Dans le dernier numéro de la MH (Vol. 10 no.2) on a l'impression que le collectif, ou certains dedans, entreprends un exercice de révisionnisme historique quant à leur divergences avec Nefac/ UCL: Concernant la mobilization contre la venue de John Zerzan (P.4), On peut lire: «la NEFAC, qui ne partage pas toutes nos idées est toutefois divisée...» C'est le moins que l'on puisse dire, qu'ils «ne partage pas toutes nos idées»!!! même qu'ils partagent très peu de leurs idées...

Plus tard, dans un article intitulé «C't'une blague!» (p.11) il y a un effort considérable à essayer de faire croire, à moitié, et avec beaucoup d'auto-dérision, que les vielles chicanes avec les anarco-communistes / platformistes étaient juste …des blagues! On souligne surtout ce qu'on a en commun, on cache à peine notre gène à faire passé cette nouvelle imposture cheap... Le tout en affirmant que le zine a fait «un retour aux sources avec le virage insurrectionnel.» (P.4)

Constatons que les premièrs numéros de MH n'étaient pas particulièrement insurrectionnels; ils avaient surtout un contenu artistique plus marqués, et des articles en espagnol.

Pour des raisons qui ne sont pas expliquées, le collectif ou certains contributeurs-trices tentent-ils de faire un rapprochement avec les anarco-communistes de l'UCL? Pourtant, la MH mets toujours de l'avant des positions anti-civ, anti-tech et primitiviste. Comme si il y avait une directive politique de souligner le plus possible la bonhommie avec l'UCL, on retrouve ce billet-doux en guise de blague comme celui-ci dans l'article «Entrevue exclusive avec le collectif La MH» (30e page): --Q: Comment mettez-vous du piquant dans votre relation? R: Je couche avec un gars de l'UCL.-- Le dernier numéro semble vouloir multiplier les contradictions politiques.