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Vers la fin de la BelgiqueNationaliste Re..., Lunes, Septiembre 20, 2010 - 05:52
Parti Communautaire National-Européen
La fin de la Belgique, qui est un pays artificiel, est une nécessité selon Luc Michel du PCN. VERS LA FIN DE LA BELGIQUE : Eric Zemmour : « La fin de la Belgique n'est plus qu'une question de temps (…) Bruxelles est la seule marque belge connue dans le monde (…) La Belgique ne tient plus que par Bruxelles » (2010). Paul-Henry Gendebien, président du RWF (Rassemblement Wallonie-France) : « Il faut être réaliste. Il faut se rendre compte que la Belgique est au bout du rouleau, qu’elle vit probablement son dernier quart d’heure, elle est presque morte mais elle ne le sait pas encore officiellement. Il est donc urgent de chercher autre chose, de trouver une patrie, un Etat de rechange. Je crois donc que ce n’est pas, évidemment, par la violence, par une prise de pouvoir que vous évoquez que les choses se réaliseront. Il y aura, au contraire, à un moment donné, un blocage du système belge et une négociation à l’amiable, raisonnable et pacifique à l’instar de celle qui a été menée entre les Tchèques et les Slovaques en 1992 pour trouver une solution, je dirais, civilisée à un conflit interminable et insoluble » (2008). Laurette Onkelinx, ministre sociale-démocrate francophone : « Il faut se préparer à la fin de la Belgique » (05/09/2010) Gaston Eyskens, Démocrate-chrétien belgo-flamand, ancien premier ministre, pilier de la Démocratie-chrétienne de l’UE : « La scission de la Belgique, pays tellement inextricable, est impossible. Par contre, la sécession de la Flandre est plus probable … » (05/09/2010) Par Luc MICHEL La Belgique, comme nous l’analysions déjà avant le 13 juin, est dans une impasse totale. Au lendemain du 13 juin, un grand jeu de dupes a commencé. La première manche de ce grand jeu de dupes, entre Flamands et Francophones, entre politicards flamands, entre particrates francophones, se termine donc par un retentissant « game over » ! Les négociations gouvernementales menées par la N-VA et le PS ont totalement échoué après 70 jours de poker-menteur. Car les rivalités, les ambitions et les appétits n’opposent pas seulement francophones et flamands. Mais aussi et surtout Libéraux et Sociaux-démocrates (le PS est tout sauf « socialiste ») au Sud du non-pays. Et N-VA et CD&V – les démocrates-chrétiens flamands furieux d’avoir perdu le contrôle de la politique belgicaine – en Flandre. Sans parler des rivalités au sein du mouvement nationaliste flamand, entre N-VA et les radicaux du Vlaamse Belang en embuscade (eux sont pour la scission immédiate et guettent avec gourmandise l’échec de De Wever) et au sein même de la N-VA entre Bart De Wever et ses maximalistes de la fraction STRATEGO. Beau panier de crabes particratiques qui ne pouvait conduire qu’à l’échec … Aucun gouvernement viable n’est donc encore sorti des élections du 13 juin 2010. « Un nouveau gouvernement pour le 12 octobre est exclu. La Toussaint, c'est trop tôt et même St-Nicolas. A Noël ? », écrit Luk Van Der Kelen du journal HET LAASTTE NIEUWS. Pendant ce temps, le gouvernement sortant, réduit aux affaires courantes, sans pouvoir ni légitimité, dirige la politique de l’UE. Avec le premier ministre sortant LETERME désavoué par ses électeurs. Belle démonstration de l’échec de la construction belgicaine démocrate-chrétienne dans une construction de l’UE dominée par la même idéologie réactionnaire ! L’idéologie démocrate-chrétienne qui domine l’UE est évidemment la même que celle qui a échoué en Belgique. Tout cela aura évidemment des répercussions sur l’UE, dont les fondateurs appartenaient en grande partie à cette même Démocratie-chrétienne qui a si longtemps dominé la Belgique. Et qui figurent parmi les meilleurs valets de l’impérialisme américain et de sa vision de l’UE comme second pilier de l’Empire américain (relire les analyses de Jean Thiriart et leur double en négatif, celles de Zbigniew Brezinski dans son GRAND ECHIQUIER) (*). La scission de la Belgique en faillite est la meilleure solution, mais elle ne se fera pas unilatéralement du côté flamand, car la dette publique belge – abyssale, résultat de 40 ans de mauvaise gestion de la particratie du Nord et du Sud, toutes tendances confondues – doit aller quelque part, et si c'est la Flandre qui devient demandeuse, ce sera à elle qu'en reviendra la plus grosse part. De plus la Flandre n'a aucune chance d'emporter Bruxelles dans l'état actuel des choses, donc ils ne le feront pas, pas avant l'étape qu'ils essaient de passer en force avec la N-VA : la perte du statut de région et d’entité fédérale pour Bruxelles. Redevenant simple capitale, enclavée dans la Région flamande. En droit international, les frontières fédérales internes d’un état fédéral qui scissionne ou éclate deviennent de facto les frontières des nouveaux états. Bruxelles deviendrait donc flamande – avec 5,3 % de Flamands, les Francophones immensément majoritaires à Bruxelles devenant alors une minorité dans leur propre ville – ad vitam aeternam. Ce qui n’arrivera pas, les politiciens francophones de Bruxelles (dont le FDF, premier parti à Bruxelles et violemment anti-flamand) ne l’accepteront jamais. « C'est se faire des illusions de croire que Bruxelles pourrait se laisser inféoder à la Flandre. Même les Flamands de Bruxelles s'y opposeraient (…) Les règles fiscales internationales feront tomber de haut une Flandre qui perdrait le filon bruxellois dans son aventure indépendantiste : place à la taxation des navetteurs flamands sur le lieu de travail. Perte sèche estimée en impôts et cotisations sociales : autour des 5 milliards d'euros par an », estime Sylvain Plasschaert, professeur émérite d'économie à l'université d'Anvers et à la KUL (in La Belgique dans tous ses états, éd. Le Cri). L’une des raisons, la principale, qui freine l’indépendance flamande c’est précisément la question de Bruxelles, ville aujourd’hui ultra majoritairement francophone où les Flamands sont devenus une toute petite minorité … disposant de la parité dans les institutions régionales, y compris le gouvernement régional. La « région de Bruxelles-capitale » est l’une des trois entités de l’« état » fédéral belgicain, avec les régions flamande et walonne. Mais le « surréalisme belge » fait que l’on a laissé la région flamande faire de Bruxelles … sa capitale. Donc située sur le territoire souverain d’une autre entité juridique fédérale. Au fou crieront tous les professeurs de Droit constitutionnel. Mais pas en Belgique ! La lâcheté des politiciens francophones a été sans limite depuis 1962, acceptant tout pour maintenir la Belgique. « Honnêtement, je ne vois plus d'avenir à ce pays, conclut l’observateur avisé qu’est Jean Quatremer pour l’hebdo TELE-MOUSTIQUE. Les Flamands n'ont plus aucune envie de vivre avec les francophones. La seule chose qui évite encore l'éclatement de la Belgique, c'est Bruxelles. En privé, les hommes politiques flamands considèrent déjà que Bruxelles est perdue pour la Flandre. Le jour où le peuple flamand l'acceptera, ce sera fini ». La Flandre – hier comme aujourd’hui – n'a pas le courage de s'en aller sans la capitale, en laissant tomber ses 300.000 emplois flamands qui rapportent des taxes à la Flandre (dans le système fédéral belge, les taxes des flamands travaillant à Bruxelles sont payées en Flandre) et ses 200% de PIB. Si c'était le cas, la Belgique aurait disparu il y a 40 ans. A noter qu’en cas de retour de la Communauté française de Belgique à la République française, Bruxelles-Wallonie serait en terme de PIB la 2e région de France et la Wallonie seule la 3e. Le « déclin » wallon s’affiche par rapport actuellement à la Flandre, l’une des régions les plus riches de l’UE (mais tout est relatif, ne le sera plus dans vingt ans : population vieillie, charge des retraites, économie industrielle en déclin). Mais vu de France, tout est différent. A souligner enfin qu’au sein du Mouvement flamand, une frange qui commence à s’exprimer – notamment parmi une partie du patronat flamand a compris que l’indépendance de la Flandre passe, pour être acceptée par l’UE, par l’abandon des revendications flamandes sur Bruxelles. Ainsi l’un des représentants du Patronat flamand s’est exprimé ouvertement dans ce sens. Fin août 2009, Frans Crols, ancien rédacteur en chef de l'hebdomadaire économique TRENDS, proche du grand patronat flamand et invité d'honneur de la 8e Ijzerwake, le pèlerinage annuel de l'Yser radical (le pèlerinage de l’Yser – haut lieu du nationalisme flamand depuis le début des Années 1920 – a éclaté depuis une décennie en deux manifestations rivales, l’IJZERBEVAART originel, réunissant les nationalistes modérés, CD&V, N-VA, etc., et l’IJZERWAKE, organisé par les maximalistes, notamment du Vlaams Belang, ex Vlaamse Blok) affirme devant 5.000 nationalistes flamands que la Flandre doit « lâcher Bruxelles » si elle veut son indépendance ... Comme nous l’analysons depuis plus de dix ans maintenant, le nationalisme flamand républicain est le bélier qui est en train de faire s'écrouler l'entité belgicaine. C'est son utilité tactique, au-delà d'une idéologie que tout sépare du « Communautarisme européen » du PCN. La destruction de la Belgique sera une révolution géopolitique au cœur de l'UE, dont les nationalistes flamands n'ont aucune idée ... Le système belgicain ne fonctionne plus et ne fonctionnera plus ! Tout est bloqué … « On s'est réveillé en 2007 ce matin (…) On en revient au même point : rien », écrit Yves Desmet dans DE MORGEN ce 4 septembre 2010. Pour l’entité belgicaine, ce n’est pas encore le début de la fin. Mais c’est la fin de l’illusion et le début d’un long comas artificiel. « Nous ne sommes pas encore arrivés au moment des négociations finales du grand partage de succession belge. Les esprits et le plan de travail ne sont pas prêts. Mais nous en sommes depuis hier un pas plus près », analysait Bart Sturtewagen, rédacteur en chef du STANDARD, dès le 30 août 2010. Côté francophone, les propos de Philippe Moureaux, président du PS bruxellois, ancien ministre – héritier d’une dynastie poltico-bourgeoise belgicaine (père ministre … libéral) – lui font écho : « On est jusqu'à présent dans un processus de délitement de l'Etat. On va peut-être entrer dans l'organisation progressive de la séparation ». Ou encore Laurette Onkelinx, ministre sociale-démocrate francophone (héritière – une de plus ! – d’une dynastie politico-bourgeoise « socialiste », père ministre et député-bourgmestre) : « Il faut se préparer à la fin de la Belgique » (05/09/2010) BELGICA DELENDA EST ! Luc MICHEL, |
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