Commentaires concernant l'École d'été de l'Institut du Nouveau Monde

La maternelle d’été de l’INM

C’est beau être jeune et naïf, mais à un moment donné, faut lâcher les couches. J’ai lu ce matin les « Résolutions de conflits et défis à relever » émanant de l’école d’été des jeunes (en passant, 35 ans, c’est vieux pour porter une couche) de l’Institut du Nouveau Monde.

Wow! Les vœux pieux et la pensée magique pour changer le monde, accompagnée d’une bonne limonade peuvent toujours faire rêver de gentils petits bourgeois, rien de mal à ça. Mais quand on en arrive aux négociations syndicales, faudrait peut-être sauter le sujet et sauter dans la piscine au lieu de se faire le porte-parole du Capital.

Comme ça, pour éviter la fermeture d’une usine, les travailleurs doivent accepter une révision de leurs conditions de travail (on devine dans quel sens). Le tout fait en fonction de la solidarité entre travailleurs ! Hé, les ti-namis, c’est cela votre nouveau monde ? À genoux devant le chantage économique des puissants, des capitalistes, de ces hommes et femmes dont l’unique objectif/obsession est la rentabilité, le profit, peut importe les impacts humains. Et environnementaux. Car en passant, je vais vous en apprendre une bien bonne : la classe sociale qui fait qu’une bonne partie de l’humanité croupie dans la misère et qu’une autre stresse et angoisse avec la constante peur de perdre son emploi est la même qui scrappe la planète, eau, forêt et air compris. Vous n’avez pas pensé un instant à remettre en questions le capitalisme, du moins dans sa forme la plus brutale ? L’ALENA, l’article 11, ça ne vous dit rien ? La complète soumission du politique au Capital, ça ne vous chicotte pas un peu ? Pas besoin d’être abonnée à la Faucille et au Marteau pour constater le déséquilibre entre travailleurs et citoyens d’un côté et l’International Big Busines de l’autre.

À votre décharge, quand on invite des guignols comme Jacques Languirand, je ne suis pas surpris que des esprits naïfs puissent pondre les inepties que j’ai lues ce matin.

Histoire de ne pas mourir idiot, je vous recommande la lecture des bouquins de Jean Ziegler. Un homme courageux, brillant qui a combattu toute sa vie la saloperie humaine, plus précisément les classes dominantes et ce, toujours du côté des damnés de la terre.

Martin Richard
Montréal