Départ : Samedi soir le 13 août 2011, 21h
Statue Normand-Béthune, métro Guy-Concordia
Ponctualité suggérée. Foulards et capuche à conseiller.

Les quatre jours d’émeutes incendiaires qui viennent tout juste d’embraser l’Angleterre suite au meurtre par la police de Mark Duggan nous ont fait chaud au cœur. Nous n’avons pas oublié que depuis 1987, le SPVM a assassiné plus d’une soixantaine de personnes à Montréal. Depuis janvier dernier, notamment Jean-Claude Lemay (Rosemont), Patrick Saulnier (Beaconsfield), Mario Hamel et Patrick Limoge (au centre-ville) ont été la cible de la police montréalaise.

À Montréal comme à Londres, la police existe pour maintenir l’ordre social au service du capital et c’est ce qui la rend légitime d’employer ses balles de fusils. C’est une armée qui occupe nos rues, nos parcs et notre quotidien pour nous faire respecter les lois des citoyen(autorité). Elle nous harcèle, nous réprime, nous fait sentir impuissant.es et nous fait croire que le voisin est notre pire ennemi, qui pourrait nous voler, nous agresser. En ce sens, en nous isolant et en nous aliénant, la présence policière assure la pacification des travailleuses et travailleurs précaires, des sans-emplois, des jeunes, des personnes racisées, des travailleuses et travailleurs du sexe, des sans-abris, des sans-papiers et de toutes celles et ceux qui en ont marre de ce monde. En maintenant la paix sociale, les flics permettent ainsi aux flux de marchandises de circuler librement sur les grandes artères de la métropole, les chemins de fers, les ponts, les autoroutes, les ports et les aéroports. La richesse de la classe dominante se construit sur l’exploitation et la domination de la majorité. Cela est incontestable.

C’est pourquoi nous allons occuper notre ville à notre façon. Retrouvons-nous dans la rue, soyons fort.es et complices dans la lutte contre le capital et les flics qui entravent nos vies. En solidarité avec les émeutiers en Angleterre, avec nos camarades subissant la répression qui ne fait que s’intensifier depuis le G-20 à Toronto et avec les grévistes de la faim aux prisons de Pelican Bay, en Californie. Nous sommes incontrôlables.

flier:

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