Le forum syndical du Sommet des peuples auquel participaient les représentants des 35 pays des Amériques s’est achevé mercredi. Pour Marc Laviolette, président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et porte-parole de l’événement, la mobilisation n’a jamais été aussi importante pour ce type de rassemblement. Selon un communiqué de la Fédération des Travailleurs du Québec (FTQ), plus de 1000 délégués syndicaux ont participé aux différentes activités. Malgré ce succès, la conscientisation populaire demeure nécessaire.

Le forum syndical du Sommet des peuples auquel participaient les représentants des 35 pays des Amériques s’est achevé mercredi. Pour Marc Laviolette, président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et porte-parole de l’événement, la mobilisation n’a jamais été aussi importante pour ce type de rassemblement. Selon un communiqué de la Fédération des Travailleurs du Québec (FTQ), plus de 1000 délégués syndicaux ont participé aux différentes activités. Malgré ce succès, la conscientisation populaire demeure nécessaire.

« Le travail sur le terrain doit se poursuivre. En effet, aussi surprenant que cela puisse paraître, la population est majoritairement favorable à la ZLÉA », déclare Guy M., délégué de la Fédération des syndicats des secteurs de l’aluminium (FSSA). Cet employé d’ALCAN qui a souhaité garder l’anonymat, ne mâche pas ses mots. Selon lui, il va falloir conscientiser la population, l’instruire sur les enjeux réels de la zone de libre-échange. Le militantisme est donc plus que jamais nécessaire.
ALCAN, géant canadien de l’aluminium, emploie plus de 35000 salariés dans plus de 100 pays : « La Mondialisation, on y est confronté tous les jours, confie le délégué de la centrale affiliée à la FTQ. On doit constamment se remettre en question à cause de la concurrence qui s’exerce au sein même des usines de la compagnie. Si ton usine produit moins que celles installées en Ontario ou au Brésil, tu perds des emplois. Il faut être rentable, c’est ça la mondialisation. »
Guy M. estime que les entreprises transnationales dictent leur loi aux politiques. Actuellement, lorsqu’un gouvernement ne joue pas le jeu du marché, il s’expose aux poursuites judiciaires de ces multinationales. « Malheureusement, c’est totalement légal », regrette-il.
Si en Europe, le milieu syndical est bien organisé, il semble qu’en Amérique du Nord et notamment au Canada, il le soit moins. « En Italie ou en France les entreprises ne peuvent pas faire ce qu’elles veulent, elles sont sujettes à des restrictions. Ici, par contre, ce n’est pas le cas. Ce qui fait la différence c’est la capacité d’organisation des centrales syndicales », dit-il.
D’où l’intérêt de ce genre de forum. Le développement des échanges entre les syndicats des Amériques est le seul moyen efficace à la disposition des travailleurs pour lutter contre les ravages des politiques de développement des grands groupes. N’oublions pas que si à Chicoutimi, les ouvriers luttent pour la conservation de leurs emplois, chez nos voisins d’Amérique latine, le prosélytisme syndical peut coûter la vie.

Bertrand Vagnon et Gwendal Hameury,