On pourrait penser que l’Église catholique est exempte des calculs continuels et magouilles des grands décideurs politiques et économiques de la planète.

Je m’interrogeais ce dimanche à propos de la canonisation du Frère André, un Canadien qui a fondé l’Oratoire Saint-Joseph à Montréal.

Sans contester la sainteté de l’homme, je me demande si sa canonisation n’a pas à quelque part une signification politique.

Certains commentateurs ont déjà fait remarquer que les structures économiques en place ont une préférence pour les saints qui sont dévoués à leurs frères humains mais en ne dérangeant pas trop les pouvoirs en place, c’est à dire en se contentant d’être des exemples de charité.

Il s’agit de l’une des raisons pourquoi par exemple la canonisation de l’abbé Pierre ne semble pas être à l’agenda du Vatican.

Mais l’Église et la papauté ne sont-elles pas redevables au Christ et nullement à un pouvoir temporel?

Selon le penseur canadien Oscar Fortin, ce n’est malheureusement pas le cas. Dans un article intitulé "La démocratie celle qui plaît à Washington", monsieur Fortin mentionne ceci :

"Le bloc des pays développés, y compris le Vatican, se retrouvent en partie dans ces intérêts et cette sécurité (des États-Unis). En ce sens, les États-Unis peuvent compter sur leurs solidarités et leurs engagements dans les conflits qu’ils provoquent là où ils le décident. Ils sont comme tricotés serrés à l’intérieur d’un même système."

Y aurait-il alors des raisons politiques par rapport aux canonisations?