Complexe Guy-Favreau
200, boul René-Lévesque
Métro Place d'Armes, Montréal

NON AU RACISME ! OUI À LA JUSTICE ET LA DIGNITÉ!
UN PASSEPORT IMMÉDIATEMENT POUR ABOUSFIAN ABDELRAZIK!

Vendredi 3 avril prochain est la date prévue du vol de retour d'Abousfian Abdelrazik au Canada, un montréalais coincé à l'ambassade du Canada à Khartoum depuis un an déjà. Alors qu'un billet d'avion a été acheté par presque 200 personnes à travers le pays, défiant ainsi le gouvernement de tenir sa promesse, à savoir que devant un billet dûment confirmé et payé, il émettrait un passeport d'urgence, celui-ci fait la sourde oreille.

Alors qu’il ne reste que deux jours avant le vol, on ignore encore si le Canada émettra le document de voyage indispensable à M. Abdelrazik pour prendre l’avion ce vendredi.

Cette situation, qui n'est pas sans rappeler celle de plusieurs autres vivant des situations similaires: pour le gouvernement du Canada, il existe des « catégories » de résidants et résidantes du pays.

À bas le profilage racial et religieux de M. Abderazik et pour son retour immédiat ici, chez lui!

Venez participer à une action pour protester contre le traitement injuste subi par M. Abdelrazik – et, s’il n’est pas dans l'avion du 3 avril, pour exiger que le gouvernement canadien émette un document de voyage immédiatement !

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UN PASSEPORT MAINTENANT!
Rendez-vous : 8H30 PILE
Complexe Guy-Favreau
200, boul René-Lévesque
Métro Place d'Armes, Montréal
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SVP : Veuillez amener si possible un passeport ou des documents officiels afin d'ajouter à la visibilité de l'action. Après un point de presse, si Abousfian n'est pas dans l'avion, nous entrerons dans les bureaux de Passeport Canada pour exiger celui d'Abousfian Abdelrazik.

CONTEXTE

M. Abousfian Abdelrazik est un Montréalais dont le dossier rappelle ceux de Maher Arar, Abdullah Almalki, Ahmad El Maati et Muayyed Nureddin, tous victimes de la version canadienne de la pratique de sous-traitance de la torture ('extraordinary rendition'). Selon un document qui rendu public par le Département des Affaires étrangères, il a été emprisonné sous les recommandations du Service Canadien de Renseignement et de Sécurité (SCRS) lors d'une visite au Soudan. En prison, il a été battu et torture et c'est dans ce contexte qu'il a été interrogé par des officiels du SCRS. Aucune charge n'a jamais été retenue contre lui.

Relâché finalement et lavé de tout soupçon par le Soudan aussi bien que par la GRC et le SCRS (Service canadien de renseignement et de sécurité), ses diverses tentatives pour rentrer à Montréal, plutôt que d'être soutenues ont été bloquées par les autorités canadiennes. Dans un effort pour attirer l'attention sur sa situation, il a rendu publique son histoire en avril 2008. Depuis ce temps, il réside à l'Ambassade du Canada à Khartoum qui fait office de "refuge sécuritaire temporaire".

En décembre 2008, le gouvernement a indiqué dans une lettre à l'avocat de M.Abdelrazik qu'il devait présenter un billet d'avion dûment payé pour que Passeport Canada accepte de lui émettre d'urgence un titre de voyage (le passeport de M. Abdelrazik a expiré durant son emprisonnement au Soudan).

Au même moment, le gouvernement prenait la position que quiconque paierait pour ce billet pourrait être poursuivi en vertu de la section 3 des Règlements concernant Al Quaida et les Talibans (disant qu'aucun Canadien ne pourra «fournir ou rassembler par quelque moyen que ce soit, directement ou indirectement, des fonds dans l'intention qu'ils soient utilisés » par une personne inscrite sur la liste des Nations Unies).

En mars 2009, plus de cent personnes ont participé à l'achat d'un billet d'avion de retour pour Abousfian Abdelrazik, au risque d'être poursuivies. Ils sont maintenant près de 200 de partout au Canada et de tous les secteurs de la société qui ont contribué au fond pour l'achat du billet. On peut trouver la liste complète des contributeurs à l'adresse suivante :
www.peoplescommission.org/abdelrazik_fr.php.