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Classe travailleuse: sémantique contre la Classe OuvrièreAnonyme, Miércoles, Noviembre 23, 2011 - 06:26
K. Raveli
Le film "Neiges du Kilimandjaro" qui vient de sortir nous tombe très à propos dans la plus difficile des opération de nettoyage du marxisme jamais entreprises: la rupture de synonymie entre le concept d’ouvrier et celui de travailleur. C’est principalement sur cette "confusion", synonymie ou mélange entre OUVRIER et TRAVAILLEUR, PAR EXEMPLE, qu'a été construit le Capitalisme d’état (URSS, Chine, etc.) et sur laquelle s’est appuyée la collaboration syndicale avec le système pour reformer et éterniser le mode capitaliste de développement. La confusion ou synonymie entre le concept sociologique bourgeois de “classe travailleuse” et le concept marxiste de classe ouvrière, c’est ce qui a permis les grandes décompositions de la classe jusqu’ici, avec toutes les divisions (ouvriers en chômage, travailleurs, précaires, étudiants, migrants, etc.) qui ont permis les renouvellements du système d’exploitation salariée (et non) du travail humain, le capitalisme. En effets, les travailleurs ne représentent pas du tout l’ensemble de la classe, et ne pourront jamais la représenter ! La première tâche d’un communiste, aujourd’hui plus que jamais, serait de faire clarté sur cette question. Absolument urgente et indispensable face aux nouveaux mouvements sociaux comme l'OWS des USA. La classe ouvrière, à savoir le concept de classe ouvrière, est une chose très différente de son secteur TRAVAILLEUR, c’est à dire de sa partie employée, salariée, le plus souvent la plus organisée par les formes traditionnelles et naturellement acceptées par le système. Le terme ’ouvrier’ concerne précisément toute personne qui a besoin de vendre sa force de travail pour vivre, ou survivre plutôt. Mais tous ceux-ci ne sont pas des ouvriers, parce que seulement une partie de ces travailleurs ont la nécessité de vendre ou bien louer leur force de travail pour survivre. Donc, cette confusion ou synonymie sert très bien aux discours capitalistes pour effacer cette énorme différence entre travail exploité et travail d’autre gendre. Mais surtout, sert pour rendre invisible la réalité ouvrière objective, déterminante pour tout le système, à laquelle on donne un nom qui ne caractérise pas du tout clairement sa condition; pour commencer, en tant qu'expropriés des moyens de production, et plus en général des biens communs, donc du libre accès aux instruments de survie sans qu’on soit obligés de passer para cette condition de salarié. C’est ainsi qu’il y a une classe ouvrière, mais pas une « classe des travailleurs », d’un point de vue marxiste, de lutte de classes et des lois du développement capitaliste. Voilà la question. Parler de classe des travailleurs est la grosse faute de n’importe quel communiste ou socialiste qui prétend agir en termes de lutte de classe réelle, en oubliant les conditions fondamentales du système. Il s’agit d’une confusion qu’on pouvait comprendre au XIX siècle, en présence d’une classe avec une composition encore primitive, dont la fameuse définition d’une armée de réserve pour les masse en chômage, mais aujourd’hui est inacceptable cette confusion, dans des termes matérialistes dialectiques, en s'appuyant sur les définitions sociologiques dominantes de classe (moyenne, travailleuse, etc.). En plus, en présence de l’accélération du procès de globalisation qui, finalement (pourrait dire maintenant Karl Marx) est justement en train de signifier ce 99% de personnes qui se trouvent dans une situation ’ouvrière’ générique de niveau global, on assiste à une possibilité réelle d’auto reconnaissance ’pour soi’ d’une classe ouvrière mondiale, en face de ce 1% de grands capitalistes qui contrôlent richesses et production de toute l’humanité ! Les précaires. On parle justement d'une classe dont la composition révèle cette figure toujours plus déterminante des précaires qui, beaucoup mieux que les travailleurs employées par les capitalistes et les états, représentent maintenant, en soi, la condition ouvrière. D’une forme beaucoup plus claire que ces secteurs que, précisément, le labourisme socialiste et vieux-communiste a figés dans ses drapeaux avec des symboles de l’exploitation. Probablement, c’est justement là-dessus, comme l’indique le mouvement aux États Unis, qu’on pourra développer la nécessaire recomposition ouvrière mondiale, indispensable pour sortir de ce modèle sous-développé (éthiquement, pour commencer) de société que toujours plus de monde dénonce. Voilà la lutte de classe, entendue dans son sens originaire et décisif pour la libération de l’esclavage du travail exploité. * * * * Nous devons élargir ces débats - comme l’on a déjà fait dans d’autres situations (http://www.kaosenlared.net/noticia/trabajadores-no-representan-toda-clas...
Un éxemple de débat intérnational (255 opinions) sur la question ouvrier-travailleur
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