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« Plus jamais ! » Mais comment ?Anonyme, Martes, Septiembre 7, 2010 - 19:24 (Analyses | Droits / Rights / Derecho | G8-G20 | Politiques & classes sociales | Repression | Resistance & Activism) Pour une enquête anti-institutionnelle sur nos moyens d'action contre la violence policière autrement dit contre la police et contre l'État au singulier comme au pluriel (Ce texte très imparfait nécessitera d'être corrigé, poursuivi... Je vous propose d'y répondre.) La police sévit à tous les jours particulièrement contre les marginaliséEs, contre les pauvres, dans les ghettos, contre les autochtones, contre les migrantEs, contre les luttes... La police est le bras armé des États qui sont l'incarnation d'une guerre continue, une guerre d'exploitation, une guerre de destruction environnementale et humaine, une guerre coloniale, une guerre continuellement en expansion sous toutes ses formes... Plusieurs qui s'y opposent dénoncent ces excès. Plusieurs luttent contre « la brutalité policière ». Mais celle-ci à plus d'une reprise a été vue comme faisant partie du travail de la police. Cette brutalité s'exprime à travers le taser, la matraque, le pistolet, les poings, la canisse de gaz lacrymogène, le corps du flic et le corps policier, les anti-émeutes et tant d'autres outils et inventions qui se perpétueront. Face à la police, les procédures suggérées par leur opposition ne fonctionnent que très peu quand elles fonctionnent comme les plaintes en déontologie policière, les procédures de cour, les enquêtes publiques, la défense de droits... Surtout, tout cela n'empêche pas la reproduction quotidienne de la violence policière. En ce qui concerne la juridiction en prenant la ville de Montréal pour exemple, la cour municipale est de juridiction municipale et la police travaille aussi pour la ville. En bout de ligne, la police et la cour ont le même employeur. Ce qui devrait être vu comme un conflit d'intérêt majeur particulièrement quand la police poursuit en cour existe sans être intensément remis en question. La ville fait partie d'un État provincial qui lui-même a sa cour et sa police. L'État provincial fait lui-même partie d'un État national qui lui-même a sa cour et sa police et ainsi de suite. CertainEs vont parler de répartition en trois parties du pouvoir parlant d'exécutif, de législatif et de juridique, mais en bout de ligne tout cela est géré dans un même État. Un des rares conflits qui peut exister est entre les paliers des États dans une fédération comme le Canada, mais encore là la réalité coloniale, capitaliste, patriarcale... qui elle est partagée unit tous ces défenseurs, ces États... Il existe aussi un esprit de corps de la police qui semble transcender les provinces, les États, les frontières... nous pourrions appeler cela la globalisation policière. Nous le constatons année après année la surveillance s'est accrue et la répression semble aussi s'accroître. Elles évoluent aussi avec la technologie et le raffinement de l'entraînement des troupes. En ce moment, le cas des 1100 et plus arrestations au G20 à Toronto est devenu exemplaire. Plusieurs appellent à des procès et à des enquêtes. Mais ces procès et ces enquêtes auront quel pouvoir et seront menés par qui ? Et encore là, les arrêtéEs du G20 au moins ont des masses de gens qui les appuient que dire pour celles et ceux qui sont des ''criminaliséEs de droit commun'' ? Toutes les institutions de pouvoir semblent fonctionner avec la police. La juridiction des États est partout. La police, un de leurs bras armés, sévit aussi partout. L'État policier, c'est l'État tout court. Quand nous nous retrouvons devant cette répression généralisée, que faisons-nous ? Comment nous pouvons combattre notre impuissance ? De la prison du dehors à la prison du dedans, comment nous organisons-nous pour résister et lutter pour être libres ensemble ? Quand toutes les institutions se rassemblent pour nous faire la guerre, comment assurons-nous la riposte ? Je nous invite à établir dans le concret des moyens d'action qui ne s'appuient pas, de quelconque façon, sur les institutions établies par les États. Ce qui veut dire que la déontologie, les procédures de cour, les droits... rien de tout cela ne peut être envisagé comme une solution dans cette enquête anti-institutionnelle.
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