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BIENS MAL ACQUIS: CONDAMNEZ BIYA,MAIS RELAXEZ SAINT PAUL!

Anonyme, Martes, Junio 30, 2009 - 16:50

Si, fin du siècle dernier, l’ensemble des médias internationaux multiplie les éditoriaux au vitriol sur le Cameroun, ce n’est pas pour encourager les acteurs véreux d'une politique extravertie: complexe de colonisé; annihilation culturelle. Mais le but , est à n'en point douter, une prise conscience collective et un réveil patriotique. Cet aveuglement économique a pour conséquence directe , la fuite des capitaux, l’effondrement des espérances sociales et politiques. Ces virées délitantes ont affaibli les institutions, elles mêmes garantes de l'investissement. Dans ce siècle, il n'est pas honteux pour des dirigeants africains d'investir des millions d'euros dans des logements en Europe qu'ils n'habiteront jamais, il n'est non plus honteux de voir des dirigeants africains se soigner et mourir en Occident. Alors peut-on dire que les ONG complotent contre l'Afrique, quand elles dénoncent ces comportements qui sont des insultes au genre humain?
Le Pétrole
Tandis que l'émigration massive des jeunes bat son plein, autant une pègre au pouvoir s'enrichit au jour le jour. Paul Biya dont la discrétion n'est plus à démontrer, vient encore de défrayer la chronique de la presse internationale, dans un registre commun aux dirigeants qui confondent l'État à leur propriété,les caisses publiques à leur tirelire:les biens mal acquis. Dans ce thriller à la Michael Jackson, la scène cocasse qui suscite beaucoup d'encre et de salive, ne relève pas du banal fait divers d'une scène cinématographique, mais de la distorsion de l'argent public au services des vies en détresse. En 1998 et 1999, après son classement comme numéro un mondial de la corruption par Transparency International, ce fut le tollé général dans la classe politique qui a crié au complot. Le gouvernement camerounais, qui vient ,en moins de six mois ,d'être indexé par deux rapports ô combien brûlants , clame son innocence, crie au complot! En février 2009, le gouvernement par l'entremise du garde des sceaux Amadou Ali, taxait de fantaisiste un rapport d'une Ong aussi crédible qu'Amnesty International, cinq mois plus tard, ce même gouvernement trouve que le rapport du CCFD(comité catholique contre la faim) est un parjure...
Nonobstant toutes les critiques, toutes les mises en garde des organismes financiers internationaux, il n'en demeure pas moins vrai que, depuis que le Cameroun a découvert son sous-sol minier dans les années 70, tous les projets de budget ont été bâtis sur une hypothèse de non inclusion des recettes pétrolières, qui sont gérées directement par le président de la République, par l'entremise de la société des hydrocarbures(SNH). Contrairement à ce que Monsieur Biyit Bi Essam, ministre de la communication peut penser du rapport de CCFD, pointant Paul Biya, comme agent de détournements publics, les camerounais eux, ne sont pas naïfs.Une seule question jaillit à l'esprit : pourquoi le Cameroun ne pourrait-il pas convoquer un audit international sur la SNH , depuis 1982? Au moins à la  suite de ce rapport public, chacun pourrait se faire une opinion.
Toujours dans ce même registre de jérémiades, peu importe également que le président camerounais Paul Biya ait remporté démocratiquement toutes les consultations organisées depuis son arrivée au pouvoir, et que la Constitution de 1996 ait été approuvée par 100 % des votants. Ce qui retient alors l’attention, ce sont les « apatrides et antipatriotes», qui geignent de douleurs aux portes des hôpitaux, des écoles, des emplois, provoquant dans leurs cœurs des chahuts misérables pour exprimer leur mécontentement. Ceux-là , qui n'ont pas le mérite d'être appelés fils d'untel...Pourquoi le sérieux et discret fils du président camerounais peut-il adopter la nationalité d'un pays étranger et pourquoi ne nous apporterait-il pas le nom du banquier qui lui a prêté ses premiers sous pour se lancer dans les affaires?
L’approbation d'une centaine de décrets présidentiels pour une certaine lutte anti corruption depuis 1994 n' a pas mis le feu aux poudres comme on aurait pu le penser.L'arrestation de quelques malchanceux et victimes de la calomnie politique, n'a ni assaini les finances publiques, ni permis au président de respecter l'article 66 de la Constitution. Parmi les plus importants de ces textes, des décrets interdisant la retraite des officiers généraux et des magistrats hors-hiérarchie, ne sont pas des garanties de sincérité,de loyauté et de transparence. A certains égards ces mécanismes n'ont que pour but , la confiscation de la vérité, l'instauration de la terreur.
Les Saints
Craignant pour leurs vaches sacrées, les Seigneurs de la mangeoire renforcent une opposition à l'évidence, un acharnement à sanctuariser un exécutif hanté par la gabegie et le je- m'en-foutisme. Il s'est constitué un front à la tête duquel trône les élites du parti au pouvoir, pour expliquer l'inexplicable, pour défendre l'indéfendable. Ces mystères qui entourent la gestion des affaires au Cameroun, est aussi complexe que l'Immaculée Conception. Comme le Christ dont personne n'a encore compris l'avènement, il en est de Biya, dont on ignore le comment et le pourquoi de son accession à la magistrature suprême de cet Etat.
Si le droit à l'alternance  et la transparence sont inscrits dans la Constitution du Cameroun,serait-il prétentieux et irrévérencieux, à la société civile elle -même inscrite dans la Constitution de demander des comptes à ses dirigeants , de dénoncer des abus? Si Paul Biya était si fair-play, si lent à la détente comme on semble le qualifier, pourquoi au lendemain de candidature d'Edzoa Titus,en 1997 ,il a découvert subitement des tares de voleurs et de détourneur de denier public à son ancien confident? Ne dit-on pas en droit public que commander c'est prévoir? Pourquoi des gens au passé sulfureux, qui entourent le président ne sont-ils pas inquiétés au nom du sacro saint principe de l'égalité de tous devant la loi?
Toutes ces interrogations cumulées, nous ramèneraient à une quadrature de cercle.Ces jeunes damnés de la politique qui ont osé penser autrement, sont jeté aux orties. ces jeunes ministrions sans foi ni loi, ces propriétaires des moyens de communication et de biens immobiliers, à une certaine époque dénoncés dans les journaux, qui ont imité leur maître, sont devenus des parias. Inhabituelle alliance de bien pensants qui ont quand eu l'audace de jeter au bagne ces Bruttus qui ont osé défier César. la Confédération des Saints de la République(CSR), liée aux parti au pouvoir, veut se mettre hors de tout soupçon de complaisance avec les mécréants, de peur d'être balayés par l' «armagueddon  », elle se joint religieusement à le levée de boucliers malsains organisée contre leur saint père. Un succès!
Dans ce paradis appelé Cameroun, nous ignorons les causes de certains maux  : lorsque les entreprises ferment leurs portes, on imagine déjà où les employés et ouvriers iraient travailler ! Dans ce pays pays là, le chômage n'existe pas; l'espérance de vie, ne dépassant pas les 52 ans est une révolution moderne; le taux d'alphabétisation n'ayant pas atteint les 30% de la population est une prouesse; la désertification et la déforestation, sont le grand chelem du troisième millénaire. Il est donc perceptible que le président jouisse d'une popularité papale. Ces agents pathogènes appelés journaux privés et chancelleries étrangères évoquent avec véhémence le chaos social, économique et politique . Et pourtant, le Cameroun a atteint son apogée en devant membre du G20 des pays les plus pauvres et corrompus de la planète(PPC),pardon, (PPTE), pays pauvres très endettés.Mais pour Monsieur Biyiti Bi Essam, Il faudrait déclarer sans béatification:Sancto Subito Paul Biya! Biensûr que Paul est Saint, mais laissons d'abord transcender le mortel Biya, pour invoquer son procès en canonisation.
Aimé Mathurin Moussy



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