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Commentaires sur Richard Bergeron et Projet MontréalClaude Hopfenblum, Viernes, Diciembre 18, 2009 - 23:59
Claude Hopfenblum
Commentaires sur Richard Bergeron pour les médias Quelque 3 semaines avant les municipales de 2005, je me demande ce que je fais à Projet Montréal. Face à sa bannière sexiste, au harcèlement sexiste sans relâche d’un des membres du comité de direction dont je faisais alors partie et aux commentaires antisémites reçus à deux reprises d’un jeune coéquipier, je me sens prise d’une angoisse, celle de la clochette d’alarme de la dissonance entre ce lieu et mes convictions ou attentes. Surtout parce que j’en attendais tant, parce que j’y croyais, la déception fut un assommoir. Confronté à sa bannière, Bergeron s’écrie que sa femme remplit son petit ventre. Alors, en coulisses, le trip de la femme bonniche fait parfaitement sa bonne affaire. Le petit pousse-café, suite à cet éclat pendant la réunion du CD, un échange avec ses compagnons de militance sur la rencontre avec un imam pour construire LA mosquée de Montréal. Interloquée, je scrute Bergeron, que dis-je, abasourdie par tout ce joli nid, d’oiseaux rares? Il me jette le regard le plus haineux que l’on m’ait jamais décoché et me lance : je sors du placard, je suis musulman. J’ai soif d’absolu. Le lendemain, il me convoque pour rencontrer le CD, je lui réponds, que c’est lui qui devrait venir à ma rencontre, car il a un sacré bout de chemin à faire. Furax, il m’interdit au téléphone de représenter Projet Montréal où que ce soit. Merci ! Mais entre nous soit dit, vous Monsieur Bergeron, intriguant de ruelle, vous serez incapable de jamais me représenter, j’écris, je pense et librement avec ça, et c’est ça qui vous dérange le plus. Vous aimez les pions bien dociles. Retournez dans votre placard, vous et vos déclarations à double et triple face et vos clichés éculés avec. Et barrez bien la porte à triple tour. Qui a besoin de vos sournoiseries pour faire reculer les droits de la femme à peine gagnés ? À d’autres vos baratins médiatiques calculés à l’aune de vos faiseurs d’images, derrière lesquelles on trouve un vide désolant. Vos efforts pour montrer patte blanche. * Un coq déplumé des basses-cours du temps jadis Souvenir nauséabond du spectacle du congrès à la chefferie de Projet Montréal : notre nouveau "chef" bien beurré à sa caisse de 24 tenue fidèlement depuis le matin, bombe le torse sous les applaudissements et les «Richard Richard Richard !» Et s’écrie : _ «je suis un coq, moi je n’ai pas peur de l’industrie automobile, je me bats, les femmes protègent la vie.» Il n’y a pas que Michaëlle Jean qui a eu droit à ce discours, à la pléthore des bons vieux stéréotypes. Qui ressortent derrière les images de carton pâte que le personnage tente de se bâtir. Dans la cour, en fin d’après-midi, Bergeron, assis à l’extérieur du Centre culturel du Marché Maisonneuve, sur Ontario dans l’axe de la rue Morgan, me lance au passage : «j’ai fait mieux que les Français! » Chemise carreautée à l’appui en mâchant une échalote. Vin aigre ou bière pisseuse. Avec le regard de la même saveur. Du même goût insipide et accablant que ses vieilles platitudes. Meilleures encore que celles de La petite vie ou d’Archie Bunker! Si friand qu’il est des feux de la rampe, on devrait lui donner un beau rôle dans ces feuilletons. Il aurait un succès encore plus fou que celui qu’il vient de goûter. Soulignons que vous vous trompiez de cible, brave homme. Du haut de vos bières. Avec vos commentaires sur les Français. M’était-il adressé ? Je suis de père polonais, de mère ukrainienne et roumaine, avec du sang juif et mongole, une vraie Montréalaise panachée. Avez-vous quelques clichés qui m’iraient mieux dans votre panoplie ? Il est temps de se débarrasser des chefs et des idoles, d’entrer dans une ère de responsabilité individuelle. Celle d’Internet et de la pensée et du partage global. En y repensant, la clique et la claque servile devant ce coq en pâte a encore le même goût infect. [ EDIT (Mic à titre de validation au CMAQ) |
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