Ce dépliant a été conçu par des membres du "Comité d’accueil du G-20" de Montréal. Info: 514-848-7585 ou stop...@tao.ca.

Cette semaine, les 24 et 25 octobre, le groupe du G-20 se réunira au centre Sheraton dans le centre-ville de Montréal. Le G-20, créé il y a à peine un an, inclut les gouverneurs des banques et les ministres des finances des pays membres du G-7 (dont les É-U, le Canada, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la France, l’Italie et le Japon), de même que leurs collègues provenant des marchés soi-disant "en émergence" et des pays stratégiques (Argentine, Brésil, Mexique, Russie, Union Européenne, Chine, Corée, Indonésie, Inde, Arabie Saoudite, Turquie, Afrique du Sud et Australie). Les dirigeants du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale en sont aussi des membres à part entière. La présidence du G-20 est assurée par le Ministre des finances du Canada, Paul Martin.

Les hommes qui participeront à cette réunion (et ce sont presque tous des hommes) sont parmi les tenants les plus visibles de la mondialisation de type capitaliste dans le monde. Il s’agit d’une miniscule élite qui détermine les politiques économiques et sociales de la planète. Le mandat avoué du G-20 est de "promouvoir la discussion et ... d’étudier et passer en revue les politiques des pays industrialisés avec le souci de promouvoir la stabilité financière internationale".

"La stabilité financière internationale" est un terme employé délibérément par les banquiers, les politiciens et les bureaucrates pour confondre la population. Dans la pratique, ça signifie l’imposition d’un certain type de politiques destiné à bénéficier aux capitalistes et aux multinationales et cela au dépens des êtres humains et de l’environnement (tout en ayant recours à des campagnes massives de relations publiques, de marketing et auprès des médias corporatistes pour masquer les véritables effets de la mondialisation capitaliste). Le G-20, avec le FMI et la Banque mondiale (sans mentionner les pays qui mettent en oeuvre leurs politiques), renforcent la domination du fric et des flics sur nos vies. Ils représentent une idéologie qu’on pourrait au mieux qualifier de "néo-colonialisme".

Ci-dessous ne sont que quelques-unes des raisons qui expliquent pourquoi nous nous opposons au G-20 aujourd’hui:

PAUL MARTIN: Comme Ministre des finances, Paul Martin est le principal politicien responsable des politiques destructrices du gouvernement Chrétien. Son budget de 1995 a littéralement coupé des milliards de dollars des domaines de l’éducation, de la santé, de l’assurance sociale et des services sociaux dans le cadre d’un programme d’ajustement structurel spécifiquement canadien (voir plus bas). Malgré le désastre pour le Canada, Paul Martin, comme président du G-20, tente d’être perçu comme une source d’espoir pour les gens du Tiers monde, en faisant des commentaires très publiques à propos d’un potentiel d’allégement de la dette des pays pauvres. Ce que M. Martin ne mentionne jamais c’est que les pays du Sud doivent à peu près un milliard de dollars comme paiement de dette au Canada; une dette qu’il pourrait effacer sans problème. Il n’en parle jamais parce que cela voudrait dire qu'il faille enlever des profits aux banques canadiennes, pourtant déjà très profitables. Ça ne l’empêche pas non plus de faire semblant de se préoccuper des pauvres en se laissant photographier aux côtés de naïfs célébrités et membres d’ONG.

LAWRENCE SUMMERS: Dans un emploi précédent comme économiste en chef de la Banque mondiale, il fut l’auteur d’un mémo adressé à ses collègues technocrates de la Banque leur demandant d’encourager davantage la migration de déchets toxiques vers les pays pauvres "sous pollués" du Sud, particulièrement l’Afrique. Voici la citation de ce mémo "toxique": "Il y a une logique économique irréprochable derrière le fait de déverser un chargement de déchets toxiques dans les pays où les salaires sont les plus bas et nous devrions l’admettre." Summers est maintenant Secrétaire du trésor des États-Unis (l’homologue de Paul Martin aux É.U.) et un important délégué du G-20 cette semaine.

TREVOR MANUEL, YASHWANT SINHA, XIANG HUAICHENG, JOSE GURRIA, (les Ministres des finances d’Afrique du Sud, d’Inde, de Chine et du Mexique): Le G-20 nous est présenté comme une organisation progressiste car il inclut les ministres des finances et gouverneurs de banques de certains pays du Tiers monde (définis de façon éloquente comme des "marchés en émergence") Il ne faut pas perdre de vue que ces hommes représentent les intérêts de l’élite de leurs propres pays et souscrivent à la vision et à l’idéologie de leurs confrères occidentaux. Ce sont les ministres des finances et les gouverneurs de banques de pays tels le Mexique, le Brésil, l’Inde et l’Indonésie qui mettent en application les “réformes