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Bientôt le Forum Social Mondialvieuxcmaq, Miércoles, Enero 24, 2001 - 12:00
Denise Mendez (groupe-americas@attac.org)
LE COMITE GAUCHO DU FORUM SOCIAL MONDIAL A L'ASSEMBLEE DU RIO GRANDE DO SUL. Au siège de l'Assemblée parlementaire de l'État du Rio Grande do Sul, le Comite Gaucho , c'est à dire le comité local qui assure concrètement l'organisation des manifestations diverses entourant les sessions et ateliers , a présenté ce jeudi soir l'ensemble des manifestations qui sont aussi inédites que l'évènement lui même. Le Rio Grande do Sul est l'héritier de l'épopée gauchesca qui a produit une culture où la poésie le dispute à l'ingéniosité des hommes confrontés à une nature grandiose et généreuse. C'est un peu la fierté et la solidarité gauchesque qui traversait les discours de la soirée. La soirée était présidée par Miguel Rossetto le vice-gouverneur de l'Etat du Rio Grande do Sul. Miguel Rossetto connu pour son parler vrai et sensible s'attacha autant à répondre aux critiques des détracteurs du Forum qui craignent des perturbations, qu'à souligner la qualité de l'effort du comite gaucho et de sa collaboration avec le comite national représenté à la tribune par Carlos Tiburcio Oliveira: " Porto Alegre ne sera pas Seattle, Washington ou Prague, ce ne sera pas seulement un lieu de protestation mais de propositions, un lieu de construction d'alternatives... nous pensons alimenter cette construction de telle manière que nous ferons la preuve que Porto Alegre est apte à servir d'espace pour le prochain Forum Social Mondial en l'an 2002." Carlos Tiburcio rappela sobrement la brièveté du temps employé pour mettre sur pied le Forum social mondial et souligna qu'il est le fruit de l'effort de 30 organisations. Le Comité gaucho se présenta comme pluri-national, fait d'une entité brésilienne du Rio Grande do Sul et uruguayenne. Le comité se charge de l'organisation de la grande marche qui aura lieu le jour d'ouverture. MARCHE CONTRE LE NEOLIBERALISME ET POUR LA VIE. Les membres du Comité relatèrent successivement les manifestations qui seront l'expression des divers groupes de victimes d'oppressions. Ainsi le comité de défense des droits du peuple afro-brésilien annonce sa participation au Forum pour rappeler que les Noirs sont toujours victimes de racisme et d'intolérance. Leur revendication sera placée sous le signe du souvenir du QUILOMBO DO PALMARES, petite république que les esclaves fugitifs avaient réussie à fonder au 16ième siècle et où ils réussirent à se maintenir durant environ 50 ans malgré les assauts des troupes portugaises. Les peuples Amérindiens seront aussi présents au Forum pour revendiquer le droit à une organisation et une culture pouvant constituer une alternative à l'uniformisation imposée par la globalisation néolibérale. Seront présents les Amérindiens du Bresil, venant du Parana ou de l'Amapa, et également du Mexique et de l'Équateur. Enfin il y aura une rencontre de la Jeunesse des Amériques et du monde d'une importance inédite, et pour laquelle les jeunes privés d'avenir par le système néolibéral auront fait de longues marches et de durs sacrifices pour venir à Porto Alegre avec l'espoir de reprendre le droit à construire leur avenir dans la dignité. Le Forum social mondial: tribune pour les mouvements Noir et Indien Le mouvement Noir Unifié du Brésil sera représenté à Porto Alegre. Il sera la voix des dizaines de millions de descendants d'africains déportés durant trois siècles et demi, qui aujourd'hui subissent encore les conséquences de ce crime contre l'humanité commis pour réaliser la première accumulation capitaliste. Le forum a lieu dans ce qu'il est coutume d'appeler le Brésil Blanc, or ce prétendu Brésil blanc a lui aussi réalisé sa première accumulation de richesse sur le travail servile des Noirs et des Indiens. Aujourd'hui, justement dans le Rio Grande do Sul, il existe 714 communautés noires distribuées dans 45 quilombos. Et en ce moment même, leur droit à la terre est enfin posé officiellement. Ce que les communautés noires toujours menacées par la pression des latifundistes réclament c'est la reconnaissance du droit collectif à la terre. Les descendants d'Africains veulent préserver ainsi leur source de survie pour les générations futures, et non pas la propriété privée pour enrichir une minorité. Le forum social mondial pourrait être une tribune où serait réclamé enfin la justice pour les victimes de ce crime contre l'humanité qui a été et continu à être ignoré ou négligé. De plus, l'exemple des quilombo, c'est à dire, des républiques d'esclaves en fuite, mérite d' être toujours évoqué comme modèle d'appropriation collective de la terre et de solidarité agissante. En somme, comme modèle anti-néolibéral
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