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Jaggi Singh enlevé par des policiers déguisés en manifestants -2vieuxcmaq, Viernes, Abril 20, 2001 - 11:00
Richard (+C.D.) Fecteau (info@cmaq.net)
Québec, CMAQ, 20 avril 2001. Jaggi Singh, activiste anti-capitaliste et non-violent bien connu des milieux militants, des médias et de la police, a été sauvagement arrêté au cours de la première journée d’action tenue dans le cadre du Sommet des Amériques. Il a comparu en matinée samedi le 21 avril par vidéo conférence et s'est représenté lui-même. Il fait face à des accusations de bris de conditions, d'incitation à bris de condition, de participation à une émeute et de possession d'un arme dans une dessein dangeureux (une catapulte!) De nombreux témoins assurent que M. Singh participait aux activité de la zone verte totatlement pacifique installée sur la rue Saint-Jean au moment de son arrestation. Par ailleurs, le groupe qui a construit la catapulte à laquelle semble faire référence l'accusation, nie avoir quelque contact avec Jaggi Singh. D'aileurs cette catapulte a servi à lancer des toutous. La Convergence des luttes anti-capitalistes (CLAC), dont M. Singh fait partie, ainsi que le Comité d’accueil du Sommet des Amériques (CASA), ont dénoncé vertement cet enlèvement illégal qui démontre, selon eux, que le Canada est un État policier. Hélène Nazon, membre de la CASA, est venue témoigner de l’enlèvement de Jaggi Singh auquel elle a assisté. L’événement s’est déroulé vers 17h00, sur la rue Saint-Jean, une zone pourtant très pacifique. Quatre personnes déguisées en manifestants l’ont alors empoigné violemment et, sans même lui parler ou s’identifier, l’ont frappé avant de l’immobiliser au sol et de l’enlever dans une voiture banalisée. Depuis cet enlèvement, le comité Québec légal, responsable d’assurer la défense juridique des manifestants, n’a toujours aucune nouvelle de M. Singh. Malgré de nombreuses tentatives faites pour le rejoindre, il n’est pas possible de savoir où il est. Selon Ian Renaud-Lauzé, du Comité légal, Jaggie Singh est bien au courant de ses droits et n’aurait certainement pas hésité avant de les contacter. Cet enlèvement n’est pas une première pour Jaggie Singh. En 1996, à l’occasion du Sommet de l’APEC, tenu à Vancouver, il avait fait l’objet du même type d’opération de la part de la Gendarmerie Royale du Canada. Alors qu’il il se trouvait pacifiquement sur le campus de l’University of British Colombia, des policiers de la GRC en civils l’avaient forcé à embarquer dans une voiture banalisée pour ensuite s’enfuir et le tenir à l’ombre pour toute la durée du Sommet de l’APEC. L’arrestation fut filmée par des manifestants présents sur les lieux. De nombreuses photos ont également été prises de l’enlèvement et de nombreux témoins seraient prêts à témoigner. Selon Ian Renaud-Lauzier, du comité Québec-Légal, cela constitue un autre exemple de l’action d’un État policier qui vise à criminaliser l’action politique. Depuis 1995, 2000 arrestations à caractère politique ont été effectuées dans le seul cas du Québec. |
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