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Lette au comité de moblisation Verdun - Pour prise en main totale de votre lutteAnonyme, Sábado, Octubre 9, 2010 - 12:52 (Communiqués | Politiques & classes sociales | Sante / Health / Salud | Syndicats/Unions - Travail/Labor) Nous pensons que la publication de cette lettre envoyée à des travailleuses et des travailleurs de la santé d’un hôpital de Verdun peut être utile à d’autres prolétaires qui envisagent de créer un comité semblable. Le débat au sein de la classe ouvrière est extrêmement important pour les luttes actuelles et futures alors que, dans les organisations syndicales, il est réprimé bureaucratiquement ou violemment contre les prolétaires qui dénoncent le sabotage des luttes par les syndicats. « Les médias donnent l'impression que la majorité des syndicats du secteur de la santé ont conclu des ententes avec le gouvernement. C'est faux! Rien ne sera conclu tant que nous, travailleurs, n'auront pas accepté ces ententes. Nous avons encore le pouvoir de refuser les offres à condition d'aller nombreux à nos assemblées se positionner contre. »(1) Comme vous l’avez écrit l’offre de l’état « ne résout en rien les nombreux problèmes endémiques du système de santé auxquels ils doivent pallier chaque jour » (2). Par exemple dans un CHSLD de Montréal, une seule infirmière prendra soin de 196 patients la nuit, 32 postes d’éducateurs seront abolis au début décembre à l’hôpital Louis-H-Lafontaine. Tant qu’aux salaires du secteur public « l’offre sur la table ne protège pas leur pouvoir d’achat ».(3) L ‘idée des boss syndicaux d’arrimer les salaires à la situation économique montre bien qu’ils sont les chiens de garde du capitalisme. En période de crise permanente du capitalisme c’est le gel des salaires (augmentation égale ou inférieure à l’inflation). Cette idée n’est pas restreinte aux syndicats de la santé, la Fédération Autonome de l’enseignement (FAE) a aussi eu la même idée et a recommandé l’acceptation des offres de l’État. En période d’essor économique, si jamais il y en une, les prolétaires devront se battre pour avoir une véritable hausse salariale. Il faut se demander d’où vient cet essor économique si ce n’est de l’exploitation de la classe ouvrière mondiale et d’un endettement de plus en plus élevé. Vous écrivez aussi « Les chefs du front commun ont beaucoup insisté sur leur volonté de parvenir à des ententes négociées. Par peur d'un autre décret, la majorité des représentants préfèrent donc accepter des miettes» (4) Or ce front commun n’est que le produit des magouilles syndicales. Son objectif réel est de tromper les travailleurs en les empêchant de bâtir une véritable unité dans des assemblées générales ouvertes à tous et qui peuvent élire des délégués révocables en tout temps. Peu de temps après la manif syndicale du secteur public le 20 mars, manif sans but ni perspective, les syndicats ont vociféré qu’ils reportaient la lutte à l’automne. Hors dès le mois de juin, les centrales syndicales sauf la FIQ recommandaient l’acceptation des offres de l’État. En fait cette manif n’a servi que de défouloir pour dissiper la colère des travailleuses et des travailleurs et éviter qu’ils entrent en lutte. Depuis le début de la lutte du secteur public, les syndicats lancent un faux débat : la défense du secteur public. Il est essentiel de comprendre que le "débat public-privé " que nous radotent les syndicats a pour but de nous faire croire que l’État est neutre. C'est l'État lui-même qui a imposé des conditions de travail de plus en plus mauvaises au cours des années dans les écoles, hôpitaux et ailleurs. C’est aussi l'État, par la spéculation à la Caisse de dépôt, qui a attaqué nos fonds de retraite. Prétendre que « Les privatisations sous-diverses formes grugent lentement le joyau collectif qu’est le réseau public » dixit la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN, c’est oublier premièrement toutes les attaques de tous les gouvernements pour diminuer les services dans le réseau public et deuxièmement taire les mises à pied de milliers de travailleuses et de travailleurs sans compter les surcharges de travail et les coupes salariales. Selon La Presse du 17/11/09 « les employés du réseau de la santé sont sur les genoux, les congés de maladie prolongés augmentent sans cesse et, une fois sur trois, ils sont causés par des problèmes psychologiques. C’est ça le « joyau collectif » selon la CSN. L’État, n’est pas un organisme neutre au service de l’ensemble de la société. Ce serait selon eux une sorte d'arbitre visant à concilier les conflits entre les classes et à maintenir "l'ordre et la paix sociale". Non , l'État actuel – quel que soit le parti au pouvoir – est une machine politique, idéologique et répressive de la classe capitaliste dont l'objectif n'est autre que de garantir le maintien de l'exploitation des travailleurs salariés tant du privé que du public. Les syndicats du secteur public ont lancé ce faux débat public-privé pour préparer une défaite cuisante des travailleurs et pour empêcher encore une fois l’unité entre les prolétaires du public et du privé. Vous écrivez : « Les centrales syndicales sont divisées et ne cherchent plus qu'à justifier leur lâcheté. On est loin du front commun de 72. Nous, travailleurs de la santé qui portons le système à bout de bras, n’avons pas à écoper parce que nos syndicats veulent demeurer copain copain avec le gouvernement!… La seule chose qui peut réanimer les syndicats, ce sont des membres prêts à s’engager dans une réelle lutte politique. »(5) Rappelons que lors du Front commun de 72 les syndicats ont détourné les vagues de grèves illégales en une grève pour la libération des trois crapules syndicales : Laberge, Pépin et Charbonneau. Pourtant ce n’était pas la combativité des travailleurs qui étaient absentes mais le fait qu’ils faisaient confiance aux syndicats. Selon nous il est impossible de réanimer les syndicats étant donné que ce sont des organismes liés à l’État par mille et un fils, lois, subventions et concertations. Leur passé tant au Québec, dans les autres provinces et ailleurs dans le, monde prouve par de multiples exemples qu’ils sont des saboteurs de nos luttes. Il suffit juste de se rappeler leur sabotage et compromis dans toutes les luttes du secteur public. Mettre de l’espoir dans le mouvement syndicat ne peut que mener à la défaite et empêcher une réelle lutte politique contre le capitalisme. Le boss syndical de la section locale 4713 du SCFP-FTQ lors de l’assemblée du 17 septembre a mentionné qu’un refus de l’offre était synonyme de moyens de pression et il ne croyait pas que les membres soient vraiment prêts à faire la guerre. C’est certain que derrière des boss syndicaux comme ce président défaitiste, les travailleurs n’ont aucune envie d’être manipulés. C’est certain que même les infirmières et les infirmiers ne s’embarqueront pas dans des actions niaiseuses comme du camping devant le parlement. Pour les syndicats, même des grèves étroitement contrôlées c’est encore trop. Par exemple le président de la FTQ s’est vanté qu’il n’y a eu que quatre jours de grève depuis 1996 dans l’industrie de la construction. (6) Les syndicats ne peuvent être ranimés et il faut se battre contre eux dès le début d’une lutte, vous l’avez vécu en mai lors des assemblées de travailleuses et de travailleurs à l’hôpital de Verdun en écrivant « Force est de constater que les ressources humaines et nos syndicats locaux s'entendent sur les raisons de ne pas tolérer d'initiative politique de la part des travailleurs…. » (7) Il faut briser la camisole corporatiste syndicale, en essayant de se rendre dans des AG d’autres secteurs. La force d’une lutte est basée sur la recherche d’une unité la plus large dans la classe ouvrière, unité qui doit se forger dans l’extension et la solidarité, dans le développement d’un rapport de forces face à l’État bourgeois. La direction de la lutte doit être entre les mains des travailleurs du début jusqu’à la fin. Les Communistes Internationalistes-Klasbatalo 1- Tract du comité Mobilisation Verdun Il est encore temps de refuser http://www.cmaq.net/fr/node/42387 |
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