DICTIONNAIRE DE L’ANARCHIE, Michel Ragon, Albin Michel

L’ESPACE POLITIQUE DE L’ANARCHIE, Eduardo Colombo, Atelier de création libertaire
Le dernier ouvrage d’Eduardo Colombo, militant libertaire de longue date (Fora, CNT), est un recueil d’essais qui s’efforcent à définir un espace politique non hiérarchique, « organisé par et pour l’autonomie » des sujets individuels et collectifs.

UNE VIE DE REVOLTE, Lettres 1918-1959, La République de Weimar, le nazisme, les camps staliniens, le retour en RDA, La digitale.
Zenzl Mühsam écrit des lettres à son mari, Erich Mühsam, enfermé en forteresse après l’épisode de la république des Conseils. La répression a été féroce. Zenzl lui écrit des lettres sur les choses de la vie, elle décrit avec beaucoup de finesse l’atmosphère politique de l’Allemagne des années 1920. Elle écrit aussi des lettres aux amis de toujours qui la soutiennent les Rocker, Emma Goldman et d’autres.

EXILES ESPAGNOLS – LA MEMOIRE A VIF, Progreso Marin, Loubatière
C’est une quête de plus de cinq années consacrées à l’écoute attentive du destin tragique des républicains espagnols qui trouve ici sa forme. De la bataille de l’Èbre à la Libération de la France ; de la Retirada aux camps de la mort ; de la Résistance aux prisons franquistes, l’ouvrage est un vaste panorama de cette odyssée à travers les destins de ces véritables Don Quichotte de la liberté.

L’ASSIETTE AU BEURRE (19012- 1912), Les nuits rouges.
Entre 1901 et 1912, L’Assiette au beurre s’est attaquée hardiment, par ses dessins et ses lithographies, à l’ensemble du personnel politique et aux mœurs hypocrites de la soi-disant "Belle Epoque". Les peintres qui ont assuré sa prospérité avaient pour certains d’entre eux atteint la célébrité (Steinlen, Vallotton, Forain...), tandis que d’autres allaient l’obtenir dans des genres différents (Poulbot, Van Dongen, Gris...). Mais ce sont surtout les artistes anarchistes Grandjouan, Delannoy et le stupéfiant Jossot qui ont donné véritablement son ton à l’hebdomadaire.

LA CONSPIRATION DEPRESSIONNISTE 6/9, Moult éditions
« De part et d’autres, on nous encourage (« c’est pour vous encourager… »), en nous priant de bien vouloir renoncer à notre nihilisme. On veut bien renoncer à notre nihilisme. Mais pas avant que tout le monde soit passé par là. »

CORRESPONDANCES, GUY DEBORD, Tomes 1 à 7, Fayard.
La correspondance de Debord aura été le laboratoire de l'ensemble de ses pratiques, elle est le point de départ ou de convergence de toutes les stratégies mises en place pour combattre l'ennemi, c'est-à-dire le spectacle. Elle est au service de l'amitié, d'une réelle générosité, de beaucoup de bienveillance, mais aussi de colère et de mépris, d'expulsions définitives de ses interlocuteurs dans un espace public auquel il s'est toujours soustrait, de dénonciations, comme on parle de dénonciation d'un contrat. (V.Kaufman)