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Les conservateurs n’aiment pas les animaux.DavidRuffieux, Jueves, Diciembre 11, 2008 - 00:22 (Analyses | Speciesism)
David Ruffieux
L’abattage de quelques 600 narvals pris dans les glaces à Pond Inlet au Nunavut à de quoi soulever le cœur des écologistes. La première question qu’on doit se poser est celle-ci : a-t-on tout fait pour tenter de sauver ces animaux ? Ces narvals étaient dans une situation de détresse de laquelle ils ne pouvaient s’échapper, nous dit-on. La mort de faim ou d’asphyxie dans les glaces en formation était-elle inexorable ? Dans un pays qui compte de puissants brise-glaces et comptant sur l’aide des Inuits, si soucieux du bien-être des animaux, on s’attendait à un autre spectacle ; celui de la délivrance et de la vie. Et bien non. Le Canada aura encore brillé par sa magistrale cruauté envers la faune sauvage. Dans un pays, dont le gouvernement conservateur fait l’apologie de la chasse commerciale jusqu’au cœur même de l’Europe, et utilise l’argent public dans des proportions intolérables pour subventionner cette chasse, la vie de ces quelques narvals comptait bien peu. Mr. Harper, que notre malheur commun a reconduit au pouvoir, et les hauts fonctionnaires du Département des Pêches et Océans feront preuve encore d’un manque de compassion affligeant. Non contents d’avoir gagner des votes chez les Inuits, dont la culture, invariablement, semble nécessiter la mort de mammifères marins, des ministres fédéraux sortent de leurs igloos, pour critiquer les propos excessifs de Paul Watson. Le Président de la Sea Shepherd Conservation Society, dont on réclame sa destitution, est un habitué des formules chocs et réitère ses exploits médiatiques en assimilant la tuerie des narvals à Pond Inlet, au massacre de My Lai, lorsque des soldats américains massacrèrent les habitants de tout un village, durant la guerre du Vietnam. Paul Watson pouvait compter sur la réaction d’un ministère rompu aux manipulations de masse, et aux techniques d’intimidations, qui feignant l’indignation, pousse le ridicule jusqu’à demander des excuses pour des commentaires de nature « blessante » envers la culture Inuit. Watson sortira toujours vainqueur face à une institution de contrôle des pêches, qui ne perd jamais une occasion de se tourner en ridicule. Ayant les intérêts des chasseurs à cœur, quoiqu’il en coûte à l’image du Canada, une image déjà bien ternie par ces amoncellements ensanglantés de peaux de phoques, comment pouvons-nous respecter un gouvernement conservateur et des institutions qui détruisent la faune sauvage et saccage l’environnement avec une telle indifférence et une telle férocité. Que le narval ne soit pas une espèce en voie de disparition pour mériter qu’on lui vienne en aide, est un argument fallacieux, qui traduit autant le manque de réflexion des uns que le manque de compassion des autres. Il serait bien de se rappeler qu’au Canada, il n’est pas trop tard pour protéger la faune et l’environnement et pour mettre un terme à l’arrogance de Mr. Harper et de son agence fédérale de destruction massive.
Government of Canada Calls for Removal of Sea Shepherd Conservation Society President Paul Watson
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