|
1 er mai appel a la solidarité internationale avec les ouvrier-es d’IranAnonyme, Lunes, Abril 19, 2010 - 17:48 (Communiqués | Femmes / Women / Mujeres | Repression | Solidarite internationale | Syndicats/Unions - Travail/Labor) Aux syndicats du monde entier : Le 1er mai approche à une période où la révolution progresse en Iran, révolution où la classe ouvrière a un rôle important. Cette révolution est un coup porté à l’islam politique et au terrorisme islamique et elle transformera la vie des gens en Iran tout en rendant le monde plus sûr et meilleur. Aussi, elle mérite le plus fort soutien du peuple à l’échelle mondiale. En tant que journée de solidarité des travailleurs du monde, le 1er Mai est le jour le plus approprié pour exprimer cette solidarité de la façon la plus résolue. Nous tenons à mettre en avant les points suivants comme les questions les plus urgentes auxquelles les travailleurs d’Iran doivent faire face et autour desquels cette solidarité doit être exprimée de la façon la plus efficace : - Le droit des travailleurs en Iran de s’organiser librement, de faire grève et de se rassembler ; le droit de former des syndicats indépendants et toute forme d’organisation ouvrière comme ils l’entendent, le droit à de libres négociations collectives. - La fin du harcèlement et des persécutions contre les travailleurs en Iran ; la libération immédiate et inconditionnelle de tous les syndicalistes emprisonnés et prisonniers politiques, et parmi ceux actuellement incarcérés cela inclut Mansoor Ossanloo et Ebrahim Madadi (de la direction du syndicat des bus de Téhéran), Ali Nejati (président du syndicat des ouvriers du sucre d’Haft Tapeh), Farzad Kamangar, enseignant et militant ouvrier condamné à mort, et Ali Reza Ghanbari, qui a été arrêté lors des manifestations du 27 décembre et qui a aussi été condamné à mort. - Le régime iranien doit être exclu de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) pour ses persécutions contre les travailleurs, sa violation des droits fondamentaux des travailleurs et sa barbare répression contre le peuple en Iran. Cela inclut : les tirs, l’emprisonnement et les viols à l’encontre de manifestants pacifiques lors des récentes manifestations de masse ; les nombreuses et régulières exécutions (faisant de l’Iran le pays record pour les exécutions par nombre d’habitants) ; la lapidation de femmes et d’hommes pour relations sexuelles hors du mariage ; l’exécution de délinquants mineurs ; l’exécution de gays pour relations homosexuelles ; l’instauration d’un système d’apartheid sexuel et de discriminations législatives flagrantes contre les femmes, etc. Comme première étape, la demande doit être faite à la direction de l’OIT de suspendre immédiatement le droit de la République Islamique d’Iran de participer à la conférence - Le soutien doit être exprimé avec la charte des revendications minimales des travailleurs d’Iran publiée par quatre des principaux syndicats indépendants à l’occasion du 31ème anniversaire de la révolution de 1979, qui décrit succinctement les revendications les plus fondamentales et les plus urgentes des travailleurs en Iran (voir plus bas). Comité de Solidarité Ouvrière Internationale du Parti Communiste-Ouvrier d’Iran (PCOI), 14 avril 2010 Déclaration commune de quatre des principaux syndicats indépendants d’Iran : Charte des revendications minimales des travailleurs d’Iran Le 11 février 1979, une journée qui marque la fin du despotisme, est une journée qui suscite des souvenirs inoubliables d’hommes et de femmes, de jeunes et de vieux, qui en avaient assez de la répression et de l’injustice, les gens s’embrassaient dans les rues, pleuraient de joie, et avec des larmes dans les yeux, regardaient vers un futur libéré. Maintenant, 31 années se sont écoulées depuis ces jours glorieux d’enchantement. Maintenant, les sentiments d’espoir et d’enchantement ont été transformés en misère, dénuement, chômage, salaires inférieurs au seuil de pauvreté, et réductions des subventions, c’est-à-dire en une agonie indescriptible pour des millions d’ouvriers et de travailleurs salariés. Pourtant, la vie continue. Et, le peuple d’Iran a toujours un désir ardant de changement. Il n’a pas perdu son espoir d’une vie humaine, joyeuse, libre et prospère. Ces dernières années, les travailleurs d’Iran ont courageusement lutté pour leur droit à vivre et à la dignité par leurs grèves et protestations et en construisant leurs organisations indépendantes. Et aujourd’hui, de nombreux travailleurs sont en prison pour avoir tenté de s’organiser et avoir voulu une vie humaine. Mais ces cellules de prison ne marquent pas la fin du chemin. Nous, des millions, sommes les producteurs des richesses qui existent, et les roues de la production sont entre nos mains. Et nous avons comme soutien historique la magnifique grève unie des ouvriers du pétrole lors de la révolution de février 1979. Sur la base de cette expérience et sur la puissance de millions, et inspirés par les aspirations humanistes de la révolution de 1979, nous présentons, aujourd’hui, nos revendications minimales et appelons à leur satisfaction immédiate et inconditionnelle : 1. Reconnaissance inconditionnelle des organisations ouvrières indépendantes, droit de grève, d’organisation de protestations, liberté d’assemblée, liberté d’expression et liberté d’organisation politique. 2. Abolition de la peine de mort et libération immédiate et inconditionnelle des travailleurs et autres militants sociaux emprisonnés. 3. Augmentation immédiate du salaire minimum sur la base des besoins des travailleurs exprimés par leurs représentants lors d’assemblées générales ouvrières. 4. Fin de ce « plan de rationalisation des subventions ». Tous les salaires impayés doivent être payés immédiatement et sans qu’il ne puisse y avoir aucun prétexte pour ne pas les payer. 5. Sécurité de l’emploi pour tous les ouvriers et tous les salariés ; fin des contrats temporaires et des contrats dits « contrats blancs » ; retrait de toutes les organisations gouvernementales des lieux de travail ; mise en place d’un nouveau code du travail par la participation directe de représentants des travailleurs élus par leurs assemblées générales. 6. Arrêt des licenciements, quel qu’en soient les circonstances et les excuses. Toute personne licenciée ou sans emploi qui a atteint l’âge de travailler doit bénéficier d’une allocation chômage qui lui permet d’avoir une vie humaine et digne. 7. Abolition de toutes les lois discriminatoires contre les femmes ; assurance d’une égalité pleine et inconditionnelle entre les femmes et les hommes dans tous les aspects de la vie sociale, économique, politique, culturelle et familiale. 8. Assurance à tous les retraités d’une vie de bien-être, libre des anxiétés économiques. Fin de toutes les pratiques discriminatoires dans le versement des retraites et permettre à tous de bénéficier des services sociaux et médicaux. 9. Tous les enfants, quelque soit la situation économique ou le statut social de leurs parents, leur genre, nationalité, ethnie ou religion, doivent avoir la garantie d’une éducation gratuite et égale, au bien-être et à l’accès aux soins médicaux. 10. Le Premier Mai doit être déclaré jour férié national et être intégré au calendrier officiel ; toutes les restrictions législatives à sa célébration doivent être abolies. Syndicat des Travailleurs de la Compagnie de Bus de Téhéran et Banlieue – Syndicat des Ouvriers du Sucre de Canne d’Haft Tapeh – Syndicat Libre des Ouvriers Iraniens – Association des Travailleurs de l’Electricité et du Métal de Kermanshah, 10 février 2010 Plus d’information a venir sur l’iran en francais sur http://iranenlutte.wordpress.com/ Sur les mouvements sociaux en Iran et la répression des luttes locales en anglais sur le site iran labor report |
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une
Politique éditoriale
, qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.
|