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Grève de la faim au Québec - travaux temporaires agricolesAnonyme, Martes, Diciembre 1, 2009 - 16:03 (Analyses | Droits / Rights / Derecho | Globalisation | Resistance & Activism | Syndicats/Unions - Travail/Labor) Au Consulat Général du Guatemala à Montréal Mon nom est Noé Ricardo Arteaga Santos, je suis un ancien travailleur de la compagnie Savoura et ancien membre du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Savoura. Je fus renvoyé de façon injuste et arbitraire pour le simple fait d’avoir lutté pour le respect du contrat qui me liait à cette dite entreprise. Les entreprises mentent continuellement aux travailleurs agricoles temporaires et les clauses des contrats ne sont jamais respectées. Malgré le fait que nous avons quelques prestations contractuelles, elles ne sont pas honorées : par exemple, ils refusent de nous payer les heures extra et les journées fériées et ils nous obligent à travailler durant les jours de congé. N’importe quelle attitude que les surveillants de la compagnie interprètent comme étant inappropriée entraîne une menace de leur part de nous retourner dans nos pays, comme se fut mon cas, sans le paiement de nos salaires et prestations dus, telle la semaine de préavis, etc., en nous déduisant même le prix du billet d’avion et en empêchant les membres de notre famille à participer au programme de travail temporaire. Les organisations, comme l’Organisation Internationale pour l’Immigration qui participe à l’organisation des programmes du travail agricole temporaire, sont complices de cette situation, violant ainsi la législation du travail international et des conventions adoptées dans le cadre de l’Organisation Internationale du Travail. Le simple fait d’avoir dénoncé cette situation a entraîné mon renvoi et ma séparation du programme des travailleurs temporaires. Celui qui est directement responsable de cela est le Consulat Général du Guatemala à Montréal qui est en charge de ce programme. C’est pour cela que j’ai entrepris une action légale contre l’entreprise Savoura, pour que je puisse ravoir mon poste de travail, duquel j’ai été séparé comme je l’ai déjà mentionné de manière arbitraire et absolument illégale. L’entreprise a réagit à cette action légale en m’accusant de manière diffamatoire d’être un assassin et un mauvais travailleur. Les autorités du travail du Québec m’ont programmé un arbitrage dont l’audience pourra avoir lieu entre décembre 2010 et février 2011. Durant ce temps, je dois vivre sur l’insuffisante aide sociale en tant que réfugié puisque le simple fait d’avoir entrepris une action légale contre l’entreprise, en responsabilisant aussi le Consulat guatémaltèque, entraîne que je suis en danger de mort si je retourne dans mon pays. Face à cette situation, j’ai décidé de débuter une grève de la faim indéterminée face au consulat du Guatemala ayant comme objectif d’obtenir une situation juste pour les travailleurs agricoles, ma réinstallation au sein de l’entreprise, mon acception comme réfugié, l’acception de toutes les personnes sans-statuts et contre la mise en place des nouvelles réformes en lien avec le travailleur agricole temporaire. Al Consulado General de Guatemala en Montreal, A la opinión pública en general: Mi nombre es Noé Ricardo Arteaga Santos, ex-trabajador de la empresa Savoura, y ex-miembro del Sindicato de Trabajadores y Trabajadoras de Savoura. Fui despedido de manera injustificada y arbitraria por el sólo hecho de pelear por el cumplimiento del contrato que me ligaba con dicha empresa... A los trabajadores agrícolas temporales nos mienten, y nunca se respetan las cláusulas de los contratos. Aunque gozamos de algunas prestaciones contractuales, en los hechos siempre se incumplen, como por ejemplo: se nos niega el pago de horas extras, nunca se pagan los días feriados, y se nos obliga a trabajar en los días de descanso. Cualquier conducta interpretada como inadecuada por parte de los capataces de la empresa, nos amenaza con hacernos retornar a nuestro país, como en mi caso, sin que se nos paguen salarios y prestaciones debidas -como la semana de previo aviso, etc.-, descontándonos el costo del boleto de avión, y se les impide a nuestros familiares participar en el programa de trabajo temporal. Las organizaciones como la Organización Internacional para la Migración, que participa en la organización de los programas de trabajo agrícola temporal, son cómplices de esta situación, violando así la legislación en materia de trabajo internacional y demás convenciones adoptadas en el marco de la Organización Internacional del Trabajo. El hecho de denunciar esta situación me valió ser despedido y relegado del programa de trabajadores temporales. Quien lo hizo directamente fue el Consulado General de Guatemala en Montreal, quien tiene responsabilidad directa en dicho programa. Por ello decidí demandar legalmente a la empresa Savoura, para que sea reinstalado en mi puesto de trabajo, del cual fui separado, como ya mencioné de forma arbitraria y absolutamente ilegal. La empresa reaccionó acusándome en forma por demás difamatoria de que yo era un asesino y mal trabajador. Las autoridades de trabajo de Quebec me han fijado un arbitraje, cuyas audiencias tendrán lugar hasta diciembre del 2010 y febrero del 2011. Mientras tanto tengo que continuar viviendo como refugiado de la ayuda social, pues el sólo hecho de haber emprendido acciones legales contra la empresa – que responsabilizan también al Consulado guatemalteco- hace que mi vida corra peligro de muerte si vuelvo a mi país. Por ello, en demanda de justicia para los trabajadores agrícolas, para mi reinstalación en particular, para mi aceptación como refugiado, en contra de las nuevas reformas que se implementarán respecto al trabajo agrícola temporal, y a favor de la aceptación de todas las personas sin status, es que he decidido iniciar una huelga de hambre indeterminada frente al Consulado guatemalteco. - Noé Ricardo Arteaga Santos |
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