Les AmiEs de la Terre de Québec sont en campagne contre la bouffe frankenstein.

Une journée nationale d'action contre la présence d'organismes génétiquement modifiés (OGM) et non identifiés, cette bouffe Frankenstein dont on ne connaît pas encore les effets sur la santé, a eu lieu le 7 octobre dernier. Des manifestations et d'autres actions se sont déroulées devant plus de 30 épiceries au Québec dans des villes comme Montréal, Rimouski, Sherbrooke, La Pocatière, Montmagny -L'Islet et Saint-Jean-sur-le-Richelieu. À Québec, le groupe d'écologie sociale et politique les AmiEs de la Terre, en collaboration avec l'Association coopérative d'économie familiale (ACEF) et des groupes écolos étudiants, a organisé pour l'occasion une manifestation-conférence de presse devant l'épicerie Loblaws de Charlesbourg. Des manifestations s'étaient déjà tenues dans le passé (devant certaines épiceries de Montcalm et de Saint-Jean-Baptiste, notamment), et d'autres sont à venir.

Ces actions visent au minimum à forcer les compagnies à identifier les aliments qui comportent des OGM. Stéphane Groleau, un des porte-parole de la campagne, souligne d'ailleurs que "60 % des aliments transformés en vente libre contiennent déjà des OGM malgré le fait qu'on ne connaisse pas l'ensemble des conséquences à moyen et long terme sur l'environnement et la santé humaine". Il semblerait que la majorité de la production de maïs, de soya, de canola et de pomme de terre soit en fait constituée d'OGM (à l'heure actuelle, seuls les produits certifiés "bio", et hors de prix, sont réellement sécuritaires).

Les organisateurs de la campagne souhaiteraient idéalement des pressions tellement fortes qu'elles obli-geraient les compagnies et les épiceries à retirer les OGM des tablettes, comme on l'a vu en Europe. L'objectif principal des groupes reste toutefois de mettre fin à la pollution génétique engendrée par la culture d'OGM.

Comme le soulignent les groupes écolos dans leur communiqué, "ce sont les actions directes des citoyennes et des citoyens qui vont forcer les compagnies à retirer les OGM et les gouvernements à adopter une politique de précaution". Les gens sont d'ailleurs invités à signer une pétition (disponible au local des ATQ, 1085, de Salaberry) et à téléphoner à des grosses compagnies, comme Kellogg (1-888-876-3750), afin de demander que les aliments contenant des OGM soient clairement identifiés.

Pour en savoir plus

Les aliments trafiqués, de Brester Kneen, Éditions Écosociété, 251 p. (disponible en librairie et aux ATQ).
Pour s'impliquer dans la campagne et en savoir plus : 524-2744.