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Le Québec, un État policier

vieuxcmaq, Viernes, Abril 20, 2001 - 11:00

Richard Fecteau (rfecto@hotmail.com)

La CLAC et la CASA ont tenu à faire valoir leur point de vue face au déroulement de la première journée du Sommet des Amériques. Les deux groupes dénoncent avec virulence le déploiement excessif des mesures de répression dans le cadre de la journée d’action du Carnaval contre le capitalisme, tenu au cours de l’après-midi.

Québec, CMAQ, vendredi le 20 avril 2001. La Convergence des luttes anti-capitalistes (CLAC) et le Comité d’accueil du Sommet des Amériques (CASA) ont tenu à faire valoir leur point de vue face au déroulement de la première journée du Sommet des Amériques. Les deux groupes dénoncent avec virulence le déploiement excessif des mesures de répression dans le cadre de la journée d’action du Carnaval contre le capitalisme, tenu au cours de l’après-midi.

«Nous pouvons maintenant affirmer clairement que l’État québécois est un État policier.» Louise Boivien, de la CLAC, s’indigne de la disproportion entre la réaction policière et l’action citoyenne de la journée. À l’occasion de la première grande manifestation, le «mur de la honte» fut facilement jeté au sol par des manifestants qui s’y étaient massé. Après avoir marché de l’Université Laval jusqu’au périmètre, un groupe d’individu s’en est pris à ce symbole anti-démocratique.

Des actions de confrontation s’en sont suivi entre les forces policières et la dizaine de milliers de manifestants massés près du mur écroulé. De la part de la police, lancers de balles de plastiques et de multiples bombonnes de gaz lacrymogènes. Face à eux, des manifestants ont utilisé divers projectiles contre l’escouade anti-émeute. Cette action directe de la part des manifestants serait, selon Hélène Vallières, membre de la CASA, le résultat de la répression policière lors et avant le Sommet.

Certains journalistes ont avancé que les premier jet de gaz aurait provenu des manifestants. De l’avis de Ian Renaud-Lauzé, même si c’était le cas, cela ne signifierait rien. En effet, il ne faut pas exclure la possibilité de l’action d’un agent provocateur dans ce cas comme dans d’autres survenus auparavant.

Entre autres actions violentes de la part de l’État, mentionnons également l’enlèvement sauvage d’un activiste bien connu des milieux militants, médiatiques et policiers. Selon Hélène Vallières, de la CASA, «la violence de la répression visait clairement à empêcher les manifestants de remplir un droit pourtant reconnu constitutionnellement. La démonstration de tant de violences n’aura pas l’effet dissuasif espéré. Bien au contraire, cela ne fait renforcir la détermination des miliers de personnes présentes à Québec.»



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