|
FRANCE - Octobre 2010 - Chronologie non exhaustive de la répression des manifestantsAnonyme, Jueves, Octubre 28, 2010 - 18:40
C.L.A.P33
Bulletin d'information du collectif Contre Les Abus Policiers Bonjour, Ce mois d'octobre 2010 aura été à la fois difficile et riche d'enseignements pour tous ceux qui ont manifesté les retraites. Dur apprentissage en particulier pour les lycéen-nes et collégien-nes, pour la plupart, mineur-e-s, matraqué-e-s, menotté-e-s, giflé-e-s, palpé-e-s, humilié-e-s, emprisonné-e-s, jugé-e-s, condamné-e-s. Certes, les lycéens ne sont pas les premiers à subir la répression. Cela fait déjà trop longtemps qu'en Sarkozye, manifestation, opposition ou simple contestation (cf Tarnac) rime avec arrestation, par dizaines, par centaines : des rafles de militants ! Et cela fait plus longtemps encore que des jeunes comme Zyed ou Bouna grillent dans des transformateurs, meurent subitement dans des commissariats ou sous les roues de véhicules de la Bac passant par là, et subissent délits de faciès, gardes à vues illégales, procédures judiciaires abusives. Faute d’inspirer un quelconque espoir, « ils » nous gouvernent par la peur et le terrorisme. « Ils » veulent mettre nos jeunes au pas… et brisent, au passage, les éclosion de la légitime révolte.. Et sur nous tous, ils veulent régner par la terreur. Refusons l'instauration d'un Etat policier ! A suivre, une chronologie non exhaustive de la répression des manifestants en France ce mois d'octobre 2010. Du courage à toutes et tous, Le collectif Contre Les Abus Policiers ** Manifestations contre le projet de réforme des retraites Les jeunes au coeur de la répression Dès le lundi 11 octobre, des échauffourées ont lieu à Saint-Quentin. Le mardi 12 octobre, six lycéens de 15 à 16 ans sont interpellés à Fontainebleau. Le mercredi 13 octobre, une manifestante est violemment frappée au visage par un crs à Paris (Vidéo). Le jeudi 14 octobre, un lycéen de Montreuil prend une balle de flash ball en pleine face et risque de perdre son oeil. De Lyon parvient le communiqué d'une maman d'une des lycéenne embastillée en attendant sa comparution lundi : Le samedi 16 octobre, 9 arrestations à Bordeaux. Le 16 octobre encore, 30 ou 40 personnes arrêtées à Paris. Le dimanche 17 octobre, à Montreuil, le squat "les demi-lunes" est évacué tandis que les lycéens subissent la répression. Le lundi 18 octobre - Communiqué CGT suite aux jeunes blessés à Chinon. Le même jour à Paris, une soixantaine de lycéens sont en garde à vue dans 3 commissariats. Une jeune file se plaint des mauvais traitements de la police lors de sa fouille. Ce jour-là, près de 290 personnes sont interpellées dans toute la France. Le mardi 19 octobre est un jour "chargé". On signale des violences à Nogent sur Marne. On signale des lycéens réprimés aux Ulis. On dénombre 75 arrestations à Lyon, soit 135 arrestations en trois journées d'actions. Gazages, matraquages, flashball, 8 blessés, voire plus, parmi les jeunes manifestants. Un gamin de 13 ans est mis en garde à vue, un lycéen de 17 ans fait une trentaine d'heure de garde à vue au cours de laquelle il se prend des claques. Un journaliste de Canal+ se fait matraquer par les CRS. Les services d'ordre des syndicats sont accusés de charger les manifestants. Le mercredi 20 octobre, Brice Hortefeux affirme devant la presse que 1423 casseurs ont été interpellés en une semaine. Le jeudi 21 octobre, la répression se poursuit à Paris. Ce même jour à Poitiers, la police castagne. Les lycéens de l'établissement Victor Hugo se font matraquer et étrangler. Une jeune fille a trois côtes cassées. Le 21 octobre encore, 621 personnes sont parquées et contrôlées à Lyon. Toujours à Lyon, une lycéenne et un étudiant prennent deux et un mois de prison avec sursis. La jeune fille pour avoir jeté un caillou sur un panneau J.C Decaux ; l’étudiant, âgé lui aussi de 18 ans, est accusé d’avoir jeté un sac rempli de feuilles mortes sur un policier. Les dépôts pétrolifères sont débloqués par la police. Les grévistes sont réquisitionnés "au nom des intérêts de la Défense Nationale". Mais à Grandpuits, le tribunal administratif juge que la réquisition porte « une atteinte grave et manifestement illégale au droit de grève ». A Carbon-Blanc (Gironde), les C.R.S font lever le blocage d'une plateforme frigorifique. Les premières images des manifs parisiennes circulent sur le net. Le 22 octobre, on compte 2 257 d'interpellations, dont 1 677 gardes à vue, depuis le 12 octobre. On découvre que des policiers en civil se font passer pour des casseurs... ... Ou pour des syndicalistes ... ... Ou pire encore ... des milices... ? Le feuilleton de la répression, hélas, ne s'arrête pas là. A l'heure ou vous recevrez ce bulletin, elle se sera abattue ici ou ailleurs. Mais parfois la justice est partout et la police nulle part. En Grèce, le policier qui avait tué Alexandre Grigoropoulos, 15 ans, le 6 décembre 2008, a été condamné à la prison à vie. Voici des liens où vous pourrez trouver les infos non filtrées des luttes en cours. Des reportages sonores sont régulièrement postés ici : Des sites d’informations : Solidairement, Le collectif Contre Les Abus Policiers - Bordeaux Pour nous écrire, pour témoigner : Notre manifeste : |
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une
Politique éditoriale
, qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.
|