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La « Théorie » du Genre en question ?Anonyme, Miércoles, Diciembre 21, 2011 - 18:23
Jean GABARD
La théorie du genre semble aujourd’hui s’imposer dans la société moderne. L’introduction de celle-ci dans les manuels scolaires de SVT de classe de première ES et L des lycées a cependant entraîné une vague de contestation. Qu’en est-il alors de cette théorie ? Et quelles en sont les répercussions dans les relations hommes/femmes et l’éducation des enfants ? La « théorie du genre » affirme que toute différence de comportement et de résultat entre les hommes et les femmes est la conséquence de la construction sociale. Cette idéologie s’est développée dans les années 1970, surtout aux Etats-Unis, et se retrouve aujourd’hui dans l’actualité. Les études sociologiques faites par les féministes du « genre » permettent de constater des conséquences de l’éducation mais ne peuvent cependant absolument pas démontrer que les inégalités de comportement et de résultats entre les hommes et les femmes ne s’expliquent que par la culture. Celles-ci résultent déjà de différences biologiques et notamment hormonales, parfaitement vérifiables aujourd’hui. On sait qu’à la naissance le petit garçon est littéralement « bombardé » de testostérone pour se construire physiquement homme et que cette hormone est aussi celle de la hardiesse et du mouvement. De même, au moment de l’accouchement, la femme voit son taux d’ocytocine augmenter considérablement afin de faciliter « l’accordage » avec le petit enfant… Les sociétés patriarcales ont presque toujours cherché à accentuer ces bases inconscientes pour marquer la séparation entre les sexes, inférioriser le sexe féminin et empêcher le retour à la mère. Il fallait donc (et il le faut encore) mettre fin à tout ce qui peut être construction sociale sexiste. La théorie du genre y a largement contribué et a servi la démocratie en contrant les arguments naturalistes des sociétés traditionnelles. Mais, aujourd’hui, elle fait de toute différence une injustice comme si l’asymétrie était toujours associée à une forme de domination. Certes, elle maintient la mobilisation contre des discriminations sexistes encore trop nombreuses mais exacerbe la guerre des sexes au lieu d’essayer de la dépasser. En déniant la différence des sexes et donc en s’évitant ainsi de la gérer, cette idéologie accentue les problèmes inévitables liés à l’altérité. Plus dramatique encore, cette idéologie ne donne pas aux fonctions symboliques non interchangeables de père et de mère la possibilité de s’exercer. La mère sur le même plan que le père ne voit plus la nécessité de nommer un homme dans la fonction d’autorité pour faire intégrer les limites au petit enfant. Cette maman dont les capacités ne sont pas en cause, peut vouloir limiter l’enfant mais celui-ci, la percevant toute-puissante et donc sans limite, ne cherche qu’à l’imiter. Il n’a qu’un seul but : faire plaisir à sa maman pour rester dans la fusion et la toute-puissance avec elle, c’est à dire hors la loi. En voulant éviter les névroses qu’a pu engendrer l’autoritarisme sexiste, l’idéologie du genre fait de « l’autorité parentale » « une autorité pas rentable » qui ne permet pas aux enfants d’intégrer les limites. Elle les laisse dans l’angoisse de l’unité, sans père et sans repère. En recherchant l’unité de sexe comme d’autres ont recherché l’unité de race ou de classe, cette idéologie dérive. Elle a des conséquences graves sur les relations hommes/femmes et l’éducation des enfants et risque de nous entraîner vers l’utopie et la confusion ! … Ne sommes-nous pas déjà un peu dans l’indifférence ? Jean GABARD
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