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La résistance au quotidien ou la mondialisation de la solidaritévieuxcmaq, Lunes, Abril 16, 2001 - 11:00
Martine Huysmans (ms.huysmans@sympatico.ca)
Maximum 150 mots qui serviront pour présenter votre texte ainsi que pour le mode de recherche. Tout ce que nous entendons sur le Sommet des Amériques tend à nous faire croire que nous sommes impuissants et démunis face aux décisions que prendront une poignée de dirigeants politiques et économiques. Rien n'est plus faux. Je ne conteste pas la nécessité de manifester notre opposition sur la place publique au moment où se tiennent des réunions à la mise en scène spectaculaire. Cependant, c'est là une réaction aux décisions d'autrui. Nous pouvons faire plus que réagir, nous pouvons agir de notre propre chef sans attendre que quelques personnages, si bien intentionnés soient-ils, prennent les devants et nous fassent entrer dans leur danse, fut-ce par nos protestations indignées. Le sommet de Québec qui aura lieu ce mois-ci, tout comme les autres sommets sur la mondialisation, n'est pas réellement le lieu où se construit la mondialisation des multinationales. Ce n'est qu'une vitrine qui polarise l'attention du public et des médias, un écran de fumée qui détourne notre regard des vrais lieux de pouvoir où se prennent les décisions importantes. En fait, la mondialisation se construit quotidiennement dans les grandes entreprises par la signature de contrats, les prises de contrôle d'autres entreprises, les spéculations boursières, le lobbying, etc. À nous donc de poser aussi des gestes quotidiens pour combattre la mondialisation telle qu'elle est vue par les grandes entreprises et nos gouvernements. En fait, il s'agit bien plus de construire une société et une économie plus équitables que de s'attaquer à des géants. Il s'agit bien plus d'une mondialisation à visage humain que d'un protectionnisme égoïste. Vous appliquez peut-être déjà certaines des idées que nous vous proposons ci-dessous pour des raisons qui n'ont rien à voir avec le débat qui nous occupe. Bravo! Voici les objectifs qui sous-tendent les gestes concrets que nous vous proposons. - Retirer le plus d'argent possible du circuit des multinationales pour le faire recirculer dans - Favoriser la création de micro-entreprises qui permettent aux gens de sortir de la pauvreté. - Diminuer puis faire cesser l'exploitation de la main d'oeuvre. - Éviter la surconsommation. - Ralentir et faire cesser l'épuisement des ressources. - Diminuer la pollution. - Éviter le gaspillage. - Diminuer la quantité de déchets et la prolifération des dépotoirs. Chacune et chacun est invité à poser des gestes concrets dans la mesure de ses moyens, de ses besoins et du temps dont elle/il dispose. - Faire circuler les biens en dehors des circuits commerciaux (donner à des proches, des organismes de solidarité sociale, etc. les biens que l'on n'utilise plus au lieu de les jeter). - Faire du troc et de l'échange de services. - Partager les ressources (covoiturage, cuisines communautaires, achats collectifs). - Avant d'acheter, se poser les questions suivantes : - Est-ce que j'en ai vraiment besoin? - Est-ce que j'en ai besoin immédiatement? (Si non, faire quelques économies pour acheter le bien et payer le moins d'intérêt possible aux sociétés de prêt.) - Est-ce que j'achète selon mes besoins? (Je vois peut-être trop grand; un frigo de 12 pi. cubes fait peut-être mieux l'affaire qu'un frigo de 17 pi. cubes). - ACHETER MOINS ET ACHETER MIEUX - Acheter des biens de bonne qualité et donc plus durables, ce qui revient moins cher à long terme. - Acheter de préférence des produits de l'agriculture biologique (on évite les OGM par la même occasion). - Acheter chez des artisans, des petits producteurs et commerçants, des petites coopératives, etc. qu'ils soient de votre région ou d'ailleurs dans le monde. - Acheter des produits du commerce équitable. - Acheter des biens réparables plutôt que jetables. - Favoriser l'achat de produits fabriqués par des entreprises respectueuses de leurs employés et de l'environnement. - Cultiver son jardin (jardins communautaires, cultiver quelques herbes et plants de tomates sur son balcon si on n'habite pas la campagne). - Bricoler, faire soi-même de petites réparations. - Bref, mettre la main à la pâte et faire soi-même de qu'on est capable de faire plutôt que d'acheter des produits tout faits. - Faire des dons à des organismes de solidarité sociale et environnementale. - Faire du bénévolat pour ces mêmes organismes. - Appliquer les principes d'économie d'énergie. |
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