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lettre à Joseph Facal concernant CubaAnonyme, Lunes, Marzo 29, 2010 - 20:22
Michael Walsh
M. Joseph Facal Dans votre chronique du 24 mars dernier, portant sur les cas de deux grévistes de la faim à Cuba, permettez-moi de vous émettre quelques commentaires. Tout d'abord, il est dommage que votre analyse, tout comme celle de votre collègue au J. de Montréal, Richard Martineau, se contente de reprendre les dires de la grande presse, qui s'acharne depuis quelque temps à mener une campagne contre Cuba. Dans votre défense du premier 'martyr dissident', vous manipulez une demi-vérité, et plus encore, vous l'agrémentez d'inexactitudes: Manipulation: 'Zapata était un pauvre maçon, noir en plus' Inexactitude : 'il avait été arrêté en compagnie de 75 autres activistes qui croupissent toujours dans les geoles castristes' Demi-vérité : ' il voulait une amélioration de ses conditions de détention' Ses revendications étaient vouées à le conduire directement au suicide, puisqu'il demandait d'avoir une cuisine dans sa cellulle, ce qu'aucun prisonnier au monde( ou presque) ne pourrait se voir accorder. Alors M. Facal, il vous aurait mieux valu, dans un esprit d'étique journalistique, révéler ce petit détail, mais je comprends que la portée que vous avez voulu donner à votre texte se voulait bien plus de discréditer les dirigeants cubains que de vraiment apporter une analyse éclairée sur la réalité cubaine. Aussi, vous dites qu'il est impossible de croire qu'il s'agit de criminels de droit commun, que cette cassette du régime est usée à la corde. C'est votre opinion, libre à vous si vous préférez croire la cassette américaine, issue des différentes administrations, expertes dans la diffusion massive de mensonges, pour contrôler ceux qui ne pensent pas comme elles, par des invasions et bombardements. Mais, si vous voulez ne rien voir et entendre autre que la version de la Maison Blanche et de l'Union Européenne, c'est votre problème. Parce qu' il est tout-à-fait vérifiable de voir que les deux grévistes de la faim dont vous vous portez si généreusement à la défense, sont bel et bien des criminels de droit commun, convertis pour la circonstance en prisonniers d'opinions. Orlando Zapata : condamné pour escroquerie, agression à la machette, port d'arme illégale, mauvaise conduite pénitentiaire, et j'en passe. Il a eu beau n'être qu'un pauvre petit maçon, et en plus, noir, mais, il reste que ses nombreux aller-retour en prison n'avait rien à voir avec ses idées politiques. Guillermo Farinas : condamné, entre autre, pour agression physique contre une collègue de travail, et, dans un autre cas d'agression grave : avoir frappé violamment à l'aide d'une canne, un vieillard, au cou, parce qu'il ne pensait pas comme lui. La victime a dû se faire opérer et abstraire la ratte. Vous voyez, lui aussi s'est fait convertir en prisonnier d'opinion, inscrit sur les listes de paye de l'Oncle Sam, car il est beaucoup plus payant de se retrouver avec les 'prisonniers de conscience' et ainsi, avoir moins de chance d'être 'oubliés'. Dans votre élan de défense de ces pauvres cubains, victimes de cette terrible dictature, vous nous mentionnez le cas des 'Dames e blanc'.Vous faites le lien de ces dernières avec les véritables Dames en blanc que fûrent et que sont toujours, ces femmes en Argentine quin réclament encore aujourd'hui, qu'on fasse la lumière sur la disparition de leurs proches. Mais, la comparaison est tellement 'tiré par les cheveux' parce qu'à Cuba, il n'y a ni tortures, ni assassinats, ni disparitions. Vous cachez mal votre haine du système, m. Facal, en exagérant la situation que provoquent ces plagiats des 'Folles de la place de mai' . Vous prétendez que le régime mobilise ses fiers-à-bras, pour user de brutalité envers elles, lorsqu'elles manifestent dans la rue. Çà, c'est la cassette usée (US) de ceux qui les paient pour semer le trouble à l'intérieur du pays. Maintenant, la cassette cubaine ( vérifiable pour ceux qui ne sont pas aveugles et bornés) Les autorités cubaines usent d'une parcimonie sans pareil envers elles, envoient spécialement des femmes policières, non armées, et n'ont pas pour les arrêter, mais pour les reconduire tranquillement à la maison, sous escorte, les protégeant à la fois, de ce que l'administration des É-U ( et ceux, dont vous êtes, qui reprennent leur refrain) appelle les supporteurs à Castro. Non mais, faudrait peut-être se rendre compte que les supporteurs à Castro sont un peu plus nombreux que ceux que vous imaginez, quand même. En fait, on peut dire, sans grande enquête, que ces gens-là, dont font partie ces dames en blanc, ne sont pas du tout aimés de leurs concitoyens. Ils reçoivent des billets verts, ne travaillent pas, profitent comme tous les autres des gratuités que leur offre le système cubain, et somme toute, sont complices de la puissance qui maintient un blocus criminel, privant la majorité de la ppopulation, des besoins souvent essentiels. Oui, les dames en blanc sont huées quand elles défilent dans la rue, et je comprends parfaitement la réaction des gens tout autour. Encore une chance qu'elles ne manifestent pas dans certains pays, ce serait la matraque et les gaz lacrymogènes qui les disperseraient , pratique jamais utilisée à Cuba depuis le triomphe de la révolution en 1959. Et puisque la cause des 'Femmes en blanc' à Cuba vous fait penser aux véritables femmes du même nom en Argentine, Ces femmes défendent le terrorisme des É-U, le pays qui a le plus de sang sur les mains, celui qui a lancé le plus de bombes, celui qui a envahi le plus de pays, celui qui a imposé les plus fortes sanctions économiques contre les autres. Notre lutte à nous symbolise l'amour que nous portons pour nos enfants disparus, assassinés par les tyrans imposés par les É-U. Leur lutte est différente, car elles défendent la politique subversive des É-U qui n'est faite que d'oppression, de répression et de mort. ( Tiré du livre 'CUBA ce que les médias ne vous diront jamais' Salim Lamrani, 2009 ) Michael Walsh |
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