Je n'ai pas compris pourquoi certains ont pu penser qu'avec Obama, les États-Unis ne seraient plus une plutocratie. Ils continueront évidemment à en être une.

L'élection de Barack Obama ne changera pas grand chose à la politique américaine. Les États-Unis ne sont pas une véritable démocratie comme ils le clament sans cesse. Ils sont plus justement une plutocratie, c'est à dire un pays dominé par les riches. Les politiques américaines sont toujours déterminées par les intérêts des familles riches des États-Unis. Par exemple, la nomination de Hillary Clinton à l'important poste de secrétaire d'état par Obama est très révélatrice. Depuis les trente dernières années, les familles Bush et Clinton dominent en effet la politique américaine.

Ce qui caractérise la politique de cette plutocratie américaine, c'est l'allégeance indéfectible à l'économie de marché capitaliste. Ainsi, cette plutocratie ne se considère pas comme une élite mais comme des pragmatiques cherchant à accumuler du capital. Pour les plutocrates américains, les élites sont ceux qui réfléchissent aux conséquences des politiques et non ceux qui ont le pouvoir de les appliquer. Ainsi, un démuni américain qui critique la politique américaine, celui-là est qualifié d'élite par la plutocratie américaine.

C'est en effet la force de cette plutocratie de ne pas se considérer comme des élites. Les Américains ordinaires achètent cela car ils considèrent les plutocrates comme étant des gens comme eux qui tout comme eux-mêmes, défendent naturellement leur statut social et cherchent à en avoir plus.

Ici au Canada et au Québec, la plutocratie canadienne et québecoise est de plus en plus influente et la classe moyenne s'aligne de plus en plus sur cette plutocratie. La mondialisation capitaliste fait surtout la vie dure aux classes défavorisées et cela avec l'assentiment d'une partie de plus en plus importante de la population. Avec la mondialisation, nous assistons donc à l'émergence d'une plutocratie internationale.