Une réunion de la Commission Trilatérale à Milan se trouve au centre d'un violent débat théorique opposant néaonazis de Forza Nuova et les militantEs des Centre sociaux. Au centre du contencieux: doit manifester contre la "mondialisation juive" ou "contre le capitalisme et le fascisme international". En tentant de faire la médiation, la police milanaise provoque plus de 3 heures de violents combats de rue. Récit.

Une manif à Milan fini en violents combats de rue

Bonjour,

La réunion de la commission Trilatérale - une créature de l'association Rockfeller - qui avait lieu à Milan dimanche dernier fut la cause indirecte de plus de trois heures de batailles de rues entre les militantEs des Centres sociaux d'un côté et la police et des néonazis de l'autre. Des centaines de canettes de gaz lacrymo, des voitures incendiées, 17 camarades arrêtéEs, une vingtaine de blesséEs, un bon pâté de maisons jeté dans le chaos par une attaque sauvage de la police : tout ça pour protéger des centaines de néonazis de Forza Nuova qui essayaient de tenir une manifestation contre ce qu'ils appellent la "mondialisation juive".

Les nazis, venant de toute l'Italie du nord, se sont rassemblés dans la discothèque "De Sade" à partir de 13h. À peu près une heure avant, vers midi, un groupe d'étudiantEs de l'école secondaire "Vittorito Veneto", occupée depuis une semaine, fut attaqué par une gang de nazis juste à la porte de l'école. Quand la rumeur de l'attaque nazie est arrivée à la manif pour protester contre le fascisme et le capitalisme appelée par les Centres Sociaux à 15h, de 2 à 3000 camarades ont décidé de rendre visite à ces rats et de leur donner ce qu'ils méritent.

Les flics ont rapidement cernés la zone, rendant impossible à la manif de se rendre jusqu'aux nazis. Mais ils avaient oubliés le métro. Après une heure de confrontation pacifique - les camarades essayant de passer, les flics les empêchants - il fut décidé de contourner la barrière policière en prenant le métro. Rapidement, tout le monde a sauté dans les wagons, et on s'est rassemblé à un point pas mal plus prôche de la discothèque utilisée par les rats pour leur réunion.

Le 'move' a pris les flics par surprise et les camarades ont pu réorganiser la manif et la diriger droit sur les nazis, tandis que les forces de la loi et de l'ordre étaient prises dans le bouchon de traffic qu'elles avaient elles même créé par leurs barrières. Pendant un moment, on a vraiment cru que les camarades pourraient atteindre les nazis et leur rappeler que Milan n'est pas un bon endroit pour eux, mais, hélas, les lignes de polices gardant la discothèque ont résisté assez longtemps pour permettre aux autres flics de les rejoindre.

C'est là que la merde a vraiment pogné, et ce fut le bordel.

Cependant, malgré la réaction super-violente de la police (peut-être qu'ils étaient frustrés à cause du coup du métro), les camarades ont résisté pendant un bon 3 heures, forçant ainsi les rats nazis à rester dans leur discothèque, protégé par la police. Et, comme l'hôtel où avait lieu la réunion de la commission trilatérale était pas mal proche, la police fut forcée d'enfermer également les délégués à l'intérieur jusqu'à ce que la situation ne se calme.

Ce fut une journée glorieuse contre le fascisme et le capitalisme qui a vu les Centres sociaux de toute la ville unis pour une fois. Maintenant, notre sujet d'inquiétude devrait être les 17 camarades arrêtéEs, qui sont toujours en prison et qui verront seulement demain le juge qui validera ou annulera leur arrestation. Aucun des 20 blesséEs amenéEs à l'hôpital - des camarades et des passantEs battus par les flics - n'est dans une situation inquiétante, mais bien sûr, les camarades seront trainés en cour.

L'ANTIFASCISME NE PEUT PAS ÊTRE EMPRISONNÉ !!!
LIBERTÉ POUR LES CAMARADES ARRÊTÉS !!!!!

Giuliano

[Traduction rapide de Phébus pour A-Infos. Original : (en) Demo in Milan ends up with heavy riots, posté par "Giuliano" acunzoli@tin.it]