Pour notre démocratie civique déjà fragile.

En tant que Canadien bilingue et Québécois qui aime le Québec, je ressens une profonde inquiétude quant aux écoles passerelles.
M. Charest semble avoir le cœur ailleurs et abandonne une fois les planètes alignées la protection de la langue française qui doit servir comme fondement à notre société civique. Le Québec devrait avoir des écoles où l’on apprend encore plus de langues que seules les langues officielles du Canada mais le Québec doit demeurer une province où la langue est officiellement le français.

On peut choisir le français et l’anglais y sera toujours, je le vis tous les jours et si certains ne le comprennent toujours pas, le Québec doit leur faire comprendre. Vivre sur une corde raide linguistique est aussi un mal et je crois que le renforcement du français est un soulagement silencieux mais vrai dans le cœur des Québécois. Ce ne sera pas la faute aux anglais si le Québec n’assume pas la position que Robert Bourassa a prise avec la loi 22. Les Québécois sont mélangés, mon père est anglophone et ma mère francophone mais cela ne m’empêche pas d’avoir compris. Que Harper parle bien français devant les médias ou que des unilingues anglais à mon travail ne s’adaptent pas comme moi à ceux qui parlent français ne doit pas nous faire abandonner ce que doit être le Québec. Le futur est simple si on parle la langue de la personne devant nous et qu’entre nous, nous sommes unis, avec le français car ce ne doit tout de même pas être l’anglais! Mon père m’a toujours dit de parler la langue de la personne à qui on parle mais ce principe aussi n’est pas expliqué au gens. Le pouvoir a l’obligation de cette pédagogie car on ne vit pas tous dans le confort de l’Assemblée Nationale.

Vu l’importance de la langue au tissu social désagrégé du Québec, je propose l’art.33 ou un référendum. A force de mettre de l’eau dans son vin, son vin devient imbuvable et les électeurs tannés. M. Charest, vous êtes déjà Premier Ministre, maintenant aidez-nous vraiment! L’heure est grave et l’espoir me quitte.