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Répression de manifestants tunisiens à ParisAnonyme, Sábado, Enero 15, 2011 - 21:24 Ce soir, Samedi 15 Janvier 2010, vers 19H00, avenue Hoche à Paris, devant l’Ambassade d’Arabie Saoudite, ou plutôt tenus à distance par la police, un groupe de quelques dizaines de Tunisiens, Algériens et autres, manifestaient bruyament mais tranquillement, pour soutenir la révolte en Tunisie et commémorer les opposants tués. Nous étions venus de Chatelet après la première manif. Tout allait bien depuis trente minutes, à part le fait de ne pouvoir approcher l’Ambassade ; quand les manifestants, lassés du lieu lugubre, de la Haute Bourgeoisie qui l’habite, et de la porte close de l’Ambassade, décidèrent d’aller manifester plus loin, direction les Champs Elysées, lieu de convivialité bien connu, et propice à partager nos revendications et notre tristesse avec plus de population. C’était un pas de trop. La police, jusqu’alors tranquille, se déchaîna sur le petit groupe qui s’éloignait tranquillement et emprisonna très vite les manifestants sur le trottoir ; tous avaient sorti leurs matraques et plusieurs manifestants furent frappés ; une jeune fille fît un malaise. En quelques instants c’est pas moins d’une centaine de policiers qui avaient comprimé le groupe sur ce petit bout de trottoir. Surprise chez les manifestants qui ne croyaient cela possible que sous Ben Ali ; et bien non ; la répression n’a pas de frontières, et les manifestations soi-disant libres des démocraties occidentales réservent de terrible surprises... sauf pour les habitués parisiens qui encaissent ce genre de traitement fréquemment ! Et puis, étrangement, les flics relachèrent assez vite ( tout est relatif ) la pression, et les manifestants décidèrent de reprendre la manifestation devant les camions de police qui barraient l’accès à l’Ambassade, puisque c’était le seul lieu où on les autorisait à manifester. Quelle signification donner à tout cela ? : des manifestants plus ou moins parqués devant l’ambassade d’Arabie Saoudite ; puis bousculés et emprisonnés sur un trottoir pour avoir voulu manifester ailleurs... Nul doute que chacun va pouvoir se faire sa propre idée... Deux certitudes restent : premièrement, les Tunisiens et Algériens de Paris ont, pour beaucoup, découvert ce que peut être une manifestation à Paris, la plus belle ville du monde... et deuxièmement, les manifestants n’étaient pas là par le simple hasard, mais parce qu’aujourd’hui encore, des Tunisiens sont morts en Tunisie, et que ces morts nous révoltent. RIMBE |
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