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Qui a éteint la lumière mexicaine?Anonyme, Viernes, Noviembre 20, 2009 - 13:42 (Analyses | Imperialism | Néo-lib. | Repression | Résistance mexicaine | Syndicats/Unions - Travail/Labor)
Pedro Gonzalez
Le 9 octobre dernier le gouvernement mexicain ultra conservateur paniste (du PAN, Partie d’Action Nationale au pouvoir depuis 2000) a démontré sont côtés fascisant en attaquant avec la police fédérale et les forces armés mexicaines les installations du syndicat mexicain des électriciens (SME) (Syndicat Mexicain d’électricité) Luz y fuerza, Lumière et Force. L’attaque a mit du jour au lendemain 44000 travailleursE de la zone du centre du Mexique (district fédérale de Mexico et son entourage). L’attaque fut planifié sur plusieurs front : attaque à partir des grands médias de communications, Télévisa et TvAzteca, deux consortiums qui appuient de façon inconditionnel la partie patronale, l’État et ses alliés naturelles les entreprises privés. Plusieurs aspects du conflit peuvent être analysés dans cette lutte de classe entre les travailleursE électricienNe, (un des derniers syndicats combatifs de classe du Mexique) et le gouvernement fasciste de Félipe Calderon. Le syndicat a son importance historique, il fut créé dans la chaleur de la révolution mexicaine en 1914 avec une forte lutte pour la journée de 8 heures, en créant la maison de l’ouvrier universelle (casa del obrero universal) qui avait des tendances à la fois anarchiste et socialiste. Il fut un des seuls syndicats a résister aux grandes centrales collaborationnistes contrôlées par la partie officielle de la révolution, le PRN puis par le PRI (Partie Révolutionnaire Institutionnel). Cette révolution qui avait de profondes racines dans les masses de paysanNEs affamés et d’ouvriers en armes, fut rapidement contrôlée par la bourgeoisie montante. Mais certains bastion restèrent ferme pour leurs idéaux et continuèrent les luttes ouvrières et les luttes paysannes. Le cardénisme du président Lazaro Cardenas, nationalisa plusieurs des ressources du pays comme le pétrole, l’électricité et a continué à distribuer les terres avec la réforme agraire mais il fut la dernière expression populaire et socialiste qui gouverna le Mexique de 1934-1940. Le syndicat du SME est un des principaux syndicats qui appuya plusieurs luttes populaires mexicaines et aujourd’hui cette appuie se vois dans les mobilisations massives que les moyens de communications n’ont pas réussis à arrêter par leurs campagne de salissage contre la légitime lutte des électriciens. Des mobilisations de tous les secteurs populaires (étudiants, quartiers populaire, syndicat des professeurs, syndicat des téléphonistes, syndicat combatifs en général, organisations populaires, collectifs, organisations paysannes, partie politique progressiste (ou du moins qui ont un discours populaire… ou populiste) et toutes la gauche mexicaine. Le 11 novembre dernier une grève nationale a été convoqué mobilisant des masses de travailleurs dans tout les États du Mexique. Une Assemblé Nationale populaire en résistance a été créé avec une plateforme populaire qui est ample et essaie de représenter les demandes à la fois du syndicat du SME et de l’ample secteur qui les appuies. Le gouvernement essaie actuellement de diviser le mouvement en donnant un certains montant d’argent aux travailleurs comme liquidation de l’entreprise de l’État mexicain. Le fond du conflit est le résultat d’une longue lutte entre les travailleursE du SME et la tendance Néolibérale de privatiser les institutions publiques, ou comme dit le chanteur québécois Richard Desjardins « il faut privatiser les profits et socialiser les déficits ». En effet 1100 kilomètres de circuits électriques font partie d’un projet qui veut installer des réseaux de fibre optique remplaçant les circuits officielles nommés triple play (téléphone, internet et télévision). Les actionnaires principaux de ce projet de privatisation sont des membres influant du PAN. Le gouvernement mexicain ne recule devant rien pour protéger les intérêts du grand Capital, comme il le démontra en 2006 avec les communautés de San Salvador Atenco ou à Oaxaca la même année. Toutes les institutions qui forment l’État bourgeois mexicains sont en alertes face à cette lutte de classe qui pourrait prendre d’autres dimensions. Des groupes de paramilitaires sont en marche pour provoquer des situations qui rendraient illégitime la lutte des travailleursE. Pour l’instant la lutte du SME est d’ordre légal et pacifique. Mais le Mexique est une poudrière et plusieurs zones sont des mèches potentielles. Un autre élément important du conflit est l’intervention de l’armé mexicaine dans un conflit entre des travailleurs. Bien que cet élément ne nous étonnes pas, il est important de noter qu’il change le discours officielle qui justifiait l’armé dans sa lutte contre le narco trafique. Sont intervention contre plusieurs communautés autochtones (Guerrero, Oaxaca, Chiapas, Michoacan, etc.) qui revendiquent leurs autodéterminations et maintenant contre les travailleurs du SME expose à la lumière publique une guerre de basse intensité contre le mouvement populaire. L’impérialisme américain de Obama se manifeste dans ses derniers mouvements militaires en Amérique Latine comme le coup d’État au Honduras ou la prolongation du Plan Colombia, cette ambiance génère une odeurs de guerre et nous rappelle les années 70 avec l’opération Condor avec Henry Kissinger et les dictatures Militaires. Le gouvernement justifie cette action en argumentant que le syndicat est couteux (42 millions) et que cette argent pourrait être utilisé dans des programmes sociales asistencialiste ou pour l’université de l’UNAM, argumentant que se sont des travailleurs privilégié. Niant les années de luttes et de sacrifices qui signifie ses acquis. Et pourquoi ne pas parler des magistrats de la cours suprême qui gagne 130 000 pesos par mois ou de Carlos Slim (deuxième homme le plus riche du monde qui gagne 1,25 millions de pesos par heures) qui contrôle toutes les télécommunications . Où l’initiative Mérida qui finance 1400 millions en aide militaires au Mexique dans sa lutte à la drogue, qui fait parti d’une stratégie plus ample de contre insurrections. La lutte du SME est la lutte de tous les travailleurs exploités! Libertés aux prisonniers politiques! [ EDIT (Mic à titre de validation au CMAQ) |
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