Le nouveau président américain est l’objet d’un véritable culte. Mais s’il s’appelait Joe Smith au lieu de Barack Obama, déjà l’effet serait diminué.

La plutocratie américaine a pensé à tout lorsqu’elle a choisi celui qui allait les aider à conserver pouvoir, argent et privilèges.

Ce qui est surprenant, c’est que les gens n’ont pas l’air de se rendre compte que l’équipe d’Obama est composée de plusieurs individus qui ont travaillé dans les administrations précédentes. Les visages complètement inconnus des milieux habitués de Washington sont plutôt rares.

Pour ce qui est du fait qu’Obama est noir et que cela est supposé constituer un grand changement, je ferai remarquer que la secrétaire d’état sous Bush, madame Rice, est noire et elle a appliqué la politique extérieure tant détestée de l’administration Bush.

Et elle sera remplacée par madame Clinton dont l’époux, il me semble, a déjà été président des États-Unis. Tout un "changement" ; de "nouveaux visages".

Quelqu’un peut-il vraiment croire que l’administration Obama est autre chose que ce que l’ancien chancelier d’Angleterre, Thomas More, décrivait au XVIe siècle quand il parlait des milieux du pouvoir politique :

"C’est pourquoi, disait-il, lorsque j’envisage et j’observe les républiques aujourd’hui les plus florissantes, je n’y vois, Dieu me pardonne ! qu’une certaine conspiration des riches faisant au mieux leurs affaires sous le nom et le titre fastueux de république. Les conjurés cherchent par toutes les ruses et par tous les moyens possibles à atteindre ce double but :

Premièrement, s’assurer la possession certaine et indéfinie d’une fortune plus ou moins mal acquise ; secondement, abuser de la misère des pauvres, abuser de leurs personnes, et acheter au plus bas prix possible leur industrie et leurs labeurs.

Et ces machinations décrétées par les riches au nom de l’État, et par conséquent au nom même des pauvres, sont devenues des lois."

Avec Obama, la nature humaine aurait-elle soudainement changée?