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Échange CIM-CCIAnonyme, Martes, Abril 28, 2009 - 16:22 (Analyses) Depuis 2001, le Courant Communiste International a rencontré divers problèmes qui l'ont plongé dans une crise qui ne semble malheureusement pas sur le point de se résoudre malgré cela dès leur formation les CIM ont entrepris des échanges avec ce groupe. Les attitudes de sectes n’ont pas leur place dans la Gauche communiste. Nous publions donc les échanges que nous avons eus avec le CCI. Communiqué d’information à l’attention des organisations de Bonjour camarades, La présente lettre est pour vous signaler la constitution d’un nouveau groupe issu de la Gauche Communiste , à Montréal (Canada). À dire vrai, nous n’en sommes encore qu’au stade embryonnaire et à la limite de pouvoir nous proclamer « groupe » puisque nous sommes peu d’individus, et en profonds questionnements politiques. Bien que nous provenions d’orientations gauchistes différentes (maoïsme, trotskisme, et anarchisme), les dernières années nous ont vus nous rapprocher et adhérer aux positions de la Gauche Communiste , particulièrement de la Gauche italienne. De fait, nous avons tous été sympathisants à des degrés divers du Bureau International pour le Parti Révolutionnaire à travers le Groupe Internationaliste Ouvrier du Canada, ou de son journal « Notes Internationalistes ». Notre héritage politique actuel tire donc principalement ses sources de la tradition de Bilan, mais aussi conjointement de la Gauche germano-hollandaise, et de la Gauche communiste de France (la fraction de 1945). Ce sont les courants de Gauche qui ont véritablement su dégager la praxis révolutionnaire du marxisme, en consolidant les acquis historiques du prolétariat et en tirant les leçons des erreurs passées. C’est aussi cette tradition que nous souhaitons défendre et perpétrer. Maintenant, la raison pour laquelle nous n’avons pas poursuivi notre travail au sein du Groupe Internationaliste Ouvrier – ou de son journal « Notes Internationalistes » – relève de difficultés politiques rencontrées à travailler au sein de ce groupe (notamment l’impossibilité de débattre des divergences réelles), a contrario aux sectarisme ou particularisme politiques. De ce fait, après avoir remis nos démissions, deux de nous avons réitéré notre accord complet avec la ligne politique générale du BIPR et sa plateforme. Cependant, le fait de ne plus être militants du GIO nous a offert davantage de temps et de liberté afin d’approfondir nos connaissances du camp prolétarien, de même que la possibilité d’étudier plus fondamentalement les différents éléments qui le composent. C’est ainsi que certains doutes et questionnements ont été soulevés lors de nos discussions à propos du BIPR – en particulier au sujet de ses politiques quant à la constitution de ses groupes affiliés – qui font en sorte que nous ne puissions plus actuellement exprimer notre complet accord avec ses politiques générales. Puisque nous n’en sommes actuellement qu’à nos premiers balbutiements à titre de groupe, et puisque nous constatons un manque d’acquis de connaissances générales par rapport à la Gauche communiste internationale en ce qui nous concerne, nous nous donnons donc maintenant comme tâche principale l’étude des diverses tendances politiques issues de ce courant afin de prendre et de clarifier nos propres positions organisationnelles. Nous souhaitons aussi essentiellement prendre contact avec différents groupes de la Gauche communiste pour ouvrir un dialogue avec ceux-ci, dans le respect et la camaraderie, malgré les divergences politiques qui surgissent parfois entre les éléments impliqués dans ce genre de confrontation positionnelle. D’ailleurs, nous nous donnons comme mandat d’intervenir le plus souvent possible, selon nos forces réelles, au sein de notre classe, afin d’échanger et de participer dans une certaine mesure à la clarification du programme prolétarien, et à l’édification du parti révolutionnaire. En attendant une adresse physique, vous pouvez nous rejoindre à Merci de l’intérêt porté à notre présence, et salutations internationalistes, Des communistes internationalistes de Montréal, 27 août 2006 Camarades, Ce courrier constitue une première réponse à votre "Communiqué d’information à l’attention des organisations de la Gauche Communiste internationale reçu à l'adresse de notre section en France. Le CCI PS : Afin de faciliter notre correspondance, nous vous demandons d'adresser vos documents à l'adresse à partir de laquelle nous vous écrivons (international@ internationalism.org). 15 septembre 2006 Nous avons bien reçu votre message. Nous sommes d’accord avec le fait que pour les groupes de la gauche communiste il faut« ouvrir un dialogue avec ceux-ci, dans le respect et la camaraderie, malgré les divergences politiques qui surgissent parfois entre les éléments impliqués dans ce genre de confrontation positionnelle." comme vous le dites. Et aussi: « Avant de nous unir, et pour nous unir, nous devons commencer par nous démarquer nettement et résolument » Lénine dans Que faire? Salutations internationalistes, Des communistes internationalistes de Montréal. 4 octobre 2006 Bonjour Camarades Nous vous joignons, un compte-rendu de nos conclusions actuelles sur un débat des plateformes du CCI et du BIPR. Vous pouvez diffuser, ou publier, cette discussion avec vos commentaires sans aucun problème de notre part. Salutations communistes Des communistes internationalistes, Montréal Premier rapport de discussion sur la plateforme du CCI et du BIPR (encore en développement) En guise d'introduction, sur la plateforme du CCI, nous avons relevé le point suivant qui concerne tous les groupes se revendiquant de la Gauche Communiste. Nous pensons que le marxisme - et son corollaire : le camp politique prolétarien - n'a jamais autant souffert de l'absence de ses militants révolutionnaires, subissant du même coup la plus sévère dépréciation de son histoire. Même durant la Deuxième Guerre mondiale, l'avant-garde prolétarienne connaissait une activité révolutionnaire qui nous semble beaucoup plus importante qu'elle ne l'est aujourd'hui (après l'effondrement du bloc stalinien avec toute la mystification et le désenchantement qu'il a pu engendrer), le marxisme ayant été relégué aux oubliettes si ce n'est directement à la poubelle de l'histoire! Au cours des années '60 et '70, même si ce fut le gauchisme qui dirigeât les luttes, nous avons pu assister à une recrudescence des forces révolutionnaires qui allait engendrer, plus tard, deux acteurs importants du milieu de la Gauche Communiste internationale : le CCI et le BIPR. En 2007, ces deux organisations restent précaires si elles ne subissent pas carrément des reculs sur le plan théorique ou organisationnel. Il semble que ce à quoi nous assistons aujourd'hui soit le triomphe de l'économisme et des luttes parcellaires représentées en grande partie par l'anarchisme, lequel se présente comme la seule alternative possible à la dérive autoritaire du léninisme. Même si le gauchisme dans son ensemble s'est affaibli, l'anarchisme, lui, s'est développé numériquement, mais dans un affaiblissement théorique général. C'est d'ailleurs ce qui lui permet sa croissance, accommodant à la fois sa tendance vers la droite (activisme, social-démocratie, syndicalisme), sa tendance vers la gauche (conseillisme), ou son idéalisme le plus plat (primitivisme, communisation). Au Canada, le maoïsme (Note 1) a connu une période d'ébullition avec la constitution du PCR (co) au début des années 2000, mais cette période semble vouée à stagner dans un marais, particulièrement avec les récents développements au Népal qui confirme le maoïsme dans son opportunisme et sa connivence avec la bourgeoisie. Sur la décadence : La plateforme du BIPR ne semble pas accorder une très grande importance à la théorie de la décadence, contrairement à celle du CCI où elle est omniprésente. Celle-ci n'est d'ailleurs jamais directement mentionnée autre que sous la désignation de l'impérialisme et de la baisse tendancielle du taux de profit. En effet, à quelques reprises dans la lecture de la plateforme, les deux termes "impérialisme" et "décadence" peuvent facilement être interchangés. Par ailleurs, nous pensons que ce dernier - et la théorie qu'il incarne - est beaucoup plus précise dans son marxisme, renvoyant à un tout un pan du matérialisme dialectique et historique. La théorie de la décadence est un point de vue en mouvement qui permet d'entrevoir la direction que cherche à prendre le capitalisme mondial. Au travers de sa plateforme, le BIPR rend implicite la décadence mais non explicite. Nous croyons qu'il s'agit là d'une faiblesse, et ce même si le BIPR peut nous renvoyer à sa brochure "Pour une Définition du Concept (...)". Dans sa définition du concept de la décadence, le CCI quant à lui utilise des termes avec lesquels nous sommes en désaccord, préférant de loin ceux du BIPR. Aux termes "pays du tiers-monde" ou "pays sous-développés", nous préférons le terme "pays de la périphérie capitaliste". Il s'agit d'une notion beaucoup plus claire (ou dialectique) et qui ne peut renvoyer à des concepts progressistes - du développement uniforme du capitalisme - qui accordent ainsi tout le crédit à une classe dirigeante devenue soudainement bienveillante. La notion de "pays sous-développés" est présentement bonne pour la bourgeoisie, pas pour le prolétariat, et elle est complètement étrangère au marxisme. Précisons : au stade de la domination réelle du Capital, tous les pays se trouvent à présent intégrés au processus de la production. Il n'y a plus de pays dont l'économie végète encore complètement dans le féodalisme, comme ce fut le cas à l'époque de la Russie révolutionnaire. Dès lors, il ne s'agit plus seulement d'extraire de la plus-value aux pays "en voie de développement" comme ce fut le cas avec les blocs impérialistes de la guerre froide ou des colonies, et ces pays jouent de plus en plus un rôle mondial en se situant effectivement en périphérie des centres capitalistes. De plus, lorsque le CCI affirme dans sa plateforme - au sujet de la décadence : "(...) il en découle, comme pour toute société en décadence, un effondrement et une décomposition croissante des institutions sociales, de l'idéologie dominante, de l'ensemble des valeurs morales, des formes d'art et de toutes les autres manifestations culturelles du capitalisme." Nous avons relevé une faiblesse, mais elle reste à être encore plus débattue entre nous. C'est une phrase pratiquement empreinte de l'esprit judéo-chrétien du temps passé, au sens où elle peut renvoyer à une société passée "plus pure", "plus vraie", "mieux", que la société capitaliste d'aujourd'hui. Ceci est complètement a-historique. Il n'y a pas de "mauvaise" valeurs morales, il y a seulement les valeurs morales d'une époque, et d'une époque sous l'influence d'une classe dominante. Nous assistons non pas à une forme de décomposition des valeurs morales ou des formes culturelles, mais bien à celle que veut bien se donner la classe dominante. La décadence est le fait que le capitalisme n'offre plus de perspective progressiste à l'humanité, et qu'il représente maintenant une menace pour la survie de l'espèce; mais le capitalisme à son stade de décadence n'offre pas de valeurs morales ou de formes culturelles moindres que celles de son temps. Certainement, le progrès capitalisme tend vers la barbarie, mais la barbarie est la valeur morale de son "modernisme", c'est l'oeuvre de son temps. Le capitalisme s'offre, de par ses institutions morales, politiques, culturelles, les moyens les plus propices à son expansion et à sa domination. Il ne s'agit donc pas là d'une décomposition sociale mais bien d'une décadence historique où le capitalisme ne progresse que pour lui-même et pour asservir davantage l'ensemble de l'humanité à ses desseins. On peut référer à ce sujet à l'éducation américaine qui représente bien cette forme décadente d'éducation que subit le prolétariat aux États-Unis - mais qui commence cependant à être exportée un peu partout comme modèle de fonctionnement - et qui abêtit considérablement l'ensemble de la population. C'est en soi une production de l'abêtissement. Aussi, malgré la désintégration de certains blocs (URSS), ou États (par exemple en Afrique), et avec elle, l'effondrement d'une forme ou d'un segment de l'économie, le capitalisme tend vers une restructuration qui lui est propre, en dépit des besoins humains nécessaires sous ses différents régimes : cela peut prendre la forme d'une dictature militaire, d'un laisser-aller chaotique (qui vise par exemple une déstabilisation), ou d'une démocratisation. Cependant, il s'agit toujours du moyen politique que se donne le capitalisme mondial dans son ensemble, et dans ses affrontements impérialistes tacites ou ouverts. Une chose est sûre pour nous : le capitalisme n'est certainement pas en train de pourrir sur pied et de se décomposer, la théorie de la décadence prouve le contraire avec son cycle infernal crise - guerre - reconstruction. Sur le Capitalisme d'État La plateforme du CCI tend à développer plus loin l'interrelation entre l'État et le capitalisme. D'abord, il est important de noter que la plateforme du CCI a été rédigée en 1976, date vers laquelle le capitalisme sortait de l'époque keynésienne, et se restructurait considérablement au niveau mondial (entre autres, avec la fin de l'étalon or). C'est aussi une époque où le stalinisme était toujours bien vivant et divisait le monde en deux blocs impérialistes s'opposant. Nous avons donc noté, contrairement au CCI, que le BIPR ne mentionne jamais, dans sa plateforme, cette tendance vers le capitalisme d'État de la part des impérialismes mis à part lors de crise économique ou de guerre. En temps de guerre, l'économie se trouve complètement subordonnée par l'État. D'ailleurs, nous pouvons facilement observer aujourd'hui que certains États se vautrent dans une économie de guerre permanente pour pallier au marasme interne de leur économie de marché. L'économie de guerre prend d'ailleurs une part de plus en plus importante dans l'économie de certains pays, et encore plus lors des périodes de crise aigue généralisée. Elle représente une tendance, un des mécanismes du système, qui tente temporairement, mais en vain, de pallier aux crises. Sur le plan interne, certaines banques étatiques (par exemple la Federal Reserve), certaines organisations financées par des États-membres (FMI, BM), ou certaines sociétés d'État, aident considérablement l'économie d'un pays à se maintenir dans un état acceptable. Si besoin est, des fonds seront injectés dans l'aide aux monopoles afin de revitaliser du mieux possible l'économie de marché interne. De plus, des organisations comme l'OMC servent à légiférer les règles régissant le marché mondial. Il y a donc ici effectivement une forme de capitalisme d'État où les mesures sociales se trouvent remplacées par des mesures croissantes de militarisation, totalitarisme, par des mécanismes de législation, de contrôle des aspects de la société etc., à la fois afin de remédier par la violence à la montée des luttes du prolétariat, produit de l'exacerbation des antagonismes de classe aiguisés par les crises, et à la fois afin de stabiliser l'économie à l'aide de divers leviers (législatifs ou financiers). En période de crise sectorielle, les syndicats, quant à eux, n'hésitent pas à faire appel à l'État pour qu'il préserve un monopole en difficulté, en injectant des fonds afin de subventionner l'entreprise en péril. La connivence entre les deux est absolument claire. De ce fait, les syndicats s'incorporent aussi de plus en plus à l'appareil d'État, et ils représentent réellement un moyen trouvé par celle-ci afin de domestiquer la classe ouvrière : ainsi, en renforçant les syndicats, on renforce la mainmise sur le prolétariat. Le capitalisme ne peut survivre sans intervention de l'État : c'est son garant le plus fondamental. Sur les syndicats: Les deux plateformes s'accordent sur ce point. Sans entrer dans les détails, pour le BIPR et le CCI, les syndicats représentent les négociateurs des termes du taux d'exploitation et un des dispositifs de l'économie politique servant à la stérilisation des luttes ouvrières. De par sa situation, le syndicat ne peut offrir un rempart réel contre l'exploitation capitaliste et ne peut déclencher l'allumage à une révolution communiste. Cependant, les deux plateformes restent obscures sur un point : le rôle des minorités révolutionnaires au sein des syndicats. Nous sommes d'accord pour dire que le travail du révolutionnaire ne se situe certes pas au sein de la structure syndicale; mais selon nous, les minorités révolutionnaires se doivent d'aller où le prolétariat est présent. Dès lors, il devrait pouvoir faire un travail d'agitation dans les lieux syndicaux en intervenant pour dénoncer ceux-ci, devant l'ensemble de leurs membres, en tant que marchands de la force de travail; pour démontrer à quel point ils contiennent la lutte secteur par secteur au lieu de l'étendre; pour les pointer du doigt en tant que structure bourrée de bosses ouvriers - agissant de connivence avec le patronat ou l'État - qui tendent au sabotage des luttes; pour les dénoncer comme des bastions de la contre-révolution; ou simplement pour mieux suivre et analyser l'inclinaison que peut prendre la lutte. Lorsque nous lisons les deux plateformes, nous avons cette impression qu'elle laisse sous-entendre qu'il n'y a aucune activité révolutionnaire d'agitation possible à l'intérieur des syndicats. Il n'est nullement question de reconquête de l'appareil syndical, ou de prise de position en faveur d'une tactique syndicale, mais bien de travail d'agitation en vue d'affranchir le prolétariat de la domestication syndicale, pour rendre l'autonomie aux luttes ouvrières. De même, à l'intérieur des syndicats, le rôle du révolutionnaire est à la fois de dénoncer la dissidence en vue de remplacer les leaders syndicaux, et à la fois de dénoncer les syndicalistes de combat. La vraie nature des syndicats doit toujours ressortir de l'activité révolutionnaire en son sein. Aussi, lorsque le CCI affirme : "Du fait que les syndicats ont perdu leur caractère prolétarien ils ne peuvent pas être "reconquis" par la classe ouvrière (...)", alors nous sommes complètement d'accord. Cependant, si on poursuit dans la même phrase: "(...) ni constituer un terrain pour l'activité des révolutionnaires.", il y a besoin de clarification. Qu'est-ce que le CCI entend par là? S'il s'agit de déserter complètement les lieux syndicaux, où une partie de notre classe se trouve, sans aucune intervention d'agitation possible, alors nous ne sommes pas en accord. Selon nous, dénoncer les syndicats dans une assemblée générale syndicale est une activité qui se déroule sur le terrain syndical. D'autant qu'au Canada, avec la formule Rand, le prolétariat est obligé de faire partie du syndicat de l'entreprise où il oeuvre, et ne peut choisir comme il l'entend son adhésion syndicale. L'État le force à payer ses cotisations syndicales. Mais peut-être y a t-il une précision dans cette phrase que nous n'avons pas saisie : alors, nous aimerions connaître en quoi elle consiste. Sur la mystification parlementaire: La plateforme du BIPR affirme : "Même si des revendications pour certaines libertés élémentaires peuvent être incluses dans l'agitation révolutionnaire, les tactiques du parti communiste visent le renversement de l'État et l'établissement de la dictature du prolétariat." Ici, nous pensons que cette phrase laisse place à l'ambiguïté. En effet, que signifie la première portion de cette affirmation? Est-ce qu'elle laisse entendre qu'il est possible pour les minorités révolutionnaires, par exemple, de revendiquer la liberté d'expression sur le terrain des législations parlementaires bourgeoises? Ou plutôt que les révolutionnaires puissent, par exemple, combattre au sein de leur classe afin de défendre le droit d'organisation du prolétariat sur les lieux de son travail, dans la lutte immédiate, particulièrement en-dehors du cadre syndical? Nous jugeons que cette nuance se révèle importante car elle laisse la porte entrouverte à une action opportuniste éventuelle. Par ailleurs, le CCI est beaucoup plus clair sur ce point dans sa plateforme : aucune action parlementaire n'est possible pour les révolutionnaires. Les tactiques parlementaires sont des tactiques foncièrement bourgeoises. Sur le frontisme: Nous n'avons pas trouvé beaucoup de choses par rapport au frontisme dans la plateforme du BIPR. C'est une lacune importante car elle représente un des héritages d'Amadéo Bordiga, et de Bilan, les plus important. La seule interprétation implicite sur le frontisme dans la plateforme est le point 5 de la base d'adhésion du BIPR : "Rejet de toutes les politiques qui assujettissent le prolétariat à la bourgeoisie nationale." Quant au CCI, celui-ci développe le point du frontisme avec beaucoup de précision. Nous ne pouvons qu'encourager ceci, car il représente une politique adoptée par beaucoup de gauchismes (de l'anarchisme au trotskisme), et qui ne sert en dernier lieu que les intérêts d'une fraction de la bourgeoisie; le prolétariat ne peut sortir de cette stratégie que perdant. Sur l'impérialisme et le mythe des luttes de libération nationale: La position du BIPR est très claire. Par ailleurs, une imprécision persiste dans la plateforme du CCI. Lorsque le CCI écrit : "Si elle affaiblissent un bloc impérialiste c'est pour mieux en renforcer un autre et, la nation ainsi constituée devient elle-même impérialiste puisqu'à l'heure de la décadence, aucun pays grand ou petit, ne peut s'épargner une telle politique." Qu'est-ce que cela peut bien vouloir dire? Haïti est une nation constituée, un pays indépendant, donc puisqu'il en est ainsi, il devient automatiquement un impérialisme? Quelque chose cloche réellement dans cette affirmation. Tandis que le BIPR, de son côté, dirait d'Haïti (Note2) qu'il est tout aussi empêtré "dans les machinations du capital financier international que la bourgeoisie des métropoles capitalistes traditionnelles." Il est sûr que dans le capitalisme rendu à son stade de décadence, tous les éléments bourgeois d'un pays constitué - ou nouvellement constitué - possèdent une volonté impérialiste, et tendent vers cet objectif à court ou long terme, que cet objectif soit effectivement réaliste ou non ; mais ce n'est pas parce qu'ils possèdent cette volonté qu'ils forment un impérialisme. Dans ce sens, la citation du BIPR est beaucoup plus précise et dialectique que celle du CCI. Sur la dictature du prolétariat : Les deux plateformes touchent relativement aux mêmes points et ne se contredisent pas. Par ailleurs, il nous semble qu'à ce sujet, le BIPR possède un rôle beaucoup plus affirmatif en ce qui a trait à la défense du programme révolutionnaire au sein des organisations que se donnera la classe ouvrière pendant la dictature du prolétariat : "Durant la révolution, le parti visera à prendre la direction politique en mettant de l'avant son programme dans les organes de masse de la classe ouvrière." Il semble donc avoir une plus grande tendance à affirmer son rôle directionnel, son rôle de guide, pendant la révolution. Ceci est important car le parti révolutionnaire sera le plus grand rempart dont se sera dotée notre classe pour contrer la menace contre-révolutionnaire. De plus, le BIPR ne fait pas que mentionner les conseils ouvriers en tant que futurs organes politiques socialistes, car il est possible que les organismes mis en place par le prolétariat pendant cette phase ne soient pas des conseils ouvriers. Cependant, un point important soulevé dans la plateforme du CCI et qui n'est pas mentionné dans celle du Bureau, est celui d'une forme "d'indicateur" contre-révolutionnaire représentée par l'emploi de la violence à l'intérieur même du prolétariat : "La dictature du prolétariat implique l'absolue soustraction de celui-ci à toute soumission, en tant que classe, à des forces extérieures ainsi qu'à tout établissement de rapport de violence en son sein." ; de même : "(...) ces deux éléments - la classe et les révolutionnaires - sont en fait complémentaires dans un rapport de tout et de partie du tout. Entre la première et les seconds, il ne peut exister de rapports de force puisque les communistes n'ont point d'intérêt qui les sépare du prolétariat en général (Manifeste Communiste) ." Ceci est d'une importance capitale. Pour nous, le parti révolutionnaire du prolétariat se doit de condamner l'emploi de la violence à l'intérieur de la classe. Pendant la dictature du prolétariat, le parti doit guider l'ensemble de la classe vers une orientation communiste à l'aide de son programme internationaliste, et demeurer vigilant afin que le combat mené soit celui de l'ensemble du prolétariat contre la bourgeoisie battue en retraite, et dénoncer toute guerre fratricide dans la classe qui ne serait pas un combat mené contre des éléments vendus à la bourgeoisie. Le point de vue du parti, face aux violences, anthropophagiques qui pourraient naître dans la classe, par exemple dans le cadre de pénuries ou de soulèvement comme celui vécu à Kronstadt, ce doit d'être sans appel : aucune violence ne doit être employé! En conclusion: Nous trouvons actuellement que certaines politiques du BIPR tendent vers un fédéralisme organisationnel, et une forme de laxisme politique, qui pourrait laisser place à certains opportunismes éventuels. Ainsi, lorsque le BIPR lance dans sa plateforme cette affirmation : "Le futur parti ne sera pas la simple expansion d'une seule organisation." ; nous nous posons la question : pour quelle raison? Se pourrait-il qu'une organisation agissant au niveau international, et assez efficace dans son activité politique pour réussir à s'étendre considérablement à d'autres pays, puisse finir par se centraliser complètement en parti? Nous connaissons la politique d'affiliation concernant le BIPR : à peu de choses près, des organisations membres constituent le Bureau International pour le Parti Révolutionnaire, et les organisations membres doivent être en lien avec les batailles politiques réelles et sociales des pays où elles agissent. Il est vrai que le développement des luttes ouvrières ne s'effectue pas au même rythme et de la même façon dans chaque pays. Aussi, cela s'avère louable lorsque l'organisation membre de telle ou telle région du monde possède une influence réelle au sein de sa classe; mais qu'en est-il d'organisation aussi petite et sans aucune influence telle que le Groupe Internationaliste Ouvrier? Ou le groupe d'Argentine qui est disparu sans laisser de trace? D'un autre côté, la tendance actuelle du CCI à voir dans le capitalisme un chaos et une décomposition de l'ordre économique est inquiétante. À travers la plateforme du CCI, originelle, certains aspects ont été élaborés qui ont justement ouvert grande la porte à la nouvelle théorie sur la décadence, rendue cynique, produit présentement par le CCI : la décomposition. Des communistes internationalistes, Montréal 31 octobre 2006 Nous vous envoyons un tract Un Monde en Guerre, et en Guerre de Classe! produit dans le cadre d'une manifestation pour le retrait des troupes canadiennes de l'Afghanistan. Cette manifestation a été organisée par le Collectif Échec À La Guerre, une sorte d'agglomérat auquel participe toute une panoplie de groupes progressistes (partis réformistes, syndicats, ONG, etc). C'était la première intervention publique de notre petit groupe. Nous avons pu noter la présence d'environ 500 personnes (la pluie battante n'aidant en rien) lors de cette manifestation, et avons distribué quelques 250 tracts. N'hésitez surtout pas à nous faire part de vos commentaires et critiques. Merci, Des communistes internationalistes, Montréal 31 octobre 2006. 21 novembre 2006 C'est avec du retard que nous vous communiquons nos remarques sur votre intervention par tract "Un Monde en Guerre, et en Guerre de Classe ! ". Nous saluons, à travers elle, la démarche consistant à dénoncer l'aggravation des tensions impérialistes et à mettre en garde notre classe contre l'avenir que nous réserve le capitalisme, avenir que résume l'alternative "Socialisme ou barbarie". Nous sommes d'accord avec vous concernant la nécessité de dénoncer la militarisation de la société dont s'accompagne le développement des tensions guerrières, et qui s'exerce en particulier contre la classe ouvrière notamment en vue de l'intimider. Le 17 décembre 2006 … Nous apprécions les commentaires que vous avez faits sur notre tract.Vous y releviez ceci : "(...) dans le tract, il est évoqué l'existence d'un bloc impérialiste américain. De quels pays est-il constitué selon vous et, surtout, quel est l'autre bloc impérialiste antagonique à celui-ci? L'absence d'une claire réponse à ces questions constitue quelque chose de déroutant pour le lecteur de votre tract cherchant réellement à comprendre quels sont effectivement les enjeux et les protagonistes des tensions impérialistes. Votre tract peut très bien être interprété de la manière suivante: seuls sont impérialistes les Etats-Unis et leurs alliés..." En effet, nous avons pris connaissance de notre erreur théorique. Aussi, notre réponse est la suivante : il est hâtif de parler aujourd'hui même de blocs impérialistes. Malgré le fait que nous pouvons assez clairement voir se profiler certaines formes d'alliance politique entre divers pays (par exemple les États-Unis et le Royaume-Uni d’une part et l’Allemagne et la France d’autre part ), il est prématuré d'en parler en tant que "bloc". Les blocs impérialistes se mettent en branle lorsque la guerre générale est aux portes de l'Histoire, et que les tensions inter-impérialistes sont exacerbées à leurs paroxysmes ; à ce moment seulement, les acteurs de la guerre cherchent des camps, cherchent à faire bloc contre un ennemi commun, ce qui n'est certes pas encore le cas. Votre question, tout en faisant mouche, nous semble à présent déplacée et anti-dialectique. C'est une question scolastique, voire académique, plutôt que marxiste. Faire mention de blocs impérialistes aujourd'hui étant conjoncturellement hâtif pour un marxiste, poser la question d'en définir les pôles tend à rendre l'histoire monolithique et à la figer dans un cadre d'analyse erronée. Nous espérons avoir pu éclaircir notre position. Des communistes internationalistes, Montréal. juillet 07 Nous cherchons en anglais les deux textes suivants : Marxisme et théorie des crises revue internationale #13 2e trimestre 1978 et Les théories des crises, de Marx à L’Internationale Communiste #20 3ième trimestre 1980. Ci-joint une lettre ouverte au Groupe Internationaliste Ouvrier. Salutations Internationalistes Des communistes internationalistes de Montréal 22 août 2007 Ci-joint nos positions de bases adoptées en juin 2007. http://www.cmaq.net/node/27919 Il est important de mentionner que les positions politiques adoptées par les communistes internationalistes de Montréal ne représentent qu'une base sommaire en vue de discussions plus approfondies visant, entre autres parties, à nous doter d'une plateforme organisationnelle. De fait, tout en tentant de demeurer dans la plus grande précision possible, ces bases restent ouvertes aux modifications. Par ailleurs, les grandes lignes ont été tirées et forment, en général, le véritable corpus historique du camp politique prolétarien et sont, de fait, non négociables. Aussi, pour l'instant, elles sont donc avant tout un outil de travail pour notre groupe. Salutations internationalistes Des Communistes Internationalistes de Montréal le 3 septembre 2007 - souligne la nécessité d'un parti communiste mondial pour la victoire du prolétariat ; - affirme nettement, cependant, que la prise du pouvoir par ce dernier est l'affaire de la classe dans son ensemble et non pas celle de son parti. En fait, nous retrouvons dans vos positions de base l'essentiel des points que partage notre propre organisation et qui la situent au sein de la gauche communiste tout en se démarquant des composantes spécifiquement "germano-hollandaises" (conseillisme) ou "italiennes" (mouvance "bordiguiste" et BIPR). Nous constatons en particulier l'affirmation très claire de votre part de l'analyse de la décadence du capitalisme comme socle du programme de la classe ouvrière à notre époque. En ce sens, nous pensons que ces positions de base constituent un bon point de départ "en vue de discussions plus approfondies visant (…) à [vous] doter d'une plateforme organisationnelle", suivant les termes de votre lettre. Cela dit, dans la mesure où vous considérez vous-mêmes que "ces bases restent ouvertes aux modifications", il nous semble de notre responsabilité de faire les commentaires suivants : 1. Alors que la question de la décadence du capitalisme est affirmée comme fondamentale, il nous semble que ce cadre n'apparaît pas assez nettement dans la formulation des différents points parmi les plus importants. C'est notamment le cas en ce qui concerne la question syndicale. En effet, il nous semble important sur ce point de bien faire apparaître que les syndicats n'ont pas toujours été ce qu'ils sont devenus dans la décadence capitaliste : des défenseurs de l'ordre bourgeois. Concernant ce point, nous voudrions ajouter que la formulation que vous proposez, tout en ayant le mérite de prendre ses distances avec toutes les formes de syndicalisme ("anarchiste", "rouge", etc.), donne une image un peu restrictive de l'intégration des syndicats dans les rouages de l'État capitaliste. En particulier, cette formulation ne permet pas de prendre en compte les mouvements syndicaux (tel Solidarnosc en Pologne à une certaine époque) qui se trouvent dans l'illégalité. 2. Il n'y a pas de point spécifique dans votre document pour dénoncer la démocratie bourgeoise et le parlementarisme : il nous semble que c'est un point important qui doit se trouver au cœur d'une démarche en vue de l'élaboration d'une plate-forme (là-dessus, tous les courants de la Gauche communiste étaient d'ailleurs d'accord dès 1920). 3. Il existe une similitude (que vous ne cherchez pas à cacher) entre vos positions de base et celles qui figurent aux dos de nos publications. A part la question parlementaire, il y a une autre idée que vous n'avez pas jugée utile de reprendre et que nous avons formulée ainsi : "Depuis le début du XXe siècle, toutes les guerres sont des guerres impérialistes, dans la lutte à mort entre Etats, petits ou grands, pour conquérir ou garder une place dans l’arène internationale. Ces guerres n’apportent à l’humanité que la mort et la destruction à une échelle toujours plus vaste. La classe ouvrière ne peut y répondre que par sa solidarité internationale et la lutte contre la bourgeoisie dans tous les pays." Evidemment, nous ne doutons pas de votre internationalisme ni de votre clarté sur la question de la guerre impérialiste. C'est pour cela que nous pensons que cette clarté sur une question aussi essentielle devrait se retrouver dans un document servant de base de discussion pour votre future plate-forme. Avant de conclure cette courte lettre, nous voudrions saluer la "Lettre ouverte au GIO". Nous sommes absolument d'accord avec les critiques que vous portez aux articles de "Notes internationalistes" saluant des éléments n'appartenant pas à la classe ouvrière. C'est effectivement un indice du caractère incomplet de la rupture des camarades du GIO avec leurs origines gauchistes. Dans l'attente de vos nouvelles et d'autres documents de votre part, nous vous adressons nos meilleures salutations communistes. Le CCI 24 sept 2007 Nous vous remercions pour les commentaires sur nos positions de bases et nous sommes d’accord sur les point que vous mentionnez. Nous en tiendrons compte lors de la rédaction de notre plate-forme. Et comme vous le dites : « Il n'y a pas de point spécifique dans votre document pour dénoncer la démocratie bourgeoise et le parlementarisme : il nous semble que c'est un point important qui doit se trouver au cœur d'une démarche en vue de l'élaboration d'une plate-forme (là-dessus, tous les courants de la Gauche communiste étaient d'ailleurs d'accord dès 1920) » Nous sommes entièrement d’accord et notre praxis l’a démontrée par la diffusion d’un tract au printemps 2007 Un cirque de la noirceur et du mensonge : l’Assemblée nationale ci-joint. http://www.cmaq.net/node/26888 Nous aimerions aussi recevoir une exemplaire français et anglais de votre presse imprimée. Par ailleurs nous n’avons pas reçu les textes anglais Marxisme et théorie des crises revue internationale #13 2e trimestre 1978 et Les théories des crises, de Marx à Salutations communistes Des communistes internationalistes, Montréal le 28 octobre 07 Chers camarades, Recevez, chers camarades, nos salutations communistes les plus fraternelles, 4 novembre 2007 …L’appréciation que nous faisons sur les plateformes du CCI et du BIPR a changé sur quelques points. Nous avions noté, que contrairement au CCI, le BIPR ne mentionne jamais, dans sa plateforme, cette tendance vers le capitalisme d'État mis à part lors de crise économique ou de guerre. Mais comme le capitalisme dans sa phase de décadence suit toujours le cycle :crise-guerre-reconstruction-crise…ce qui veut dire que pratiquement pour le BIPR la tendance est vers le capitalisme d’État. En outre comme l'économie de Nous pensons que la décadence du capitalisme provient de la saturation des marchés même si des nouveaux marchés apparaissent comme celui du « vivant » ( gênes, OGM, clonage, etc). La baisse tendancielle du taux de profit est une conséquence de cette saturation des marchés. Mais dans le cadre de la préparation à la guerre mondiale, cette divergence entre des groupes de la Gauche Communiste ne devrait pas les empêcher de travailler en commun. Car, en période de reprises des luttes vers la guerre de classe révolutionnaire, certaines questions plus abstraites (comme celle de la décadence) se verront être mise de côté aux bénéfices de questions plus concrètes (comme celle plus urgente de l’organisation de classe internationale). Nous écrivions dans la conclusion : « D'un autre côté, la tendance actuelle du CCI à voir dans le capitalisme un chaos et une décomposition de l'ordre économique est inquiétante. À travers la plateforme du CCI, originelle, certains aspects ont été élaborés qui ont justement ouvert grande la porte à la nouvelle théorie sur la décadence, rendue cynique, produit présentement par le CCI : la décomposition. » Selon nous, les développés récents du CCI – concernant la théorie de la décomposition - sont pour nous complètement étrangers à la méthode marxiste. Faire du Chaos une donnée dans l'analyse des conjonctures de l'Histoire revient à s'en tenir aux apparences sans aller plus en profondeur pour en chercher les véritables causes. De plus, elle rend notre classe complètement impuissante comme actrice de son combat. Ainsi, avec le développement de cette théorie, tout est maintenant vain pour le prolétariat (et l'humanité) : il ne s'agit plus pour le prolétaire que d'être le spectateur du désastre capitaliste ou écologiste! C'est à nous, marxistes, de trouver les antagonismes entre les classes ou entre les puissances impérialistes que semblent recouvrir un chaos ou le hasard. C'est pour cela que nous voyons se constituer des blocs impérialistes en vue d'une guerre mondiale et non d'une apocalypse mondiale chaotique. Nous faisons nôtre cette citation de Engels : « Ainsi les évènements historiques apparaissent en gros également dominés par le hasard. Mais partout où le hasard semble jouer à la surface, il est toujours sous l'empire de lois internes cachées, et il ne s'agit que de les découvrir. » (Ludwig Feuerbach et la philosophie allemande). Finalement, nous ne voulons pas être un arbitre entre le CCI et la FICCI mais nous nous demandons quelle est la place véritable des échanges d’idées révolutionnaires à l’intérieur du CCI. Le texte du CCI sur la culture du débat ne nous rassure pas là-dessus étant donné la mise en place d’une Commission d’Investigation permanente. (Note 3) Salutations révolutionnaires Des communistes internationalistes, Montréal Note 1: Depuis cette date une brochure critique sur le maoïsme a été publiée : Du nationalisme à l’internationalisme http://www.cmaq.net/node/30896 Note 2 : Notre position à changer et nous considérons maintenant que des pays comme Haïti ou le Népal font aussi partie du système impérialiste, la politique de leurs états et de leurs entreprises sont liés au système financier international et tendent vers des entreprises monopolistiques. Note 3 : Suite à cette critique du CCI nous n’avons eu aucune réponse ou accusé de réception jusqu’à ce jour (avril 09). |
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