À Montréal, la Convergence des luttes anti-capitalistes (CLAC) s'organise sur des bases de démocratie directe en vue du sommet d'avril 2001.

C'est sans ambiguïté politique que s'est créée en assemblée générale, le 17 mai dernier, la CLAC, une coalition d'individus et de groupes basée à Montréal. Comme son nom l'indique, la CLAC est résolument anti-capitaliste et "dénonce l'impérialisme, s'oppose au patriarcat et condamne la mise en œuvre de toute forme d'exploitation et d'oppression1". À l'instar d'une multitude d'autres organisations, la CLAC convergera vers Québec en avril 2001.

Dans la lutte contre la ZLÉA (Zone de libre-éhange des Amériques), la CLAC "adopte une attitude de confrontation et refuse les alternatives réformistes ainsi que le lobbying qu'elle juge sans possibilité d'impact majeur sur tous ces types de processus antidémocratiques". Au-delà de ce rejet, les principes de base de la coalition ne privilégient pas une forme d'action parti-culière, mais prônent le respect de la "diversité des tactiques" au sein du mouvement antimondialisation.

En conséquence, la CLAC cherche à collaborer avec les autres groupes qui organisent la résistance contre le Sommet des Amériques. Elle a ainsi certains rapports avec OQP 2001 afin de déterminer la possibilité d'une collaboration logistique pour nourrir les militantes et les militants au cours des actions à venir. De même, la CLAC envisage d'appuyer l'action de désobéissance civile de SalAMI.

L'organisation se propose en outre d'instaurer une rencontre nord-américaine de l'Action mondiale des peuples (AMC), avant ou après le Sommet, pour améliorer la coordination internationale des luttes anti-capitalistes. L'AMC se veut un point de convergence décentralisé et non hiérarchique pour les groupes, principes que cherche à respecter la CLAC dans ses propres pratiques.

En effet, le fonctionnement de la CLAC est structuré autour de son assemblée générale qui, tenue régulièrement à des dates fixées longtemps à l'avance, agit de facto comme lieu de coordination des différents comités et groupes de la coalition. Ce sont donc les membres individuels et non les groupes qui ont le haut du pavé dans la prise de décisions.

Pour la suite, il sera intéressant de voir quelles actions concrètes seront entreprises par la CLAC dans les prochains mois, quelles "tactiques" seront adoptées et comment son modèle de démocratie intégrale résistera à l'expérience.
Site Web de la CLAC : www.quebec2001.org

(Cet article a été rédigé à partir des informations disponibles sur le site.)

1. Extrait des principes de base de la CLAC.