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Négociations de la ZLEA : Les organisateurs du Sommet des peuples dénoncent l'accès privilégié des milieux d'affaires

vieuxcmaq, Miércoles, Marzo 21, 2001 - 12:00

Réseau québécois sur l'intégration continentale (jean-pierre.larche@csn.qc.ca)

COMMUNIQUE-(Montréal, le mercredi 21 mars 2001) Le Réseau québécois sur l'intégration continentale (RQIC) et Common Frontiers considèrent comme inacceptable la commandite du Sommet des Amériques par des entreprises privées mais s'en disent peu surpris compte tenu de la place privilégiée qu'occupent les milieux d'affaires dans les négociations de la ZLEA depuis ses tout débuts.

« La position du gouvernement canadien apparaît de plus en plus injustifiable. D'une part, il ne mène aucune consultation sérieuse auprès de la société civile et il se refuse à libérer les textes de négociation. D'autre part, il vend à des compagnies privées un droit de parole au Sommet des Amériques », s'insurge Vincent Dagenais, adjoint au comité exécutif de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), une organisation membre du RQIC.

Les organisateurs du Sommet des peuples tiennent à rappeler que les 500 000 dollars en commandite qu'ont versés à elles seules certaines entreprises telles Cisco Systems ou la Banque Scotia représentent plus du double du montant accordé par le gouvernement canadien à l'organisation du Sommet des peuples des Amériques, le sommet parallèle durant lequel se réuniront les représentants de la société civile des Amériques qui n'ont aucune voix au chapitre de l'intégration continentale.

« Le gouvernement a beau se défendre en argumentant que de telles contributions allégeront le fardeau assumé par les contribuables canadiens, il demeure que de telles commandites démontrent éloquemment à quel point le Sommet des Amériques est déconnecté des préoccupations des citoyens canadiens », renchérit Richard Langlois, économiste à la Centrale des syndicats du Québec.

L'Alliance sociale continentale qui regroupe nombre de coalitions opposées à la mondialisation néolibérale, dont le RQIC et Common Frontiers sont membres, a toujours dénoncé le rôle prépondérant joué par les milieux d'affaires dans les négociations entourant la ZLEA. Le Forum des gens d'affaires des Amériques se réunira encore une fois à Buenos Aires, parallèlement aux ministres du commerce des pays américains du 5 au 7 avril prochains. Les deux conférences ont toujours entretenu des liens privilégiés. En fait le forum est le seul organisme non-étatique à jouir d'un statut consultatif officiel auprès du comité des négociations commerciales.

« Les ministres du commerce ont rejeté notre proposition d'établir des forums sectoriels qui seraient le relais auprès des ministres du commerce de nos préoccupations sociales, environnementales, en matière de travail et de droits humains, à chaque fois qu'ils se rencontrent comme le fait le Forum des gens d'affaires. Maintenant nous apprenons que les compagnies pourront avoir un accès direct aux chefs d'État et de gouvernement en échange de commandites. Ceci est pathétique. Notre vision des Amériques que nous voulons bâtir n'en est pas une d'une société où les gouvernements et les élites festoient derrière des fortifications alors que la société civile est exclue, sans accès et sans voix », déplore le secrétaire général de l'Alliance sociale continentale, Hector de la Cueva.

« Cela témoigne du déficit démocratique important qui marque ce processus. Il est inacceptable qu'un projet d'intégration continentale qui aura des impacts majeurs sur nos vies se négocie derrière des portes closes et que la société civile et mêmes les parlementaires élus soient contraints à deviner ce qui s'y négocie alors que les gens d'affaires y ont un accès privilégié. Cela ne fait que confirmer l'importance de notre revendication quant à la libération des textes », conclut le porte-parole de la Ligue des droits et libertés, André Paradis.

Le Réseau québécois sur l'intégration continentale et Common Frontiers organisent conjointement le deuxième Sommet des peuples des Amériques. Les organismes suivants sont membres du RQIC :

Alternatives
Amnistie Internationale, Section canadienne francophone
Association canadienne des avocats du mouvement syndical
Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI)
Centrale des syndicats démocratiques (CSD)
Centrale des syndicats du Québec (CSQ)
Centre d'études sur les régions en développement (CERD-McGill)
Centre international de solidarité ouvrière (CISO)
Centre québécois du droit de l'environnement (CQDE)
Confédération des syndicats nationaux (CSN)
Conseil central de Montréal métropolitain (CSN-CCMM)
CUSO-Québec
Développement et Paix
Fédération étudiante collégiale du Québec
Fédération étudiante universitaire du Québec
Fédération des femmes du Québec (FFQ)
Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)
Fédération des infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ)
Groupe de recherche sur l'intégration continentale (GRIC-UQAM)
Ligue des droits et libertés
Réseau québécois des groupes écologistes (RQGE)
Solidarité populaire Québec (SPQ)
Syndicat des professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec

Common Frontiers est constitué des organisations suivantes :

Americas Policy Group of the Canadian Council for International Cooperation
Canadian Auto Workers Union (CAW)
Canadian Environmental Law Association (CELA)
Canadian Labour Congress (CLC)
Communications, Energy and Paperworkers Union of Canada (CEP)
Council of Canadians
Ecumenical Coalition for Economic Justice (ECEJ)
Inter-Church Committee on Human Rights in Latin America (ICCHRLA)
Inter Pares
Low Income Families Together
Maquiladora Solidarity Network
Oxfam Canada
Rights and Democracy
Steelworkers Humanity Fund
United Church of Canada-Latin America and Caribbean Division
Polaris Institute
Canadian Federation of Students
Canadian Consortium for International Social Development

-30-

Pour information :
Jean-Pierre Larche (514) 598-2152
Tania Vachon (514) 982-6606 poste 2229

site du 2e Sommet des peuples
www.sommetdespeuples.org


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