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Québec, par un soir d'avril 2001

vieuxcmaq, Miércoles, Abril 18, 2001 - 11:00

Frédéric Daoust (mcphilo@hotmail.com)

J'ai toujours connu la ville de Québec comme étant accueillante; et ou la population était chaleureuse. Pourtant, a mon arrivé, un vent glacial me traversa. La capitale commence de plus en plus á être défiguré et cela se ressent á travers la population qui ne semble plus refléter la joie de vivre qu'elle transposait il n'y a pas si longtemps.

Québec, 17 avril 2001

Arrivé au terminus de Québec vers les 20 heures, la première chose que j’ai faite, fut de voir si le ciel n’était pas tombé sur Québec. Non, il était là, qui surplombait la ville, se couchant, il était tâché de rouge. Cela me laissa perplexe…

Il y a quelques années je suis venu à Québec pour y passer quelques temps de repos. Repus du stress de Montréal, il me fallait fuir. À mon arrivé dans la Capitale, une chose fut frappante, du moins pour le montréalais que je suis. Le monde souriait, le monde vous accueillait les bras ouverts. La ville que je me rappele est celle d’une ville chaleureuse. Les gens vous regardaient droit dans les yeux et vous chantaient le Bonjour. On y voyait une étincelle qui est toute particulière aux gens de Québec : la joie de vivre. Je me rappele ces discutions, avec des personnes de tout ages, sur le quaie du Château Frontenac. Du matin jusqu’au soir, on parlait de tout et de rien. On se laissait porter au gré des vagues et des divagations. Il m’était possible de survivre en vendant quelques proses ici et là sur la place publique, la dolce vita. Dès que le soleil réchauffait les plaines, les citadins, tels des pélerins, se dirigeaient vers le fleuve comme les indiens vont voir le Ganges.

Ce soir, ils ne semblent plus trouver ça aussi drôle qu’avant. Les seuls affichants un sourire, le font par habitude, avec des teintes de jaunes qui se pointent parfois à la surface. Les regards sont fuyants, on y voit la lueur de la crainte, surtout en haute-ville. On ne sent plus l’âme de la ville, on y sent quelque chose. On ne peut dire quoi exactement, on ne peut saisir, pour l’instant, l’ampleur de ce qui se trame. Mais il y a assurément quelques choses qui va se produire. Les barricades sont pratiquement opérationnelles, il ne suffit que de refermer les quelques accès encores ouverts et le périmètre sera effectif. Certains commerces de la rues St-Jean ont prit des allures d’une ville de la côte Est de la Floride, se préparant à une tornade. Les vitrines commencent à se placarder, certains se préparent à partit, on se prépare au pire. C’est le calme avant la tempête…

Et bien sûr, c’est sans compter la présence policière. Omniprésente, elle ne fait que se faire sentir. En voiture, à pied, on les voit qui épient, qui ralentissent aux moindres personnes qui ne semble pas à ses affaires ou un minimum suspect. Oubliez les jeunes marginaux de la place d’Youville, ils doivent être partis en migration. À Orsainville probablement. Sans oublier les fameux policiers en civil. Ils traînent derrières eux se sentiment de psychose qui pollue l’atmosphère. Je marchais, arpentant les rues, en reconnaissance. Nez en l'air, humant les odeurs du fleuve. Et plus j’avançais et plus je me sentais méfiant. Non pas parce que je me sentais réellement menacé. Mais plutôt par instinct, comme si une ombre menaçante se juchait au-dessus de nos têtes…



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