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Le libre échange peut-il être humanisé ?

vieuxcmaq, Sábado, Abril 21, 2001 - 11:00

Bertrand et Gwendal Vagnon et Hameury (gwendal82@hotmail.com)

Dans le cadre du forum social du deuxième Sommet des peuples des Amériques, José Bové s’est montré sceptique ce matin quant à la possible humanisation des accords de libre échange. Sous le chapiteau du vieux port, ils étaient environ 1200 à écouter l’enthousiaste figure de proue de l’antimondialisation.

Dans le cadre du forum social du deuxième Sommet des peuples des Amériques, José Bové s’est montré sceptique ce matin quant à la possible humanisation des accords de libre échange. Sous le chapiteau du vieux port, ils étaient environ 1200 à écouter l’enthousiaste figure de proue de l’antimondialisation.

À midi, il fait son entrée. La salle est déjà acquise. Depuis 10 heures, les participants se sont succédés. Tous ont dénoncé le silence entourant les discussions sur la ZLÉA ( Zone de libre échange des Amériques) pour ce qui a trait aux acquis sociaux. Précédant le leader de la Confédération paysanne, Maude Barlow, du Conseil des Canadiens, a prôné l'unité du mouvement s’opposant au libéralisme sauvage. Et c’est par l'accolade qu'elle accueillait José Bové. Aujoud’hui les divergences de vues semblent loin.

Le paysan du Larzac a tout d’abord remercié ceux grâce à qui sa présence a été rendue possible. Le gouvernement fédéral a tout fait pour l’empêcher de venir au sommet: «Je suis content d’être là. Sans vous et votre mobilisation je n’aurais pu venir. Cette solidarité, elle doit aussi s’exprimer en faveur de ceux qui ont été arrêtés aux frontières, de ceux qui ont été arrêtés hier soir», dit-il. En effet, 59 personnes sont présentement détenues suite aux échouffourées d’hier avec les forces de l'ordre. De plus, de nombreux manifestants venant du Sud n'ont pu rentrer au pays. «C’est une honte pour le gouvernement canadien», déclare-t-il. Une salve d'applaudissements retentie alors dans la salle.
José Bové promet qu’un éveil des consciences est perceptible: «Nous sommes entrés dans le temps de la résistance contre les multinationales. Il faut que nous luttions tous les jours, pas seulement durant les trois jours du sommet. Notre lieu de travail, notre cercle de relation, voila autant de champs d’action possibles”. Pour le leader syndical, il ne faut pas se tromper de cause: «le libre échange, quoi qu’en disent nos gouvernements, n’est pas humanisable. C’est un projet foncièrement antidémocratique. Ça se résume à plus de liberté pour ceux qui détiennent les finances. Il faut donc le détruire».
Celui qui s’est révélé à l’opinion publique en détruisant des champs d’organismes génétiquement modifiés (OGM) assure que les citoyens poursuivront les adeptes du libre échange et de la globalisation où qu’ils aillent dans le monde. Il y a eu Seattle, Prague, Québec. Il y aura Quatar...
Suivant l'example de Gandhi, il estime que la lutte contre “ce projet criminel” se doit d’être pacifique. «La non-violence est la véritable force des pauvres, estime-t-il, mais cette action doit être efficace.» La désobéicence civile est donc devenue selon lui un devoir civique. “Il faut globaliser les luttes pour globaliser l’espoir”, a-t-il conclu.



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