La mondialisation, le néo-libéralisme et le darwinisme économique
existent depuis que le monde est monde. C'est un manque grave de
perspective historique qui fait croire que ces phénomènes sont
d'apparition récente. Il est d'importance capitale de savoir qui
lutte contre qui, de connaître les motivations profondes qui
agissent de part et d'autre et de reconnaître que ce combat est
légitime seulement dans la perspective où l'humanité a un avenir.
La mondialisation, le néo-libéralisme et le darwinisme économique
existent depuis que le monde est monde. C'est un manque grave de
perspective historique qui fait croire que ces phénomènes sont
d'apparition récente.
Quand on analyse le vocabulaire employé par les "chevaliers" de
l'industrie, son origine militaire ne fait aucun doute. Il y est
question de stratégie économique, de ciblage de clientèle, d'envahir
des marchés, de prise de contrôle. Si l'on remonte jusqu'à
l'époque antique, on voit que l'économie se pratiquait à peu près
comme suit: un navire marchand en vue d'un port étranger se voyait
éconduit ou coulé par un bâtiment militaire d'une puissance économique
concurrente. Si l'événement parvenait aux oreilles du roi, il
s'empressait d'organiser une expédition punitive pour reconquérir
le marché disputé. L'étendue géographique des activités commerciales
était déterminée par la quantité de navires de guerre dont disposait
le roi. Une autre méthode consistait en la pratique de la piraterie.
Après avoir accumulé suffisamment de richesses et de troupes mercenaires,
on prenait tout simplement le contrôle d'un état, on se proclamait prince
et on s'empressait de se couvrir d'un simulacre de respectabilité.
Monaco est un très bon exemple de ce procédé. Les états avaient aussi
recours à des sous-traitants, appelés à une époque corsaires, sorte
de Hell's Angels qui évitaient à leurs patrons d'être accusés directement.
Les empires étaient aussi des empires économiques, parfois très
vastes, qu'on pense seulement à la route de la soie. Sur cette
route, circulaient d'est en ouest et d'ouest en est toutes les
richesses du monde connu. Les matrones romaines se paraient de
soie et l'empereur de Chine accumulait les sesterces. L'économie
fut sporadiquement mondiale, mais là où s'entassent des richesses
s'élèvent les convoitises qui mènent au pillage et à la destruction
des biens et des connaissances acquises par de nombreuses générations
et tout recommence.
La social-démocratie est une anomalie historique que l'on doit au fait
que le capital lors de la révolution industrielle avait désespérément
besoin de main-d’œuvre pour opérer ses usines et générer des
profits. D'où les concessions faites aux travailleurs, impensables
en d'autres circonstances. Cette dépendance intolérable face à la
main-d’œuvre devait absolument être combattue. L'arme de cette
guerre fut et sera l'automatisation, il ne faut pas oublier que
le commerce est une entreprise totalitaire qui ne peut souffrir
aucun irritant. Comme aux époques passées, l'industrie préfère
éliminer ce qui la gêne plutôt que de gaspiller de l'argent en payant
des négociateurs. Tout patron rêve d'avoir la possibilité de régler
ses problèmes ouvriers à la façon de J.D Rockefeller. Lors d'une
grève, il avait fait appel à l'armée qui avait déchiqueté les
grévistes à la mitrailleuse lourde. Donc, c'est un combat sans
quartier que les opposants à la mondialisation vont livrer.
Pour donner une idée approximative de la mentalité des tenants de
la mondialisation, il suffit de considérer deux anecdotes historiques.
Un bon jour, Henri IV dût faire face à un coup d'état bourgeois
où, le couteau sur la gorge, il lui fut demandé de proclamer une
loi qui faisait en sorte que l'impôt diminuât en fonction de
l'augmentation des revenus et qu'au-dessus d'un certain seuil,
elle égalât zéro. À une autre occasion, un lord anglais proposa
que la masse des citoyens improductifs soit rentabilisée par leur
transformation en nourriture pour animaux. Sa proposition ne fut
battue que par une faible majorité...
Une guerre oppose habituellement deux ennemis. D'ordinaire les bons
d'un côté et les méchants de l'autre. Si le but des opposants à la
mondialisation se résume à : "Nous on veut qu’eux ils soient nous
et que nous on soit eux", le combat est perdu d'avance et d'une sublime
futilité. L'enjeu de cette lutte n'est pas simplement une distribution
équitable des richesses. Il faut voir en toute lucidité la dévastation
que fait subir à la planète l'extraction et la transformation de
ses richesses. Si on se contente de distribuer et que tout continue
comme avant, à l'évidence aucun progrès ne sera accompli puisque
les poisons de l'industrialisme continueront de se déverser dans la
nature et que plus tôt que tard l'humanité fera face à l'extinction.
On a beau dire, la quantité de CFC dans l'atmosphère est plus que
suffisante pour détruire entièrement la couche d'ozone, le réchauffement
de la planète est maintenant un phénomène irréversible puisque
l'activité humaine n'a servi que de détonateur et que maintenant
la nature elle-même va finir le travail. Il faut faire comprendre
aux puissants que leur vie est en danger et que leurs milliards ne
leur seront d'aucun secours lorsque leur château et eux avec seront
emportés par des ouragans soufflant avec des vents de cinq cents
kilomètres à l'heure. Il faut leur proposer de rester à leur place,
en haut de la pyramide, de continuer à jouir de leurs privilèges
et les supplier de mettre fin au plus vite au saccage de la planète
et leur faire comprendre que les rois du passé étaient riches et
puissants sans qu'il soit nécessaire pour cela de tuer tout ce qui
vit.
En attendant, John Lennon avait trouvé l'arme ultime pour abattre
le capital. Rester couché lundi matin, mardi matin, mercredi
matin...
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