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Séquestration des patrons: Bien fait pour euxAnonyme, Lunes, Mayo 4, 2009 - 10:28
SITT IWW-Montréal
La dépression économique de 1929 avait amenée les ouvriers à une nouvelle forme d’action directe: la grève avec occupations d’usines. La crise actuelle pourrait bien aussi développer de nouvelles formes de luttes plus radicales et mieux adaptées à la situation actuelle. On rapporte en effet une vague de séquestrations de patrons dans l’hexagone, résultat de l’exaspération des travailleurs face aux licenciements en temps de crise. «Après les cadres de Caterpillar, de 3M, le patron de Sony France, Serge Foucher, et François-Henri Pinault, PDG du groupe PPR, ce fut aujourd’hui au tour des quatre cadres de l’entreprise britannique Scapa de faire l’objet de séquestrations. La direction de Scapa avait annoncé la fermeture de l’usine de Bellegarde-sur-Valserine dans l’Ain, qui emploie une soixantaine de personnes. Bien qu’illégales, les séquestrations de patrons se multiplient, devenant le seul moyen de pression des salariés en ce temps de crise. », rapporte France-Amérique, le principal journal de la communauté française aux États-Unis. Malgré une condamnation ferme de la part de l’homme fort des patrons français, le président Nicolas Sarkorzi, il semblerait que les français soient plutôt tolérants, voire sympathiques, vis-à-vis de cette nouvelle forme de lutte des classes. En effet, le journal la Presse nous apprenait qu’« un sondage qui vient de paraître indique que 30% des Français «approuvent» les actes de séquestration et que 63% les comprennent sans pour autant les cautionner. Seulement 7% les condamnent fermement. » Ces actions ne seraient pas innefficaces: « une semaine à peine après la séquestration des cadres de Caterpillar, la direction a proposé mardi de réduire à 600 au lieu de 733, le nombre de licenciements. Quant aux 110 salariés licenciés de 3M, ils ont obtenu des avancées sur le congé mobilité, la prime de départ et la prime de transfert, deux semaines après la séquestration de leur cadre-dirigeant Luc Rousselet. , nous apprends France-Amérique. Ces actions ne réclament que des aménagements face aux licenciements, et ne posent toujours pas la question essentielle du contrôle des moyens de production par les travailleurs eux-mêmes. Toutefois, la facilité avec laquelle la barrière de la légalité a été franchie, ainsi que la désignation très directe des patrons comme responsables de la crise actuelle laisse entrevoir un changement qualitatif dans la combativité ouvrière.
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