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Justice pour Anas: Compte-rendu du piquetage de la Fraternité des policiers de MontréalAnonyme, Miércoles, Noviembre 19, 2008 - 18:54
La Coalition Justice pour Anas
L’après-midi de mercredi 22 octobre 2008 – la Journée Nationale de Manifestation pour "arrêter la brutalité policière, la répression et la criminalisation d'une génération" aux Etats-Unis – une quarantaine de personnes ont participé au piquetage des bureaux de la Fraternité des Policiers et Policières de Montréal (FPPM) organisé par la Coalition Justice pour Anas. Le but était de dénoncer la poursuite intentée par la Fraternité en août pour faire annuler l'enquête publique du coroner annoncée en juin dernier et de réitérer la demande de la famille Bennis et de la trentaine d'organisations qui appuient la Coalition d'une enquête publique et indépendante sur la mort de Mohamed Anas Bennis. Rappelons que Anas est décédé le matin du 1er décembre 2005 à Côte-des-Neiges, victime de deux balles tirées par l'agent Yannick Bernier du Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM). Justice pour Anas: Compte-rendu du piquetage de la Fraternité des policiers de Montréal Montréal, le 19 novembre 2008 L’après-midi de mercredi 22 octobre 2008 – la Journée Nationale de Manifestation pour "arrêter la brutalité policière, la répression et la criminalisation d'une génération" aux Etats-Unis – une quarantaine de personnes ont participé au piquetage des bureaux de la Fraternité des Policiers et Policières de Montréal (FPPM) organisé par la Coalition Justice pour Anas. Le but était de dénoncer la poursuite intentée par la Fraternité en août pour faire annuler l'enquête publique du coroner annoncée en juin dernier et de réitérer la demande de la famille Bennis et de la trentaine d'organisations qui appuient la Coalition d'une enquête publique et indépendante sur la mort de Mohamed Anas Bennis. Rappelons que Anas est décédé le matin du 1er décembre 2005 à Côte-des-Neiges, victime de deux balles tirées par l'agent Yannick Bernier du Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM). Alors que cet événement était annoncé comme "familial", le SPVM a pris les grands moyens pour protéger la Fraternité, intimider et isoler les participantEs à l'événement. En effet, deux des portes de la sortie du métro Laurier située sur la rue St-Joseph (et qui se trouve juste en face des bureaux de la FPPM) avaient été bloquées, 5 arrêts d'autobus ont été déplacés (14 Amherst, 27 St-Joseph, 46 Casgrain, 47 Masson et 51 Édouard-Montpetit), des barrières métalliques ont été installées entre le métro et la rue Gilford, des rubans marqués "police" bloquaient les rues autour des bureaux de la FPPM, des dizaines de policiers étaient mobilisés, dont la cavalerie, au moins un chien policier et des policiers en vélo! Deux policiers de l'équipe "Médiation" étaient présents, les agents Julie Prince-Dagenais et Jean-Charles Leclerc, de même qu'au moins deux commandants: Line Blanchard et Stéphane Bélanger, respectivement des Postes de quartier 37 et 38. Une mobilisation policière pour le moins démesurée qui n'est pas sans rappeler celle entourant la manifestation familiale à Montréal-Nord le 11 octobre pour exiger une enquête publique sur la mort de Fredy Villanueva sous les balles de l'agent du SPVM Jean-Loup Lapointe le 9 août 2008... À cause de cette présence policière massive et absurde, nous nous sommes rassemblés dans le petit parc au coin des rues St-Joseph et Berri, refusant de nous laisser enfermer dans le petit "enclos" que la police nous avait "réservé pour manifester" sur la rue Gilford, pour que nous puissions "voir" les bureaux de la Fraternité, affirmant qu'ils ne brimaient pas notre liberté d'expression... Ceci nous aura néanmoins permis d'être très visibles pour les nombreux automobilistes qui empruntent la rue St-Joseph à l'heure de pointe. Des gens distribuaient des flyers expliquant notre présence aux passants et la bannière "Justice pour Anas" était bien en évidence. La réaction des gens autour était très favorable à notre cause, en particulier les nombreux jeunes des écoles secondaires du coin qui passent par cette sortie de métro à tous les jours. Des membres de la Coalition Justice pour Anas ont pris la parole pour rappeler que celà fait bientôt 3 ans que la famille Bennis veut savoir la vérité sur ce qui s'est passé le matin du 1er décembre 2005. Le père d’Anas, M. Mohamed Bennis, a téléphoné du Maroc où il habite pour dénoncer la tentative de la FPPM de nous empêcher d'y avoir accès en bloquant l'enquête publique du coroner. Une membre du groupe de St-Michel Mères et Grands-Mères pour la vie et la justice a pris la parole pour exprimer son soutien pour la famille Bennis et rappeler que son groupe avait été créé suite à la mort de Fredy Villanueva. Un membre du groupe Montréal-Nord Républik a aussi pris la parole pour parler des liens entre les cas de Fredy Villanueva et Mohamed Anas Bennis. Les revendications de ce groupe, lui aussi créé suite à la mort de Fredy, incluent une enquête publique sur la mort de Fredy, en plus de la fin du profilage racial, des abus policiers et de l'impunité. La veille du piquetage, la Coalition Justice pour Anas avait organisé une conférence de presse à laquelle ont participé Me Alain Arsenault, l'avocat de la famille Bennis, Me Robert-Philippe de Massy de la Ligue des Droits et Libertés, Dan Philip de la Ligue des Noirs du Québec et une membre du Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP). Me Arsenault a dénoncé le "copinage" et la "solidarité" entre les différents corps de police. En effet, dans sa fameuse poursuite pour faire annuler l'enquête publique du coroner sous prétexte qu'elle serait "inutile", la FPPM a déposé une copie du rapport de la police de Québec et de la décision du procureur James Rondeau qui a décidé de ne déposer aucune accusation contre les agents Bernier et Jonathan Roy qui sont impliqués dans la mort de Anas. Or, ces deux documents n'avaient jamais été rendu publics ni remis à la famille Bennis, sous prétexte qu'ils étaient "confidentiels". D’autres questions surgissent: Comment la FPPM a-t-elle obtenu des copies de ces documents, alors qu'ils ont toujours été refusés à la famille Bennis? Et de quel droit la FPPM se permet-elle de rendre ces documents publics alors que les ministères de la Sécurité publique et de la Justice ont toujours affirmé qu'ils devaient rester secrets? Le ministre de la Sécurité publique et de la Justice du Québec, Jacques Dupuis, n'a jamais voulu répondre aux questions de la famille Bennis ni ordonner lui-même d'enquête publique du coroner pour éclaircir cette affaire... La poursuite de la Fraternité doit passer en Cour Supérieure le 29 janvier 2009 à 9h à la salle 2,16 du Palais de Justice (1 Notre-Dame Est, métro Champs de mars). La Coalition Justice pour Anas a trois revendications principales: Autres liens pertinents:
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