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Une hausse des frais de scolarité ne profiterait pas aux étudiants les moins fortunésAnonyme, Sábado, Febrero 11, 2012 - 13:26
Noyau Politique Collégial
En réponse à «Une hausse des frais de scolarité profiterait aux étudiants les moins fortunés» de M. Luc Godbout. Les textes d'opinions dans les journaux, c'est pénible. Ce média servirait davantage les gens en faisant du journalisme d'enquête. Malheureusement, ce n'est pas lucratif et c'est une autre histoire. Pour ce qui est du texte, ce passage apparaît sans annonce: «Enfin, avoir des frais de scolarité bas et uniformes au nom de l'accessibilité des plus démunis constitue une mesure régressive, car au passage elle subventionne les étudiants issus de familles riches où une plus grande proportion fréquente l'université.» Cette prémisse, en plein milieu du texte, n'a pas de preuve. Ce n'est que de la fioriture sophiste. On lit qu'«une hausse de frais de scolarité de 1500 $, [les feraient économiser] 488 $ en impôts sur le revenu». Qu'est-ce qu'un étudiant a à faire de crédits d'impôts? Combien d'étudiants à temps plein travaille assez pour en profiter? Cet argument est très faible puisqu'il sous-entend que seuls les étudiants à temps partiel et en état de travailler pourront avoir des crédits d'impôts sur le revenu, donc, ne pas être pauvre et différent de la classe moyenne. Lorsqu'on parle d'accessibilité, on ne parle pas seulement de gens vivant chez maman, on parle de personne avec des difficultés sociales, des difficultés physique et, strictement ou par conséquent, économique. Avec l'augmentation, les étudiants réclameraient plus de retours d'impôt. «Ce faisant, les Québécois bénéficieraient d'une économie d'impôt fédéral de $100 millions.» Donc, on augmenterait les dépenses fédérales; ce qui est à l'encontre du but de l'augmentation des frais de scolarité puisqu'on augmente le fardeau fiscal du gouvernement. Derechef, les retours d'impôt ne favorisent que les riches; quelqu'un avec un faible revenu ne pourra ravoir autant qu'une personne avec un large salaire. «En analysant la proportion des enfants de 0 à 17 ans qui bénéficient d'un Régime enregistré d'épargne-études, le Québec arrive en neuvième position sur 10 provinces.» … prouvant ainsi que les Québécois ne savent pas épargner. Est-ce que ça sert son argument? C'est un fait intéressant, du fact-dropping. Autre fait intéressant: «les universités s'engagent à reverser 25 % de la hausse des frais de scolarité aux étudiants sur la base des revenus.» C'est très gentil de leur part; on leur donne de l'argent et ils nous remettent le quart, c'est logique. Très utile. «Conséquence, la valeur de la subvention versée pour les enfants québécois ne représente que 15 % du coût total.» Il y a un motif ici. Le chercheur souhaiterait fédéraliser l'enseignement… malheureusement, il n'est pas un politicien et ce n'est pas la faute au Canada si ce n'est pas sa juridiction. Ces maigres dépenses sont des ingérences dans les secteurs provinciaux - des dépenses inutiles puisque déjà comblé par la province. C'est comme si on donnais de l'argent à un gars pour faire un sandwich, et à un autre pour faire un café et le gars qui fait un café se fait payer par le gars qui fait un sandwich… on tolère que le fédéral offre des retours d'impôt sur l'éducation qui est de juridiction provincial, mais c'est illogique. «Comme les dépenses admissibles augmentent corollairement à la hausse des frais de scolarité et que le prêt maximal est plafonné annuellement, pour les étudiants bénéficiant d'une bourse d'études, une augmentation de frais de scolarité se traduit par une augmentation équivalente de la bourse d'études.» Il faut se rappeler que sans la grève générale illimitée des étudiants québécois, ledit programme se serait fait amputer de plusieurs millions (approximativement 103 000 000 selon les fédérations à l'époque) à cause d'une réforme du gouvernement provincial guidé alors par le Premier Ministre actuel. Ainsi, il y a quelques années, M. le chercheur approuvera peut-être, les mêmes étudiants critiqués ici n'étaient pas si loin du "gros bon sens". On ne peut pas en dire autant pour le gouvernement toutefois et c'est bien pour cela que la masse estudiantine se démène à garder ses acquis et à se battre pour avoir une éducation accessible et de qualité; le doute règne toujours avec un gouvernement qui réitère chaque année ses réticences face au dépenses publique dans le système d'éducation québécois - comme si le gouvernement ne servait pas justement pour ça. Quel rôle joue le gouvernement dans le monde de M. le chercheur? N'espèrons-nous pas tous, à chaque budget, voir un peu d'argent mit de côté pour l'éducation et la santé du peuple? La richesse et le manque d'instruction ne mène à rien de bon. La santé sans le savoir, ça n'est pas très glorieux. L'instruction sans argent, ça laisse un fardeau moral qui empêche certaine personne de se développer en tant qu'humain. L'augmentation des frais de scolarité privatise l'éducation lentement. On nous traite comme des clients d'un service qui doit être rentable alors que c'est une dépense nécessaire à toute bonne nation. C'est imbécile de penser que l'éducation est une entreprise viable et directement rentable. Il est certain qu'une cohorte instruite plus large mène à une quantité plus grande dans la main d’œuvre qualifié et compétitive, mais c'est une conséquence indirecte et difficilement mesurable du rendement des établissements scolaires. Le gouvernement en profite pour se déresponsabiliser de cet important angle politique. Le gouvernement Charest a changer drastiquement le programme des prêts et bourses et, obscurcissant cette modification du budget de 2005, tentait que les fédérations étudiantes ne remarquent que les chiffres ne sont pas concordant. Il veut aujourd'hui augmenter les frais de scolarité de 1625$… L'Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS) indiquait dans sa recherche sur la tarification de l’éducation postsecondaire ou gratuité scolaire: «Abolir les droits de scolarité au Québec et instaurer la gratuité des études postsecondaires ne coûterait que 550M$, ce qui représente un peu moins de 1% du budget du gouvernement.» Est-ce donc vraiment le gros bon sens qui vous guide dans l'approbation de l'augmentation des frais de scolarité ou plutôt des spécificités aveuglant votre objectivité face à l'accessibilité de l'éducation? |
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