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Les Fantômas de l'écologie?Anonyme, Jueves, Marzo 12, 2009 - 16:47
David Ruffieux
Connaissez-vous les Fantômas de l'écologie? «Ces individus mystérieux qui commettent leurs crimes parfois sous le nom de ‘Nature Québec’ ou du ‘Fonds mondial pour la nature’ (WWF) ou encore ‘Greenpeace’» Le commissaire Juve et le journaliste Fandor enquêtent (et votre humble serviteur aussi) chacun à notre manière sur cette affaire. Nous ne croyons pas à l'existence de tels malfaiteurs. Mais nous sommes confrontés à des Fantômas de l'écologie, bien structurés et bien financés, dont la méthode consiste à utiliser des masques pour commettre des méfaits envers la Nature et la Vie, trahir et saboter le mouvement dont ils se réclament. Il est des signes qui font craindre que des individus masqués se prévalant du nom d’« écologiste, » cachent leur véritable identité aux yeux des honnêtes gens. Au Canada, des centaines de milliers de phoques sont tués chaque année par des chasseurs dans le Golfe du Saint-Laurent, à Terre-Neuve, et aux îles-de-la-Madeleine. Au Québec notamment, les Fantômas de l’écologie frappent sur toutes les tribunes, pour démontrer la manière humaine avec laquelle les phoques sont abattus. Leurs articles dans les journaux et les blogs ne tarissent pas et le prouvent : les phoques dont on éclate la cervelle au gourdin, qu’on crochète ensuite par la tête et qu’on traîne enfin jusqu’à l’endroit où ils seront dépecés parfois vivants, ne sont pas traités avec cruauté. Avec la satisfaction du travail bien fait, le chasseur fatigué peut rentrer chez lui et y apprécier la chaleur d’un bon foyer. Les politiciens, chasseurs de votes, ne sont pas en reste et ceux du Bloc Québécois, menés au doigt et à l’oeil par Gilles Duceppe, ont fait adopter à l’unanimité une motion au Comité permanent des pêches et des océans pour soutenir la chasse aux phoques. Le but de cette motion est d’accélérer les représentations propagandistes de l’industrie de la chasse, auprès des pays européens. L’Europe est seulement à quelques semaines de passer une loi qui mettra en vigueur un embargo sur les produits dérivés du phoque. Ce serait le coup de grâce pour cette industrie. D’autres politiciens, telle la risible sénatrice Céline Hervieux-Payette, ne manque pas de rappeler son insignifiante campagne contre la ‘Humane Society of the United States’, il y a deux ans. « J'en ai ras le bol de ce monde-là, ils agissent par la menace, l'intimidation,» nous dit-elle. Madame Hervieux-Payette, qui veut, avec ses amis libéraux, promouvoir des produits santé et naturels, développer la recherche et l’économie dérivés du phoque, va devoir assister impuissante à sa magistrale défaite. À l’adresse des sceptiques du monde entier, qui voudraient bannir la chasse, les écologistes nous invitent à contempler la noyade ou l’étouffement d’un phoque dans son propre sang, comme un acte anodin et naturel. Ce dernier caractérisant le rapport ancestral et noble, mais néanmoins tragique, qui unit l’humain au reste du monde animal. Il faut préciser que cette chasse au phoque représente aux yeux des écolos en question, la plus grande « cueillette » de mammifères marins au monde. Selon nos indices, l’ampleur de ce « prélèvement durable » de quelques 275,000 phoques en 2008, a d’ailleurs encouragé certains activistes à s’interposer physiquement aux chasseurs. Certains militants vont jusqu’à faire preuve d’une “violence extrême,” sans cesse dénoncée par la presse objective et impartiale du Québec. Paul Watson, un activiste canadien aux commandes de la Sea Shepherd Society, avait scandalisé bien des écologistes lorsqu’il eut pris l’arme des mains d’un chasseur pour la jeter ensuite dans l’océan. Cet acte, qu’on peut dès à présent qualifier de terroriste, lui a valu l’expulsion de Greenpeace, une organisation qu’il a cofondé. D’après des sources certaines, les Fantômas de Greenpeace regardent, depuis leur bureaux, ces scènes primitives de chasseurs courageux plongeant, avec l’exactitude chirurgicale, leur hakapik dans les têtes de ces infortunés animaux, et pour lesquels les dons des généreux adhérents de Greenpeace ne peuvent rien faire. Contrairement à Greenpeace, Paul Watson est pour la confrontation directe avec les bourreaux, comme les baleiniers japonais qu’ils croisent dans les eaux de l’Antarctique. Dans les mers du Sud, les écologistes affrontent à coups de bouteilles les baleiniers qui ripostent à l'aide de canons à eau. C’est une véritable guerre qui se joue, dans un quasi silence médiatique, alors que le bateau ‘Steve Irwin’ de Watson n’hésitait pas, cette année, à emboutir les navires de la flotte japonaise. Il s’agit d’une violence trop insoutenable pour la voir à la télévsion. Paul Watson avait demandé à Greenpeace d’aider son groupe à localiser les bateaux japonais. Ses requêtes ont été refusées à chaque occasion par les Fantomâs de Greenpeace qui espèrent, mains sur le coeur et cheveux au vent, stopper la chasse à la baleine de manière pacifique. D’aucuns pensent que l’éthique unilatérale, dogmatique et utopique, défendue par les apôtres d’une écologie défaillante et sotte, selon laquelle les actions directes sont moralement condamnables, et en pratique vouées à l’échec, ne pourra malheureusement rien contre les machines de guerre lancées contre l’environnement et ses communautés vivantes. C’est faire abstraction de l’histoire violente des luttes des sociétés humaines pour la justice et le droit, et ne pas reconnaître la nature humaine profondémment prédatrice et indifférente que de compter sur un appel univoque et naïf à la compassion et à la raison des barbares de notre siècle. Steven Best, professeur de philosophie à l’université du Texas, à El Paso, a d’ailleurs opposé à ce fondamentalisme pacifique, simpliste et crispé sur le seul recours myope à la non-violence, un militantisme utilisant toutes les stratégies possibles à la disposition des activistes. La persistence des Fantomas de l’écologie à condamner d’autres actions plus radicales que les leurs, et d’exclure d’autres organisations, rend un service inestimable à un adversaire puissant, vicieux, sans conscience, utilisant la force financière, la persuasion médiatique et la violence politique pour atteindre ses objectifs de destruction et de subordination. Une enquête précédente de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, du Département de philosophie de l'Université de Montréal, avait déjà distingué la «pensée écologiste» de la «pensée animaliste». En résumé, alors que les animalistes s’intéressent à l’individu au sein d’une espèce et mettent au centre de leurs considérations, la souffrance, l’écologiste concentre son attention sur l’espèce et sa protection ; l’individu n’est important que s’il maintient la survie de son espèce. Avec cette information, nous commençons à mieux comprendre les agissements des Fantômas de l’écologie qui ne cessent de saboter le difficile travail, surhumain, qui consiste à changer les comportements et les mentalités, en se basant sur une approche multilatérale, mais surtout, réaliste, contextuelle et pragmatique, tel que préconisé par Stephen Best. Partout où les yeux s’orientent, nous assistons à la destruction programmée, organisée et sytématique des écosystèmes mondiaux. Les mers et les océans, sources originelles de la vie, sont en train de mourir d’acidification, congestionnés par la pollution humaine et la surexploitation criminelle des ressources. La forêt primaire disparaît chaque jour pour y laisser des monocultures d’huile de palme et de soja, pour nourrir un bétail plus nombreux, source principale des gaz à effet de serre, appauvrissant la biodiversité, tuant les cultures autochtones et faisant croire aux populations locales en un avenir meilleur. Monsanto et la logique capitaliste actuelle vous font la promesse d’un désert culturel, moral, social et écoloqique contre lequel les mots et les discours ne suffiront pas. Nous vivons l’urgence de trouver des solutions à une crise sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Cette détestable conjoncture me fait penser à cette citation de Jules Michelet: « L'animal, sombre mystère !... monde immense de rêves et de douleurs muettes !... Mais des signes trop visibles expriment ces douleurs, au défaut de langage. Toute la nature proteste contre la barbarie de l'homme qui méconnaît, avilit, qui torture son frère inférieur.” Dans cette logique écologique pernicieuse et molle, de développement “durable”, il n’est pas étonnant, ni scandaleux, que le Fonds mondial pour la nature ait fait activement la promotion de tests sur les animaux, d’une envergure sans précédente dans l’histoire de la toxicologie. Il existe des milliers de substances pour lesquelles il n’existe pas de connaissance sur le risque toxicologique. REACH, le projet de législation européenne sur les produits chimiques (Registration, Evaluation et Authorisation of chemicals -enregistrement, évaluation et autorisation des produits chimiques) doit contribuer à une réduction des risques chimiques pour la vie sauvage et pour les humains. Ce projet vise à l'identification et l'élimination progressive des produits les plus toxiques. Les Fantômas du WWF, ont non seulement encouragé des tests peu fiables sur l’animal, mais ont fait peu d’efforts pour développer des législations permettant de réduire l’exposition à ces produits chimiques et potentiellement dangereux pour la santé. Ce positionnement du Fonds mondial pour la nature en faveur de tests cruels et inefficaces qui, dans le cadre de REACH, causeraient la mort de millions d’animaux, ne pouvaient manquer d’irriter les organisations de défense des animaux, qui demandent du temps, de la cohérence et les ressources pour mettre au point de véritables méthodes scientifiques de substitution aux tests sur l’animal. PETA a répliqué en qualifiant le WWF de ‘Wicked Widlife Fund’ (Méchant Fonds pour la nature) pour souligner l’étrange soutien de cette organisation multimillionnaire pour l’abattage des éléphants et des phoques, pour la chasse à la baleine par les peuples autochtones, et pour son refus de condamner l’utilisation des pièges à mâchoire. ‘Québec Nature’ est-il un Fantômas de l'écologie? A la lumière des faits ci-dessus, et au regard de l’appui récent de ‘Nature Québec’ envers la chasse au phoque commerciale, nous sommes en mesure de conclure et qu’il s’agit bien d’un groupe de Fantomâs de l’écologie. En effet, ‘Nature Québec’ veut se mettre à genoux devant les députés européens et les supplier de ne pas bannir la tuerie printanière, une caractéristique du mode de vie des communautés maritimes qui fait sursauter de dégoût le monde civilisé. Considérant qu’il faudrait apporter des preuves pour démontrer le caractère cruel de la chasse, que fracasser le crâne des phoques constitue une forme d’abattage acceptable, que le phoque n’est pas une espèce menacée, et que cela rapporte de l’argent, ‘Nature Québec’, que notre équipe d’enquêteurs rebaptise sur le champs ‘Contre-Nature Québec’, apporte sa litanie de fallacieux arguments, comme d’autres l’ont fait avant eux. La complainte désespérée de ‘Contre-Nature Québec’ ne trompera pas les députés européens, s’ils veulent bien résister au lobby européen de la chasse.
David Ruffieux
Lien du communiqué de Contre-Nature Québec
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