Dans le Devoir du 24 avril 2012, on lit que le boss du conseil du patronat du Québec est pas content. Les réseaux sociaux nuisent au véritable débat démocratique...

Où va le monde ?

« Avant, nous contrôlions tout. Remarquez, nous contrôlons encore tout, partout, tout le temps mais des miettes nous échappent. Et que des miettes nous échappent nous rend fous. Un maître du monde ne peut tolérer la dissidence, la vraie. OK pour des élections-piège-à-cons qui ne changent rien au bon déroulement des affaires. Dans le genre « cause toujours mon lapin » on ne fait pas mieux. Mais que le citoyen ordinaire puisse
– légèrement - court-circuiter les réseaux de la pensée unique tous dévoué à l’ultra-capitalisme et ébranler – encore plus légèrement - les colonnes de la banque, là nous disons non.

La Bourse est fragile et la vie, on s’en fout, ce qui fait que nous devrons sérieusement envisager des mesures pour réduire l’impact de ses asociaux extrémistes et anticonformistes qui osent penser et rêver un autre monde via les réseaux sociaux.

Nous constatons avec envie l’efficacité de la méthode chinoise, qui marie à la fois les joies du profit et un totalitarisme qui n’empêche pas la consommation. Des salaires de crève-faim, assaisonnée d’un peu d’esclavage et pour une petite partie de la population, des ventes de voitures qui montent en flèche. Voilà l’avenir. Un avenir qui s’est déjà mis en marche en Grèce, en Espagne, au Portugal, en Italie et bientôt en France. Sans oublier le Canada de monsieur Harper. Il faut réagir et réglementer. Nous devons contrôler le monde virtuel. Plus aucune miette ne doit nous filer entre les doigts. Et quand une bonne chape de plomb recouvrira tous les mondes possibles, réels et virtuel, nous pourrons paraphraser Winston Churchill et déclarer : jamais une si petite quantité d’individus n’a pu jouir autant de la vie et ce, au détriment du plus grand nombre. »

Conseil du Patronat Mondial, section Québec.

Martin Richard
Mouvement Action-Chômage (MAC)
de Montréal