Comité d’Accueil du Sommet des Amériques (CASA) et le Groupe Opposé à la Mondialisation des
Marchés (GOMM) ont uni leurs voix pour tenter de ramener l’attention médiatique sur les enjeux réels
du Sommet des Amériques.

Les enjeux réels de la ZLÉA

S’ils ont décidé d’effectuer déclaration commune, c’est dans lebut de mettre de l’avant les enjeux qui
sont souvent occultées par des questions de violence. Le point de vue des groupes est clair : "À la
veille du Sommet des Amériques, nous dénonçons d’une même voix cette mise en scène pour nous
faire accepter le projet inhumain d’une Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA)." Le Sommet des
Amériques, avec ses déclarations de principe, ne viserait ainsi qu’à endormir la population pour occulter
le caractère mercantile de l’intégration continentale.

Les groupes du front commune ne croient pas que les clauses sociales constituent une alternative
valable à l’ordre du jour qui est proposé. La ZLÉA ne serait pas donc nullement acceptable malgré les
quelques bémols que constitueraient de telles clauses à un projet qui, par essence, est destructeur des
droits humains les plus fondamentaux. La mondialisation à visage humain que met de l’avant les
organisations internationales officielles, n’est qu’une illusion et ne peut être réalisée dans le cadre
capitaliste actuel.

Un Sommet des Amériques anti-démocratique

Enfin, les cinq organisations militantes ont voulu discuter de leur conception de la démocratie. Cette
question a, en effet, constitué l’un des arguments les plus souvent mis de l’avant dans les
revendications des groupes. À la vison de la démocratie du gouvernement - celle des barricades et de
l’exculsion des groupes opposés à une mondialisation des marchés néolibérale - les groupes présents
opposent leur propre vision de la construction d’Amériques solidaires.

"La diversité des positions prises par les groupes, malgré un rejet clair de la ZLÉA et de l’ALÉNA,
témoigne de la cohérence d’un mouvement social naissant." Selon Stéphane Paquet, d’OQP 2001, il
est impérieux de mettre fin à la pensée unique qui paralyse nos sociétés.

Un appel à la mobilisation

Sans trop préciser leur plan d’action pour la fin de semaine, les groupes ont appelé la population à
descendre dans la rue et à se saisir du dernier outil démocratique à leur disposition, celui des
manifestations de masse et de l’action directe. L’invitation est claire : il ne faut pas céder à la
campagne de terreur mise en branle par les médias et les forces policières.

Selon Michelle Robidoux, de l’International Socialist, le Sommet de Québec est une réédition de
l’expérience vécue dans le cadre de la rencontre de l’OEA, à Windsor. Elle cependant optimiste face au
bon jugement de la population. " Malgré la psychose entretenue par les médias pour justifier une
répression de l’expression démocratique, tout cela n’a pas réussi à dissuader les gens de participer
aux manifestations pacifiques.

La conclusion est optimiste quant à la finde semaine et au succès des manifestations : "6000 policiers
ne permettront pas de faire oublier les enjeux réels de la ZLÉA."



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