Louis St-Aimé, correspondant de Greenpeace Montréal, est à Copenhague. Il publie des textes et reportages vidéo de sur le terrain : des mises à jour quasi-quotidiennes avec un accent sur la perspective et la position Canadienne dans ces négociations du COP-15.

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La délégation canadienne est plongée dans l'embarras depuis quelques jours : des documents du cabinet Harper obtenus par les médias montrent que les Conservateurs n'ont même pas l'intention de respecter leur propre plan de réduction des émissions de GES. Cible qui, située à 3% en dessous de 1990, est déjà très timide. L'entourage du Secrétaire états-unien de l'Énergie Steven Chu a quant à lui refusé qu'il soit pris en photo avec le ministre canadien de l'environnement, Jim Prentice. Ce dernier insiste toujours que le Canada va calquer ses cibles de réduction sur celles qu'adopteront les États-Unis.

Le porte-parole du premier ministre canadien, Dimitri Soudas, qui est déjà à Copenhague pour des raisons difficiles à cerner, a aussi publiquement accusé Steven Guibeault d'Équiterre d'être à la source du canular http://www.enviro-canada.ca/ et son faux communiqué de presse affirmant que le Canada allait adopter une cible de réduction de 40% d'ici 2020. Il semble que le groupe de pranksters états-uniens les Yes Men ait plus tard revendiqué le coup.

À 3 jours de la fin de la conférence, le parcours s'annonce donc difficile pour la délégation canadienne. Le National Post écrivait aujourd'hui : "Il semble que le Canada soit devenu lui-même... son propre ennemi". À suivre.