En réalité, il n`y a ni récession, ni crise de l'économie mondiale. Les ressources de la planète pour la vie ne sont pas distribuées équitablement, c'est tout. La satisfaction des besoins humains pour réaliser une qualité de vie digne n'est pas basée sur l'équité mais sur des principes guerriers.

Après ces années de guerres intensives que font les pays riches, l`effort de guerre ne paye plus aussi vite dû à l`endettement des pays riches et en émergence. La croissance continue des capitaux des produits financiers, pétroliers, militaires et de l'automobile chute et tombe en décroissance rapide. Les plus riches de la planète ont plus d`efforts à fournir pour devenir plus riches aussi rapidement.

Solution miracle : le relancement de l'économie par le soutien à nos institutions financières. Il faudra puiser l'argent du public des gouvernements pour soutenir les banques, les industries et les grandes entreprises. Au bout de ce temps de paix illusoire, comment allons-nous payer le surendettement des États ? Il faut cesser de se cacher la tête dans le sable. Éviter la crise économique par l'assèchement des fonds publics reconduira le monde à l'effort de guerre comme activité structurante et stimulante de l'économie néo-capitaliste.

Que faut-il faire quand les serres de cette économie guerrière étouffent l'humanité ? Le bien commun qui colle le plus à la peau humaine est ce qui est nécessaire à la vie. Il faudra donc soustraire l'alimentation des humains de l'échange libre et la placer sous le contrôle d'un échange mondial responsable équitable. De cette façon les plus dépourvus de la planète pourront éviter de payer de leur sang dans cinq ans par l'effort de guerre pour relancer à nouveau l'économie mondiale.

La liberté et la compétitivité comme base de l'économie actuelle qui régulent la production et la distribution des denrées alimentaires de manière inéquitable seraient remplacées par la solidarité humaine, le partage et la responsabilité envers les autres. Ainsi la satisfaction des besoins fondamentaux en terme de quantité et de qualité d`éléments nutritifs nécessaires à la vie, entre autres, deviendraient l`échange mondial humaniste équitable par excellence.

Yvon Léveillé,
Québec, mars 2009