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VIOLENCE ET PACIFISMEvieuxcmaq, Miércoles, Octubre 25, 2000 - 11:00
Mathieu GRONDIN (mattlegrind@hotmail.com)
Les pacifistes doivent-ils combattre les casseurs ? black block; G20; pacifique; anarchiste; émeute; attroupement illégal; arrestations; casseurs; répression; police; VIOLENCE DANS LES MANIFESTATIONS Les moyens répressifs démesurés employés par la police contre les manifestants anti-mondialisation durant le G20 cette semaine à Montréal ont encore une fois démontré La police mate systématiquement les manifestations auxquelles elle n’a pas donné son aval soit en faisant usage du poivre de Cayenne et maintenant de la cavalerie, ou encore en paralysant tout un quartier par un gigantesque ‘cordon sanitaire’. Et ce n’est qu’un avant-goût de l’État militaire que sera la ville de Québec en avril prochain. Ces manifestations sont souvent l’objet d’arrestations arbitraires dont le seul but est de collecter des renseignements privés sur les militants. L’arrestation de plus de 100 personnes en mai dernier à Westmount semblait motivée par un graffiti dessiné sur la façade de la demeure de la famille Bronfman. Le chef dont on les accuse principalement est celui " d’attroupement illégal ", un article qui devrait être contesté en Cour Suprême car son usage contrevient en plusieurs points à la Charte des Droits et Liberté. Face à un dispositif si titanesque, il ne faut pas s’étonner de voir des gens radicaliser leur moyens de résistance: on peut difficilement garder son calme en constatant la surdité des décideurs face au peuple. Pour un militant pacifiste, condamner les ‘casseurs’ signifie reproduire le schéma de la pensée unique du pouvoir. Croire que s’asseoir dans la rue et se laisser arrêter est la seule façon de manifester et qu’elle empêchera la police de faire usage de la force est naïf, sinon malhonnête. La police a maintenant appris que d’arrêter trop de militants paralyse leur système judiciaire (l’instrument de contestation de salAMI), c’est pourquoi on ramène encore quelques têtes pour justifier le spectacle mais on préfère seulement gazer et faire peur pour qu’ils quittent. Si quelques feux de poubelles empêchent les médias de présenter les véritables enjeux, on devrait plutôt s’interroger sur les liens entre la presse et le pouvoir en place au lieu de diviser l’ébauche d’un mouvement social dont l’hétéroclisme des idées et des actions fait la force. Remercions les anarchistes d’être au premier rang si la police considère que des graffiti à la craie et des ballon de peinture est une raison valable pour faire usage de la matraque, comme ce fût le cas lundi dernier. Les charges criminelles qui pèsent sur eux engorgeront les cours de justice beaucoup plus longtemps que le simple ‘participation à une émeute’… |
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