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Costa Rica: Marche Populaire pour la Dignité du SudAnonyme, Jueves, Octubre 22, 2009 - 23:50 (Reportage ind. / Ind. news report | Alternatives constructives | Droits / Rights / Derecho | Ecologie | Globalisation | Resistance & Activism) L'article parle sur la lutte qui font les habitants de la région Sud du Costa Rica, contre l'expansion de la production d'ananas, la construction du P.H. Diquis, la construction de l'aerport international dans Finca 9, contre les tentatives de construire des ports et des fermes industrielles de thon dans le Golf Dulce et les communautés luttent aussi pour la Loi sur l'autonomie indigene. Donc, c'était une gros manif dans le Sud! Le 6 octobre, deux ans après la fraude qui a décidé l’approbation du Traité de Libre Échange avec les Etats-Unis , a été réalisé une marche populaire pour la dignité de la région Sud du Costa Rica. Plus de 150 militants-e-s ont marché depuis l’entrée du Territoire de Térraba, jusqu'au centre du de Buenos Aires. Pas à pas a été parcouru le chemin de 13 kilomètres. Plusieurs communautés du sud luttent contre l’expansion de la production de l'ananas, la construction du "P.H. Diquís", la construction de l’aéroport international dans le territoire de la Finca 9, les tentatives de construire des ports et des fermes industrielles de thon dans le golf Dulce et les communautés luttent aussi pour la Loi sur l’Autonomie Indigène.
La région sud est une des plus pauvres du pays de Costa Rica.
A partir de 8 heures du matin, les militant-e-s se sont réuni-e-s à l’entrée du territoire indigène du Térraba pour commencer la manifestation sur l'autoroute Interamericana Sur, une des principales routes de trafic et circulation de marchandises de la région. Une fois l'autoroute occupée dans les deux sens, la marche a commencé doucement et sous une forte chaleur. Le but étant d’arriver jusqu'à la mairie du Buenos Aires, à 13 kilomètres de là.
Entre quelques petites pauses, les manifestant-e-s ont marché jusqu'à Buenos Aires et ont donné des tractes aux gens en voitures qui passaient et aux habitantes sur le chemin. Pendant la manif, plus de participant-e-s se sont incorporé-e-s aux manifestant-e-s et le groupe a augmenté à 150 personnes. Quelques manifestant-e-s sont sorti de leurs communautés à 2 heures du matin pour arriver à l’heure et participé à la manif. D'autres sont arrivé la nuit d'avant, après avoir voyagé de la capitale et des autres régions de la vallée centrale pour montrer leur solidarité avec les groupes en luttent de la région sud. A 9h10 la manif est arrivé sur le pont de la rivière du Térraba. De l’autre coté ce n’est plus une région indigène. Les militants se sont limité a une voie pour laisser passer les bus, les ambulances et les particuliers qui circulent sur l’Interamericana. La limitation a une seule voie s’étant faites par une sorte de consensus entre les manifestant-e-s et celles et ceux qui circulent sur la route. On a voulu garantir le droit de manifester sans créer de réactions négatives de la part de la communauté. Parmi celles et ceux qui ont participé à la «Marche Populaire » il y avait des enfants dans les bras de leur mère, des adolescents, des femmes paysannes chefs de foyer, des étudiants et même un paysan de la communauté de Térraba âgé de 90 ans. Même avec la chaleur qui était très forte et qui a laissé des traces sur la peau des manifestants, la manif avançait et à 9h45 le cortège est arrivé à la communauté de Brujo. Quand le soleil était plus fort, à 11h30, les manifestant-e-s ont décidé de monté dans les voitures et les bus qui avaient ramené les gens de la vallée centrale. Ainsi, les 5 derniers kilomètres jusqu'à l'entrée de Buenos Aires ont été parcourues rapidement, pour évité la chaleur et pour finir avec force la manif, en arrivant au centre du canton.
A midi, la manif est arrivée au centre de Buenos Aires. De là, le cortège est passé les installations de l’Institut Costaricien d’Electricité (ICE) pour montré l'opposition au barrage hydroélectrique de Diquís. Pendant la manif, les personnes qui voyaient passer les manifestant-e-s les encourageaient avec des symboles en faveur de leur autonomie et en chantant des slogans contre l’expansion de la production de l'ananas, d'autres personnes ont montré leur sympathie avec le cortège et ont pris les tracts par les fenêtres de leurs voitures, et certain-e-s ont même klaxonné en soutient. Après 13 heure, la manif s'est concentrée en face de la mairie de Buenos Aires. Ce gouvernement local est présidé par Juan Bautista Blanco, membre du Parti Action Citoyenne (PAC), qui habite dans un territoire indigène sans être indigène. Quelques mois avant, il a envoyé une lettre à l'Assemblée Législative en demandant le rejet de la «Loi du développent autonome des peuples indigènes». En plus, en face de la mairie un « travailleur de l’ICE » qui se déclarait « journaliste », a essayé de filmer les manifestant-e-s, ce qui a provoqué une petite confrontation. Ce travailleur, un type carré, les cheveux rasés, se défendait avec des arguments ironiques et provocateurs. Il a affirmé qu’il faisait seulement son travail, alors qu'il prenait les visages des manifestants en gros plan. Il a du être protégé par la police pour éviter les agressions des manifestants. Apres une brève altercation et un dialogue échauffé, une douzaine de flics qui étaient dans les environs ont du protéger l’intégrité d'Oscar Ruin Cruz, identifié par quelques manifestant-e-s comme membre de l’équipe de la chaine 6 et ex-journaliste du journal « Al Día », publication qui fait partie du groupe « Nación », le principal journal des groupes de pouvoir du pays. Ce type portait tout les éléments qui permettaient de se faire passer pour travailleur de l’ICE, spécifiquement ceux de « P.H. Diquís ». A la fin de la manif en face de la mairie, plusieurs militant-e-s on dit quelques mots clairs et forts dirigés aux représentants de l’ICE qui prennent en vidéo la manif.
Un activiste indigène et paysan qui, des années avant, avait été emprisonné à cause de ses luttes contre destruction de foret dans la région Sud, s’est adressé aux manifestant-e-s en rappelant l’abandon qu'ont vécu les communautés indigènes face à la manipulation et l’oubli de la part de l’Etat. Pendant tout la journée plusieurs voitures officiels de l’ICE sont passées aux abords de la manif, ce qui a provoqué des réactions offensives de la part des militant-e-s. Des sifflets et des slogans comme : « Des rivières pour la vie, et pas pour la mort ». Et le passage d’un grand camion poids-lourd portant des machines de l’ICE. Une telle situation à révélé de nombreux paradoxes. Il a y des contradictions flagrantes: il y a 10 ans, l’ICE était défendu dans les rues par plusieurs secteurs de la société contre des tentatives de privatisation de cette institution. Comme dans le cas de ce qu'on a appelé «Combo» en 2000. Mais pour les peuples indigènes de la région sud, l’ICE et son projet hydroélectrique a un gout amer.
Après la fin du rassemblement en face de la mairie, à 14 heures, les manifestant-e-s se sont réunis dans une sale pour manger et faire le bilan de la journée. Il y a eu aussi un espace pour discuter des stratégies futures pour lutter. A 15 :30, tout le monde est retourné vers ses communautés.
Pas d'expansion de la production de l'ananas!
Aujourd'hui la production de la banane est remplacé par la production massive de l'ananas et du palmier africain. De celui-ci est fait le biocombustible et les ananas sont exportés principalement aux Etats-Unis et en Europe. Dans la région il y a eu des conflits socio-écologiques à cause des impacts de la production d'ananas à grande échelle. Les communautés qui sont à coté des plantations ont eu des changements dans leurs économie locale, en plus des conséquences graves sur la destruction des ressources naturelles. La production de l'ananas extrait d'immenses quantités d'eau des rivières du canton du Buenos Aires pour l'irrigation de ses plantations, eau qui manque aux communautés qui habitent en bas de la rivière. L'eau qui reste pour les habitants de la région leur arrive contaminée par les pesticides utilisés par la compagnie dans ses plantations. Les ouvriers-es agroindustriel-le-s de la production de l'ananas se trouvent directement exposés aux pesticides et produits chimiques qui détruisent leur santé. Les militants-es des organisations sociales et syndicales qui dénoncent ce qui passe sont menacé de mort.
Plus d'infomation: Frente de afectados por la expansión Piñera
La production du palmier africain n'est pas encore aussi étendue que celle de l'ananas, mais il y a des groupes industriels au Costa Rica qui essayent de pousser à la production en argumentant sur la souveraineté énergétique. Comme dans d'autres pays du monde, la demande de biocarburants est en hausse à cause des prix du pétrole et la prévisible crise pétrolière à venir.
Du pain maintenant- La faim pour demain!
La souveraineté énergétique est aussi un argument des dirigeants de l'Institut Costarricien d'Electricité, qui depuis 1964 essaye de construire un barrage hydroélectrique dans la région, contre la volonté du peuple. Le fait que l'ICE est une entreprise publique, c'est à dire L'idée d'un barrage dans la région Sud n'a pas été abandonnée avec le projet Boruca. L'ICE a changé ses plans et est maintenant en phase de lancement du « P.H. Diquís » qui serait plus petit que son prédécesseur, mais resterait le plus grand barrage d'Amérique centrale avec une puissance de 631 MW. Comme dans d'autres pays les politiques essayent de persuader le peuple avec des scénarios catastrophistes . Le Costa Rica est un pays exportateur d'énergie électrique mais ils menacent toujours de pannes d'électricité et déclarent la construction d'un barrage affaire "d' "intérêt national".". La réalisation du Projet hydroélectrique Diquís provoquerait de graves changements dans l'environnement, cela inonderait plus de 200 sites archéologiques et 800 hectares de territoires ancestraux. En plus, cela obligerait près de 1100 personnes à abandonner leurs terres et leurs maisons pour être replacé dans un autre lieu.
Mais la lutte contre les grands barrages peut être victorieuse comme nous le montre celle de «La Parota» dans l'Etat de Guerrero, au Mexique.
La terre est à ceux qui la travaille!
Les conflits pour la terre sont aussi un problème important dans le secteur de « Finca 9 » à Palmares Sud. Dans le territoire de cette communauté le gouvernement veut construire un aéroport international pour augmenter le développement touristique dans la région Sud et profiter de l'exploitation des ressources naturelles dans le Parc National Corcovado et à Bahía Drake. Cette communauté de 40 familles survie avec la production de maïs, de manioc, de haricots rouges, de bananes et autres produits. Ils habitent dans 240 hectares de terre qui étaient exploités par les grandes compagnies de plantations de bananes, il y a 9 ans, avant que Corbana (la compagnie) ne parte sans payer les salaires, ni les prestations qu'ils devaient aux salarié-e-s selon la loi. Les paysan-ne-s du secteur de Finca 9 se sont regroupés dans la cooperative INFOCOOP. La communauté s'est organisée. Le Réseau des Femmes Rurales et le Groupe de la défense de la Terre de Finca 9 sont des expressions organisées de la communauté qui luttent ensemble contre les représentants et administrateurs de INFOCOOP ayant des relations avec la mairie et manipulant les ressources de la communauté. Selon une jeune femme paysanne de Finca 9, ceux qui ont participé à la Marche Populaires l'ont fait malgré les menaces faites par les leaders des coopératives pro-aéroport. Quelques habitant-e-s de la communauté ne sont pas allés à la manif à cause de la peur d'être expulsé de la coopérative et de perdre son terrain. Maintenant la lutte à Finca 9 continu et le lendemain de la Marche pour la Dignité il y avait déjà des actions organisés pour faire entendre leurs cris et rester sur leurs terres.
L'autonomie indigène tout de suite!
Depuis 15 ans, des membres des peuples indigènes du Costa Rica luttent pour la"«loi de développement autonome des peuples indigènes» (projet n°14.352) qui protègerai mieux leurs droits en tant que peuples ancestraux. Des membres de la Commission Nationale des Questions Indigènes nient l'importance de cette loi. Cette institution, présidée par Genaro Gutiérrez, « dirigent » local de la communauté de Térraba, proche du Parti Liberación Nacional (PLN), profite de l'état actuel de la situation indigène puisqu'elle gère les resourses que le gouvernement lui assigne. Cela laisse la voie libre à des usurpations, des fraudes et des détournements clientelistes qui assurent la permanence au pouvoir des membres de la commission. Selon les témoignages de plusieurs personnes de la communauté de Térraba, où Gutierrez est président d'une association de développement, il s'est chargé de mettre des obstacles au développement du mouvement autonomiste en veillant à ce que ceux et celles qui n'appliquent pas la politique du gouvernement restent toujours exclu-e-s. Ceux et celles qui défendent l'autonomie ou dénonce la corruption ont de nombreux ennuis. Gutiérrez est par ailleurs connu pour renier et ignorer l'héritage de son propre peuple de Térraba. La «Loi de développement autonome des peuples indigènes» protègerai aussi les connaissances et savoirs traditionnels et éviterai l'exploitation de ces connaissances et savoir par une entreprise transnationale dans le cadre du TLC. Ce thème à été porté> porté plusieurs fois devant l'assemblée législative.
En plus de ces gros problèmes il existe également le projet d'installation d'une «grange thonnière» à Golfo Dulce. Malgré l'absence d'études faites par les entreprises on peut anticipé des problèmes similaires à ceux qui existent dans les fermes de saumon au Chili. Là bas les poissons sont traités avec des antibiotiques et des pesticides, ce qui provoque la contamination permanente de l'eau et qui peut aboutir à l'apparition de bactéries résistantes aux antibiotiques médicaux. Le fait que les poissons soient produits dans des conditions d'espace limité, en exploitation intensive, fait que le traitement médical nécessaire pour éviter les maladies massives dans l'exploitation ne réussie pas toujours. En plus il est peu probable qu'au Costa Rica la situation ne devienne pas la même. Et que les problèmes de conditions de travail dont souffrent les camarades chiliens et chiliennes n'apparaissent pas aussi au Costa Rica. De manière générale il existe beaucoup de doutes quant à la pisciculture.
Comme dans beaucoup d'endroit du pays, les iniciatives privée prévoient la construction d'un port à Glofo Dulce. L'année dernière le projet de port à Puerto Viejo a échoué, et celui de"Marina Cocodrille Bay" la « marina cocodrillo bay » est actuellement suspendu, suite à une recours porté à la salle IV (équivalent de la cours constitutionnelle) par la communauté de Puerto Jiménez. Pendant que le gouvernement essaye de faire passer une «loi de simplification des démarches administratives pour l'installation de ports et de débarcadères touristiques» d'autres député-e-s remettent en question la constitutionnalité de cette loi qui profite aux étranger-e-s propriétaires de yacht de luxe. La construction d'un port de tourisme ne crée en réalité que peu d'emploi mais provoque d'énormes dégâts environnementaux. Après la construction, le peu d'emploi restant sont occupés par des étrangers et des étrangères et la communauté locale ne tire aucun bénéfice de ces installations. Au contraire l'accès aux plages et aux installations leur est limité et celles-ci sont privatisées petit à petit. Selon les plans établis, la Marina Cocodrillo bay prévoit des places pour plus de 250 yachts, lesquels polluent les eaux environnantes par leurs déchets, les huiles ou les carburants de leurs moteurs.
Plus d'information:
Note explicative: Les visages de ceux qui ont
Collectif Pequeñas Hermanas (petites soeur): nous sommes un collectif des militants-es anticapitalistes,
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