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Pour en finir avec le réformisme étudiant ! Vers une solution révolutionnaire !Anonyme, Miércoles, Mayo 9, 2012 - 10:16 (Analyses | Politiques & classes sociales | Poverty | Repression | Resistance & Activism | Solidarite internationale | Syndicats/Unions - Travail/Labor) Le mouvement étudiant actuel est dans une impasse et doit rompe avec son attitude corporatiste en restant cantonné sur sa propre lutte. Les étudiants et étudiantes doivent faire le lien avec la classe ouvrière. Les dizaines de milliers de prolétaires qui perdent leurs emploi, sans organisation pour les défende ont besoin de l'appui des étudiants tout comme les étudiants ont besoin de l'appui du prolétariat. Pourquoi ne pas aller manifester très tôt le matin aux portes des entreprises qui congédient? Pourquoi pas une manifestation commune étudiants-prolétaires devant le parlement, ce lieu qui rassemble la racaille politicienne de tout acabit, ce cirque de la démocratie bourgeoise? cim_...@yahoo.com La crise économique fait ses ravages aux quatre coins de la planète. La bourgeoisie mondiale tente évidemment d’instaurer des plans d’austérité afin de tenter de rétablir ses taux de profits et ainsi réactiver l’accumulation du capital. Ces plans crasseux sont voués à l’échec tellement le capitalisme est aujourd’hui en complète décrépitude. Mais la bourgeoisie reste toujours maîtresse absolue de la société, tant au niveau social que politique, et se débat violemment pour maintenir sa domination. Les plans d’austérité, souvent dernier souffle de la bourgeoisie, créent un processus intense de paupérisation chez de nombreuses couches sociales. Le prolétariat voit ses conditions de travail et de vie se dégrader et ses salaires stagner, sinon diminuer. La petite-bourgeoisie est flouée et les couches moyennes se voient nettement se prolétariser. C’est cet effet de paupérisation au niveau international qui est à la base des divers mouvements des indignés de la Tunisie à l’Espagne en passant par Montréal. Cependant, dans les divers mouvements des indignées, ce sont les couches moyennes et la petite-bourgeoisie qui mènent le bal politiquement, ce qui explique leurs revendications illusoires : la gauche caviar (genre Québec Solidaire) nous ressasse invariablement son « capitalisme à visage humain », comme si le problème n’était que la « finance amorale » et non pas le capitalisme comme tel. Les étudiants sont aussi du lot des victimes des plans d’austérité capitaliste. En effet, avec la hausse des frais de scolarité, leurs conditions de vie vont se dégrader. Ils auront encore plus besoin de se trouver des jobs à temps partiel pour un salaire ridicule. Bref, les étudiants venant des milieux modestes seront, et c’est déjà largement le cas, de plus en plus des prolétaires à temps partiel! La lutte pour la gratuité scolaire est légitime aux premiers abords. Les étudiants doivent cependant dépasser cette revendication qui vise en réalité la mobilité sociale et diriger leur lutte contre la société de classe, le capitalisme. Les syndicats, que ce soit l’ASSÉ ou la FECQ/FEUQ, veulent les entraîner dans une lutte illusoire, soit pour la gratuité scolaire, soit pour un autre gel des frais de scolarité. Cette lutte est vaine, une voie de garage, puisqu’elle n’est pas une lutte dirigée contre le capital, mais une lutte pour une autre forme de capitalisme, un « capitalisme à visage humain » et une « éducation humaniste » réactionnaire. Que l’éducation soit gratuite et publique ou privée et chère, le capitalisme, lui, est toujours debout. On essaie de faire croire que la hausse entraînera une commercialisation de l‘université la rendant dépendant du capital. Mais, l’université est déjà bourgeoise et a déjà comme fonction la reproduction des classes sociales. En effet, l’université n’est en rien indépendante du capital, elle fut historiquement constituée et financée par l’État bourgeois pour le maintien de sa domination tant au niveau technique qu’intellectuel. Plusieurs étudiants constatent que ce ne sont pas les libéraux avec leur hausse des frais de scolarité qui sont seulement à condamner mais le système capitaliste entier. Plusieurs manifestants constatent aussi que la police est là pour défendre l’état et la propriété privée des capitalistes. Un étudiant qui manifestait pour la première fois a eu un œil crevé par les forces policières à Montréal, une dame agée s’est faite matraquer parce qu’elle défendait, lors d’un encerclement policier à l’université du Québec en Outaouais, une étudiante qui avait osé uriner dans un coin. (http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=30476) Pendant ce temps la ministre de l’éducation dénonce la « violence » de manifestants qui brisent les vitres de grosses banques. La réponse de l’État depuis les 2 mois de grève a été le poivre de cayenne, les gaz lacrymogènes et les coups de matraque pour finir par offrir la même augmentation des frais de scolarité sur 7 ans au lieu de 5 ans. C’est une génération perdue pour le capitalisme car il n’a rien à leur offrir. Mais les étudiants résistent en attaquant un poste de police au centre ville de Montréal et comme dans plusieurs villes, ce sont les pires symboles du capitalisme qui sont la cible des manifestants comme les banques, les chambres de commerce et les bureaux des ministres et députés. Cependant, il faut que le mouvement étudiant rompe avec les attitudes corporatistes et carriéristes du mouvement étudiant officiel. La prolétarisation les oblige à faire de l’agitation autant à l’université, au cégep que sur leurs lieux de travail. Les étudiants restent encore cantonnés sur leur propre lutte, ils n’ont pas fait le lien avec la classe ouvrière. À part une manifestation avec les travailleurs d’Aveos, rien de concret n’a été fait. Ce ne sont pas les lieux de travail qui manquent. Plusieurs prolétaires ont perdu ou perdront leur emploi ou sont en lock out chez MABE Canada, Merch, Rio Tinto, Electrolux, Rocktenn, Papiers White Birch et bien d’autres. Le mouvement étudiant doit faire le lien et manifester son soutien à la lutte des travailleurs, c’est seulement la classe ouvrière qui peut mettre fin à la crise. Il faut aussi que celui-ci sorte du cadre nationaliste dans lequel les syndicats et les partis politiques bourgeois veulent maintenir tous ceux qui sont en lutte contre le système capitaliste en crise. Les étudiants doivent faire leurs les revendications historiques du prolétariat qui commencent à peine à surgir : la destruction du capitalisme pour sauver l'humanité et édifier une nouvelle société sans classe, sans État et sans frontière, donc sans exploitation et sans guerre. Nous invitons les étudiants à nous contacter pour renforcer les forces révolutionnaires internationalistes. Les Communistes Internationalistes – Klasbatalo Courriel : cim_...@yahoo.com Adresse postale : |
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